Newsletter quotidienne n° 3533

Le prestataire transport et logistique espagnol Carreras va donner la priorité dans les prochains mois à son développement en France et en Italie. Sur le territoire français, où il est présent via sa filiale Transeco, il prévoit d’ouvrir un nouvel entrepôt de 10 000 à 15 000 m². S’ajoutant aux quatre autres dont il dispose déjà (60 000 m²), cette nouvelle installation devrait être localisée en région Rhône-Alpes avec notamment l’objectif de traiter plus aisément tous les flux de marchandises en provenance ou à destination du sud de l’Europe. Ses entrepôts français sont aujourd’hui majoritairement implantés dans la région d’Orléans. « Nous pourrons faire construire cette nouvelle plateforme mais nous préférerions procéder via une opération de croissance externe », relève Fernando Carreras Lario, directeur général du groupe Carreras. Ce type d’opération permettant d’exploiter plus rapidement de nouvelles infrastructures, le prestataire compte aussi privilégier cette option en Italie, un pays où il ne dispose actuellement que d’un bureau de représentation. « Nous sommes en négociation avec plusieurs prestataires dans ce pays et nous aimerions boucler cette opération d’ici à la fin 2023 », poursuit Fernando Carreras Lario. Le prestataire souhaite dans le même temps continuer à diversifier son portefeuille clients, travaillant aujourd’hui à 50% pour des entreprises de l’agroalimentaire (Mars, Ferrero, etc.). Le groupe, qui compte 2 100 collaborateurs et a réalisé l’an dernier un CA de 295 M€, dispose de près de 40 sites en Europe (27 entrepôts et 11 centres de distribution). Il ambitionne notamment de poursuivre son développement dans le secteur de l’industrie, où il a déjà des clients comme Toyota, DS Smith, Vestas (éoliennes) ou encore BSH (co-entreprise entre Siemens AG et Robert Bosch GmbH). AD

A la fin de l’annonce du palmarès des Rois de la Supply Chain 2022, le 17 mars, l’une des grandes surprises de la soirée a été la remise d’une distinction exceptionnelle, Le Coup de Pouce du Jury, au projet Logistic’Tour porté par le pôle d’excellence régional Euralogistic associé à Pôle emploi Hauts-de-France et à trentaine d’acteurs de l’interprofession logistique (dont l’AFT). Inauguré au printemps dernier à Dourges, ce démonstrateur ludique des métiers de la supply a déjà accueilli quelque 1 500 visiteurs. Le Jury des Rois de la Supply Chain 2022 espère que ce Coup de Pouce l’aidera à inspirer d’autres régions françaises dans cette initiative utile pour résoudre la pénurie de main d’œuvre sur certaines zones. Retrouvez en vidéo les impressions sur le vif de Frédéric Danel, directeur Régional de Pôle Emploi Hauts-de-France et de Laurent Desprez, directeur du Pôle d’Excellence Euralogistic, au micro de Maxime Rabiller le soir-même de l’annonce. JLR

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La semaine dernière, le prestataire de supply chain industrielle Idéa présentait à la presse son plan stratégique 2021-2025, fruit d’un exercice d’intelligence collective initié sur fond de crise sanitaire, qui a impliqué quelque 200 collaborateurs et mobilisé les bonnes pratiques issues de tout l’écosystème du groupe (clients, partenaires, fournisseurs, territoires…). Les objectifs de ce plan baptisé ʻGood Idéa 2025ʼ sont bien sûr chiffrés : +50% de CA pour atteindre 225M€, 800 recrutements pour porter l’effectif à 2 300 collaborateurs, pas moins de 100 M€ d’investissements et une réduction de 25% de son empreinte carbone. « Le challenge est ambitieux, d’autant qu’Idéa n’entend pas grandir n’importe comment, mais en s’affirmant en tant que logisticien industriel de solutions performantes et responsables. Sans prétendre être les meilleurs, nous voulons tout simplement bien faire les choses pour nos collaborateurs, nos clients, et la planète », a fait valoir Nicolas Derouault, directeur général délégué du groupe, entouré de managers clés de cet acteur centenaire né sur les quais de Saint-Nazaire. Le premier des cinq axes de ce plan passe par la poursuite de la diversification de l’offre d’Idéa et de ses marchés cible, en accentuant sa palette pluridisciplinaire déjà au service de huit grands secteurs : aéronautique et défense (un quart de l’activité chacun), mais aussi énergie, télécoms, industrie, vrac, naval, chantier & habitat. Et une nouvelle cible est annoncée, le secteur santé, dans le droit fil de prestations de logistique sanitaire mises en œuvre en 2020 en lien avec l’agence Régionale de Santé. L’offre en préparation déclinera les fondamentaux d’organisateur de flux d’Idéa, déclinés en termes de logistique opérationnelle (ici avec des magasins in situ ou de proximité pour les établissements, associant réception, stockage, préparation, distribution…), de pilotage logistique (pour un suivi quotidien des flux au service d’une SC performante), et de conseil logistique (sur ce volet santé, notamment sur l’amont de la construction de nouveaux bâtiments ou de réorganisation de services). Sur ce volet business, l’enjeu est de prolonger la dynamique de croissance du groupe, de l’ordre de +15% depuis des années. Quant aux quatre autres axes de son plan stratégique, ils traduisent plus l’état d’esprit dans lequel s’inscrit cette trajectoire (voir suite). MR

Innovation & data, performance des prestations, RSE, et indépendance de la gouvernance, les quatre autres piliers du nouveau plan stratégique d’Idéa (voir 1^ère brève) s’inscrivent dans une ʻraison d’êtreʼ désormais résumée dans la formule « Osons construire ensemble des solutions responsables aux défis d’aujourd’hui et de demain ». Sur le volet innovation, beaucoup d’initiatives ont déjà été engagées ces dernières années : automatisation / robotisation (par exemple au service d’Airbus), solution-maison de traçabilité, formation immersive via la réalité augmentée, IA et orientation data. « L’enjeu est de tirer parti du digital au service des opérations et de l’évolution des métiers », indique Jean-Baptiste Bernicot, directeur de l’innovation d’Idéa. Le prestataire joue par exemple un rôle actif pour co-développer des solutions performantes avec des acteurs de son écosystème territorial, à l’image d’un récent AGV indoor-outdoor (voir NL 3415). Et un autre chantier-clé porte sur la mobilisation de l’intelligence artificielle par exemple pour optimiser la gestion des magasins, des opérations de transport ou du remplissage des camions. Dans le même axe de performance, le groupe veille particulièrement à l’évolution des métiers de ces collaborateurs, sous l’angle de la formation, du lean management, mais aussi de la sécurité, vu l’environnement industriel dans lequel beaucoup opèrent. « Notre métier, c’est le terrain », rappelle Marie-Aline Delporte, directrice de la performance du groupe. Quant à l’axe RSE, il amène le prestataire sur de nouveaux terrains en matière de responsabilité environnementale, avec un engagement fort sur la réduction de l’empreinte carbone : -25% d’ici 2025, et une neutralité à l’horizon 2040. Au-delà de la transition vers le biogaz pour ses camions, ou de l’optimisation des opérations de transport, c’est aussi en tant que producteur d’énergie décarbonée que se projette Idéa. Son futur éco-parc de la Barillais à Montoir-de-Bretagne misera ainsi à la fois sur le photovoltaïque et une production de biogaz à partir de déchets recyclés. Enfin, dernier axe, le groupe entend conserver son indépendance, en misant sur son statut coopératif qui favorise la mobilisation de ses collaborateurs, au quotidien mais aussi en tant qu’actionnaires de l’entreprise. Cette indépendance sous-tend un engagement fort en matière d’investissement : 100 M€ au fil de ce plan sur cinq ans, qu’il s’agisse du volet énergie ou de celui des solutions data et informatique (plus de 10 M€). Une « logique de capital patient », fait valoir Idéa. MR

La digitalisation transport a fait l’objet hier sur la SITL d’une conférence en mode retour d’expérience avec les interventions des groupes Michelin et Carrefour, qui ont tous deux adopté la plate-forme Transporeon. Et pour rien au monde les deux entreprises françaises ne reviendraient à leurs anciens processus de gestion transport basés surtout sur des échanges téléphoniques ou emails entre leurs équipes transport et leurs partenaires transporteurs. La plateforme collaborative Transporeon leur a permis de fluidifier leurs processus, d’optimiser leurs opérations et d’améliorer leurs relations avec leurs partenaires. Utilisateur depuis plusieurs années de sa version dédiée à la grande distribution (Mercareon), Carrefour a ainsi enregistré une hausse significative de son OTD (on time delivery) sur ses 35 entrepôts équipés, à environ 90 %. « En prenant en compte nos 50 sites logistiques majeurs, la solution nous aide à gérer au quotidien 2 700 camions sur un total de 3 800 », souligne Olivier Hurtu, responsable organisation et méthodes logistique non alimentaire chez Carrefour. Du côté de Michelin, Transporeon réalise la planification mensuelle de 26 000 à 28 000 opérations de transport dans 16 pays en Europe, l’équipementier ayant enregistré depuis son adoption non seulement une hausse de productivité de ses collaborateurs mais aussi une amélioration de ses relations avec ses partenaires transporteurs impliqués grâce à des échanges d’informations en temps réel et des suivis de flux systématiques. « Connectée via API à nos deux TMS dédiés aux flux amont et aval, la solution Transporeon nous permet également de collecter de la donnée dans notre ERP », relève Julien Peignot, chef de projet supply chain chez Michelin. Satisfait par les retombées de la plateforme, l’équipementier envisage déjà de franchir un nouveau palier en optant pour la nouvelle solution Carbon Visibility présentée par Transporeon à la SITL (voir NL 3531). AD

Spécialisé dans les outils de gestion des dépenses d'entreprise (BSM), l’éditeur Coupa Software a rendu publics ce matin les résultats d’une étude sur la gestion des risques ESG dans la Supply Chain menée par Sapio Research en février 2022 auprès de 800 dirigeants et responsables SC dans des groupes employant plus de 1 000 personnes en France, Australie, Allemagne, Royaume-Uni, ainsi qu’aux États-Unis et à Singapour. Il en résulte que dans son immense majorité, le panel estime que la supply chain joue un rôle crucial dans l’amélioration des critères ESG (Environnementaux, Sociaux et de Gouvernance), un concept d’analyse extra-financière d’une entreprise assez proche de la notion de RSE (avec un volet gouvernance en plus). Mais la difficulté principale, pour 60% des répondants, c’est l’insuffisance des données disponibles et les limites des solutions actuelles pour évaluer rapidement le risque et la conformité ESG des fournisseurs directs et indirects (74% des répondants). L’étude met aussi en lumière l’utilité au niveau sectoriel d’un plus large échange collaboratif des données ESG des fournisseurs. « Si les entreprises veulent vraiment renforcer leur stratégie ESG et leurs objectifs Corporate, elles ont besoin de technologies qui assurent la transparence. En effet, au-delà du simple reporting, ces technologies permettent aux acheteurs et aux fournisseurs de collaborer et d'échanger des données entre elles pour une cause commune » relève Ronan Kerouedan, vp senior Global Value Solutions Consulting chez Coupa. JLR

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Il s’agit de la première commande de robots AMR arculee enregistrée par Jungheinrich depuis qu’il a racheté Arculus, la société bavaroise qui les a développés (voir NL 3464). Le client est l’entreprise néerlandaise Prodrive Technologies, spécialisée dans les équipements électroniques, qui se fait construire un nouveau centre logistique de plus de 20 000 m² près d’Eindhoven, opérationnel à 100% dès cet automne. La solution mixte proposée par Jungheinrich comprend une flotte de 14 robots arculee faisant des allers-retours entre la zone de stockage palettes et les stations de préparation de commandes manuelle, selon un principe « Goods-to-person », et 8 AGV pour allées étroites EKX 516ka qui opèreront dans la zone de stockage automatisée. Le tout sera piloté par le WCS Jungheinrich. JLR