Engorgement des centres villes, offre foncière limitée, explosion du e-commerce, multiplication des restrictions de circulation, attentes croissantes des consommateurs à l’égard des services de livraison… En matière de logistique urbaine, ce sont quelques-unes des écueils auxquels sont confrontés les professionnels de la logistique, du transport et des systèmes d’information. Optimiser l’efficience de cette logistique urbaine n’est pas chose impossible pour autant. C’est ce qui ressort d’un livre blanc publié par le logisticien FM Logistic et le cabinet de conseil Roland Berger (‘La logistique urbaine face aux défis économiques et environnementaux’). Ce dernier estime qu’une optimisation des flux est possible par une coopération accrue entre professionnels du secteur ainsi qu’entre acteurs publics et privés. Pour y parvenir, FM Logistic et Roland Berger estiment qu’il convient d’abord d’établir des normes communes, qu’il s’agisse de règles relatives aux dimensions des colis pour faciliter leur agencement, de la définition d’une politique partagée d’utilisation des données ou encore de la standardisation des normes au niveau européen pour définir des règles du jeu communautaires. Ils recommandent ensuite, d’une part, de faire sauter les modes de fonctionnement en silos afin de créer un écosystème logistique plus efficace, et d’autre part, de repenser les espaces logistiques existants. « Un écosystème mutualisé entre transporteurs logisticiens, clients chargeurs et régulateurs permettra de décongestionner les villes en limitant les flux et en maximisant l’utilisation des moyens comme les infrastructures et les services de gestion des emballages », note le document. Côté espaces logistiques, il conviendrait de les exploiter d’une nouvelle façon. « Les entreprises logistiques pourraient développer des centres de distribution mobiles, emprunter les voies réservées aux bus inutilisées la nuit pour décharger la cargaison ou encore développer des points de ramassage en libre-service pour conquérir le cœur urbain », suggère le livre blanc. Autant d’évolutions qui nécessiteront de la part des acteurs de la logistique urbaine d’investir dans les nouvelles technologies, notamment celles destinées au partage de données et à l’automatisation des stocks. La priorité donnée à la rapidité, la fiabilité, et l’atteinte d’un équilibre économique pour les acteurs ne peut passer que par l’adoption de technologies d’automatisation, plus denses et plus agiles, portées par des OMS puissants, avec un impératif d’interopérabilité pour garantir la bonne orchestration de l’ensemble. » AD
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La technologie doit contribuer à la coopération et à l’optimisation de la logistique urbaine.
Crédit photo Roland Berger