La startup toulousaine Bigblue annonce aujourd'hui avoir conclu un financement de série A de 15 M$ (environ 13,6 M€) dans le cadre d’un tour de table mené par Runa Capital avec LPV comme investisseur principal secondaire, et une participation de l'investisseur existant Samaipata. Cette opération doit permettre à la startup de poursuivre le développement de sa solution, d’intensifier ses recrutements en Europe (une centaine au cours des 12-18 prochains mois) et de se positionner comme acteur de référence auprès des marques DNVB (digital native vertical brands). Rappelons que Bigblue, qui a vu le jour en 2018, propose historiquement une solution de Fulfillment (logistique et expédition) enrichie en 2021 sur le périmètre des expériences pré et post achat. « Nous avons lancé début 2022 un nouveau programme, baptisé les Fast Tags, qui permet de proposer une livraison en un jour aux acheteurs éligibles, sur la base de leurs codes postaux. S’agissant du suivi des colis, nous nous substituons aux emails des transporteurs classiques avec des messages plus qualitatifs aux couleurs de la marque et intégrant des opérations marketing, des réductions, etc., nous confie Tim Dumain, CEO et cofondateur de Bigblue. Ce service est proposé dans les zones dans lesquelles nos partenaires-transporteurs sont capables de livrer en un jour. De plus, la plupart de ces transporteurs sont dotés de véhicules électriques et bas carbone ». Très soucieuse des questions écologiques, la startup mène d’ailleurs de nombreuses initiatives visant à réduire son empreinte carbone, comme le bannissement du plastique de ses emballages ou le développement d’un algorithme permettant d’optimiser la taille des packagings selon leur contenu. Côté opérations, Bigblue s’appuie sur un réseau européen d’entrepôts et de transporteurs (Kuehne + Nagel, GXO Logistics, Log’S, La Poste, Colissimo, Chronopost, Mondial Relay, Colis Privé…). « Bien que recourant à des prestataires logistiques, nous détachons des warehouse managers de nos équipes dans les entrepôts afin de parfaitement maîtriser notre prestation. Nous concevons nous-mêmes les espaces qui nous sont dédiés dans les entrepôts », souligne Tim Dumain. Une autre singularité de la startup est d’avoir développé en interne son propre TMS. Pour mieux maîtriser ses opérations, Bigblue travaille par ailleurs à la création d’un WMS, nativement adapté au e-commerce. La start-up française revendique à ce jour plus de 300 clients (dont Dermalogica, From Future, ou Unbottle). A l’étranger, elle a très récemment ouvert un bureau en Espagne, où elle a déjà signé avec ses dix premiers clients, et s’implantera en Angleterre en juin prochain. Bigblue prévoit d’expédier 4 millions de colis en 2022, soit le triple de 2021. JF