Parmi les 30 lauréats de la deuxième vague de l’appel à manifestation d’intérêt «Démonstrateurs de la ville durable» (opéré par la Banque des Territoires et l’ANRU pour le compte de l’Etat dans le cadre de France 2030), la seule initiative en rapport avec la logistique urbaine concerne la commune de Villeurbanne. Il s’agit d’un projet intitulé « La logistique en quartier dense apaisé », porté par la Métropole de Lyon et piloté par la SERL, l’aménageur de la ZAC Gratte-Ciel centre-ville qui devrait accueillir à partir de 2026 sur 8 hectares plus de 1 800 habitants, 1 600 élèves, 4 000 m² de bureaux et 50 nouveaux commerces. Le caractère original et innovant de ce démonstrateur à grande échelle réside dans le fait qu’il cherche à développer deux modèles à la fois : celui d’une logistique de chantier adaptée à la densité d’un centre-ville (y compris pour la gestion des déchets), d’ici 2024, et celui d’une logistique urbaine décarbonée en centre urbain dense, à partir de 2027. L’objectif étant de pouvoir ensuite répliquer ces modèles sur d’autres territoires de la métropole de Lyon. « Le projet de la ZAC Gratte-Ciel innove en anticipant les flux de marchandises qu’il va générer, pendant puis à l’issue du chantier. Il prépare les conditions d’une logistique décarbonée et mieux rationalisée, en pleine cohérence avec l’action de la Métropole sur le front de la règlementation (zone à faibles émissions, schéma logistique des biens et services) » a déclaré Jean-Charles Kohlhaas, vice-président de la Métropole de Lyon aux intermodalités, à la logistique et aux transports de marchandises en ville. Le projet prévoit également, d’ici 2030, de renforcer et développer les filières de la logistique et de l’économie circulaire sur le territoire, d’en faire un levier d’inclusion par l’emploi et d’associer les habitants pour co-construire de nouveaux usages de consommation. On retrouve les promoteurs Cogedim, Quartus, Rhône-Saône Habitat, ou encore l’agence d’architecture ANMA dans cet écosystème partenarial public-privé, qui devrait se renforcer prochainement avec des « acteurs de la logistique et du commerce, et de l’économie circulaire ». JLR