L’optimisme état au rendez-vous lors de la dernière AG de l’Alliance Seine-Escaut, association chargée de promouvoir le projet de canal fluvial grand gabarit destiné à relier les bassins de la Seine et de l’Oise (voir NL n°3372). A l’issue de cette réunion qui se tenait avant-hier à Paris, il a été indiqué que ce projet commençait à prendre vie. Longtemps considéré comme un serpent de mer, le projet canal Seine-Escaut a fait l’objet de ses premiers coups de pioche fin 2021, dans l’Oise, dans le premier secteur du canal situé entre Compiègne et Passel. Auparavant dénommé Canal Seine-Nord Europe, il doit à terme relier sur 107 kilomètres de voie fluviale Compiègne, dans l’Oise, et Aubencheul-au-Bac, près de Cambrai, dans le Nord. Des réponses ont en outre été apportées aux interrogations des futurs utilisateurs du canal, représentés par Franck Grimonprez, président du groupe Log’s, mais aussi président du Cercle économique de l’Alliance Seine-Escaut. Ce groupe de travail a été créée fin 2021 comme passerelle entre le monde économique et les pouvoirs publics. Quatre plateformes logistiques seront localisées le long du canal, à Noyon (60), Nesle (80), Péronne (80) et Marquion (62). « Les phases d’avant-projet de ces plateformes sont en cours de finalisation, a poursuivi Jérôme Dezobry, le président du directoire de la Société du Canal Seine-Nord Europe. A ce stade, je peux d’ores et déjà dire que la plateforme de Nesle sera raccordée au ferroviaire et que celles de Péronne et de Noyon pourront l’être si le marché le justifie, même si ce n’est pas prévu à ce stade. » Concernant le foncier, le responsable a aussi indiqué que la Société du Canal Seine-Nord Europe avait la capacité de s’en porter acquéreur pour ensuite le rétrocéder à la région ou à un syndicat mixte qui pourraient y aménager les plateformes. L’exploitation du canal sera assurée par VNF (Voies Navigables de France), qui en tant que maître d’ouvrage côté français de l’axe Seine-Escaut, engagera cette année dans ce projet 70 M€ (voir NL n°3503). Coût total estimé du canal : environ 5 Md€, avec une participation de l’Etat et de l’Europe de l’ordre de 3 Md€. Sa mise en service est prévue… en 2028 ! AD