C’est un aéropage prestigieux et plutôt diversifié qui s’est constitué sous la bannière de la « Coalition pour l’énergie de demain » afin d’accélérer la transition énergétique dans les secteurs du transport et de la logistique. Onze grands groupes ont à ce jour rejoint cette initiative lancée fin 2019 à l’occasion des Assises de l’Économie de la Mer, avec le soutien du Président de la République. Des énergéticiens comme Total ou Engie y voisinent avec les industriels Michelin, Faurecia et Schneider Electric, mais aussi avec le distributeur Carrefour ou les représentants du secteur maritime CMA CGM, Wärtsilä et le Cluster Maritime Français. Sans compter le financeur du transport Crédit Agricole Corporate Investment Bank, ou sur un volet plus technologique Amazon Web Services. À l’occasion des Rencontres Économiques d’Aix, qui se tenaient ces derniers jours, les contours de l’initiative et les axes de travail de cette coalition ont été précisés. L’objectif : « accélérer le développement des énergies et des technologies qui permettent de relever les défis d’une mobilité durable au sein de l’industrie du transport et de la logistique, par la réduction des émissions, la lutte contre le réchauffement climatique, et la protection de la biodiversité ». Les moyens : la mise en commun de l’expertise déjà développée au sein de ses différents groupes pour obtenir des résultats mesurables dès 2030. Trois axes de travail sont annoncés, de l’extension du portefeuille de sources d’énergie propre à la réduction des consommations « par kilomètre équivalent transporté » et des émissions associées au transport et à la logistique. Et neuf projets sont chacun portés par un groupe de travail, qu’il s’agisse d’hydrogène vert, de biocarburants, de biogaz et de gaz de synthèse, de remplacement des combustibles fossiles sur l’ensemble de la chaîne logistique, ou de lancer des pilotes en matière de véhicules zéro émissions. Sans compter un volet digital pour identifier les itinéraires aux plus faibles impacts environnementaux, un volet opérationnel pour optimiser la gestion et le chargement, rendre les plateformes multimodales plus écologiques, et un dernier point sur la consolidation des méthodes de mesure de l’impact des projets de transition énergétique. Mais c’est en janvier 2021, à l’occasion du Congrès Mondial de la Nature organisé à Marseille, que ces premiers travaux seront officiellement présentés plus en détails. MR