Après 320 M€ en 2021, Voies Navigables de France (VNF) va investir cette année près de 345 M€ dans l’entretien, la modernisation et le développement de ses infrastructures. Rendue possible grâce à une dotation de 175 M€ accordée sur trois ans dans le cadre du plan de relance (voir NL 3343), cette enveloppe sera consacrée pour les trois quart à des travaux de régénération et de modernisation du réseau fluvial (reconstruction / modernisation de barrages de navigation, installation de capteurs de suivi des niveaux d’eaux, développement de l’automatisation et de la téléconduite des écluses…). Sur le bassin de la Seine et de la Loire aval, plus de 110 M€ seront investis à ce titre sur 2022. Et cette année comme la précédente, des réalisations majeures sont au programme, notamment sur la partie française de la future liaison fluviale européenne Seine-Escaut (voir NL 3372). Appelée à être opérationnelle en 2028, elle reliera le bassin de la Seine aux grands réseaux fluviaux du nord de l’Europe via un canal grand gabarit de 107 km reliant les bassins de la Seine et de l’Oise. Maître d’ouvrage sur le volet français de l’axe Seine-Escaut, VNF engagera dans ce projet 70 M€ en 2022, dédiés à divers travaux (allongement / rénovation d’écluses, réfection de digues ou reconstruction de barrages). Avec l’appui de l’Europe et de la région Hauts-de-France, VNF aura investi près de 300 M€ sur la période 2014-2022 pour le développement et la modernisation des 735 km de son réseau dans le cadre de la liaison Seine-Escaut. « Le fluvial est à la fois un écosystème vertueux offrant une réelle capacité de report modal pour une logistique plus sobre et plus sûre, une infrastructure au service de la cohésion et du développement durable des territoires, et il constitue une réserve de plus en plus précieuse d’eau et de biodiversité », fait valoir Thierry Guimbaud, directeur général de VNF. D’ici 2030, ce sont plus de 3 Md€ qui devraient être investis dans les infrastructures fluviales françaises. AD