Newsletter quotidienne n° 3250

Hier après-midi, en clôture de la première journée de Digital SCE, s’est déroulée la phase finale de la 5^ème édition du concours Digital Supply Chain Award. Quatre innovations avaient été sélectionnées préalablement (sur un total de 11) par le jury de directeurs logistiques et Supply Chain constitué par Reed Expositions. Les représentants des sociétés EPG (Ehrhardt + Partner Gruppe), Ffky4U, S2PWeb et Siemens Logistics France se sont donc affrontés sur scène, en livre streaming, lors de l’ultime épreuve consistant en un pitch de 2 minutes suivi d’une séance de questions-réponses de 3 minutes avec les membres de jury, connectés à distance, qui ont ensuite procédé à un vote. Le gagnant de l’édition 2020, avec 38 points, est le groupe allemand Ehrhardt Partner Group (dont fait partie la société Topsystems) pour son gilet Lydia Voicewear, suivi de Ffly4u (34 points), pour le développement d’une technologie permettant de déduire des informations métier en local, au niveau des capteurs IoT, grâce à des algorithmes d’IA. S2Pweb concourrait pour sa solution e-protocole qui facilite la gestion des protocoles de sécurité entre les donneurs d’ordres, les commissionnaires, les transporteurs et leurs conducteurs. Le quatrième finaliste, Siemens Logistics France, a présenté Network Booster, un logiciel d’aide à la décision conçu pour superviser en temps réel, identifier les goulets d’étranglement et optimiser les réseaux de distribution de colis. JLR

Le prestataire logistique FashionPartner Group (ex-DHL Fashion) a vu le tribunal de commerce de Bobigny prolonger pour plusieurs mois sa période de redressement judiciaire, déclarée en juin dernier. Dépendant uniquement du marché de l’habillement, qui est fortement malmené, la filiale du groupe Nippon Express a décidé d’arrêter son activité de transport d’habillement sur cintres en régions, tout en la maintenant sur Paris. « C’est notre activité historique, qui était aussi à l’origine de la quasi-totalité de nos pertes. Le transport sur cintres est un marché en fin de vie, tant en domestique qu’à l’international », juge son dirigeant, Erwan de Saint-Seine. « En quatre ans, sans perdre de clients, nos volumes ont été divisés par cinq. Les marques d’habillement utilisent davantage le colis maintenant ». Cet arrêt ne concerne pas l’entreposage et la logistique sur cintres de l’habillement, pesant pour 70% du chiffre d’affaires global de FashionPartner Group qui devrait désormais tourner autour de 38 M€. Le plan de restructuration de la société, terminé fin octobre 2020, a aussi porté sur la fermeture des sites de Champlan (Essonne) et d’un bâtiment à Croissy Beaubourg, annexe de son entrepôt principal de 32 000 m², qui lui est maintenu en exploitation. Un PSE a ramené les effectifs à 100 salariés, sur les sites de Croissy Beaubourg, Pantin (10 000 m²) et Savigny (6 000 m²). VL

C’est en plein confinement, dans le courant du mois de mars, que Rhenus a démarré sur son site multi-client de Gretz-Armainvilliers (Seine-et-Marne) une activité logistique pour le compte de Saint-Gobain Distribution Bâtiment France. Pour DSC (Distribution Sanitaire Chauffage), filiale de ce dernier, il s’agit de faire face à la croissance de l’activité de distribution de produits de la famille ENR « Energies nouvelles et renouvelables » (systèmes de climatisation, pompes à chaleur, etc.). Jusqu’à présent, leur distribution était réalisée au niveau national à partir d’un entrepôt située en région toulousaine, qui arrivait à saturation. C’est pourquoi Saint-Gobain Distribution Bâtiment France s’est mis en quête d’un nouveau site logistique en région parisienne pour desservir la moitié Nord de la France. Les premiers produits ont donc été réceptionnés à Gretz en mars, pour préparer la reprise espérée à l'issue du confinement, et la distribution aux agences spécialisées a commencé au mois de mai. Avec une spécificité : les produits sont conditionnés à l'unité, au sachet, au carton ou à la palette, ce qui complexifie d’autant les opérations de préparation de commandes. JLR

Une nouvelle étape a été franchie par Leroy Merlin avec la solution SaaS de détection des anomalies transport par l’IA de Sightness. En effet, après la mise en œuvre de son module de pilotage des coûts (voir NL n°3151), le distributeur a décidé de déployer sur ses flux B-to-B celui dédié à la maîtrise des gaz à effet de serre (GES). Leroy Merlin va exploiter dans ce cadre toutes les fonctionnalités de ce module baptisé Carbon : elles comprennent un calculateur d’émissions de GES, un outil d’analyse et de pilotage d’empreinte carbone et un simulateur permettant d’identifier l’impact environnemental de scénarios de transport alternatifs (modification du plan de transport, des fréquences de livraisons, des moyens et modes employés…). « La réduction de notre empreinte carbone est une priorité absolue, souligne Nicolas Davril, directeur transport chez Leroy Merlin. Pour poursuivre nos efforts, il nous fallait plus de visibilité sur notre activité et nos facteurs d’émissions, mais surtout les moyens d’anticiper l’effet de nos décisions. Notre partenaire nous apporte tout cela et a l’avantage de nous permettre de faire le lien avec nos dépenses et nos volumes, ces enjeux étant déjà couverts par sa solution. » Cette dernière est considérée par l’enseigne comme un outil clé dans la réussite de sa politique RSE, matérialisée notamment par l’implication de Leroy Merlin dans le programme Fret 21. Dans le cadre de ce dispositif dédié à la réduction de l’empreinte carbone en transport et supply chain chez les chargeurs, le distributeur s’était engagé à réduire ses émissions de 15 % en trois ans et il est déjà allé au-delà avec une baisse de 19 % entre 2017 et 2020. AD

Lors du dernier salon Riverdating sur le transport fluvial et la logistique multimodale, SNCF Réseau et Voies navigables de France (VNF) ont indiqué leur intention de formaliser en janvier un partenariat destiné à développer une offre commune de fret auprès des chargeurs. « Avec respectivement 9 % et 3 % seulement de part du marché national du fret, le rail et le fleuve sont aujourd’hui peu utilisés, expliquent les futurs partenaires. Pourtant, intelligemment conjugués, ils constituent un levier efficace pour réduire les émissions carbonées liées au transport de marchandises. »  Pour y parvenir, les deux entités vont dans un premier temps d’attacher à identifier le potentiel de ce marché auprès des chargeurs en analysant les flux et caractéristiques des marchandises à transporter pour établir une cartographie des modes ferroviaires et fluviaux et leurs possibilités de combinaisons. Dans un deuxième temps, ils feront en sorte de renforcer la performance économique du réseau fleuve/rail en termes de coûts, délais et fiabilité. Plusieurs actions sont envisagées : mutualisation de ressources, investissements concertés dans la modernisation d’infrastructures, partages de bonnes pratiques, etc. Sur ces bases, les deux partenaires définiront une offre commune dont ils feront la promotion auprès des chargeurs, des opérateurs logistique et des fédérations professionnelles. AD

Au printemps prochain, le développeur et investisseur belge WDP compte obtenir le permis de construire un centre de distribution multimodal de quelque 150 000 m² au sein du parc WDPort of Ghent qu’il développe au nord de Gand, sur une zone baptisée North Sea Port. Pour ce projet d’envergure, WDP a monté une coentreprise avec les actionnaires des futurs locataires du site, les distributeurs X²O Salles de Bains, Overstock Home et Overstock Garden, qui contribueront à hauteur de 71% à cet investissement de l’ordre de 80 M€. Tous d’origine belge, ces acteurs ont aussi en commun de compter nombre de produits encombrants dans leurs assortiments respectifs, et ils entendent tirer parti du potentiel trimodal de cette implantation gantoise (voies navigables, chemin de fer et route) pour leurs flux aval, en soutien de leur développement à l’international vers les Pays-Bas, la France ou l’Allemagne. L’enjeu est notamment de réduire leur empreinte écologique et de retirer un nombre important de camions d’un réseau routier déjà encombré. Sans compter que ce WDPort of Genth bénéficie de la proximité du terminal à conteneurs du Kluizendok, au sein de ce même North Sea Port. WDP compte lancer la construction dans la foulée de l’obtention du permis, pour une livraison en plusieurs phases sur une période de 18 mois. Rappelons que ce groupe immobilier compte plus de 5 M de m² en portefeuille, avec environ 250 sites logistiques et semi-industriels répartis entre le Benelux, le nord de la France et la Roumanie. MR