La start-up rémoise Monstock a récemment bouclé un tour de table de 1,6 € mené par le fonds Side, créé en 2016 et dédié aux nouvelles pousses du digital, avec le soutien de Bpifrance et d’investisseurs privés. Ces nouveaux moyens vont lui permettre de poursuivre le développement commercial et technologique de sa solution dédiée à la gestion de flux et de stocks lancée mi-2018 dans sa première version, après deux ans de R&D piloté par son fondateur Guillaume Blanc. Avec sa formation d’ingénieur en sciences et technologies du numérique (à l’ESIA), celui-ci avait fait ses armes dans l’IT et le retail, notamment chez Bricomarché, avant de s’attaquer au développement d’une solution « digitale, omnicanale, collaborative temps réel et agile » permettant à ses utilisateurs de mieux maitriser leurs stocks et leurs flux. La solution de Monstock tient du couteau-suisse, en proposant une très large palette de fonctionnalités accessibles en mobilité. Le spectre va de la gestion des commandes omnicanales, dans une perspective OMS pour des problématiques e-commerce, marketplace ou directement sur les terminaux de vendeurs en magasin, jusqu’à la gestion de relations avec ses clients et fournisseurs dans une perspective de Supply Chain étendue. En passant par la gestion de stock stricto sensu en mode WMS pour l’entrepôt, en magasin, ou pour les stocks en mouvement, le pilotage des livraisons du dernier km version TMS (mais aussi la gestion des préparations et réceptions, suivi des contenants / contenus…), et même un volet de traçabilité via l’IoT. Et pour l’interaction avec l’environnement technologique des entreprises utilisatrices, la start-up a monté des partenariats stratégiques avec des acteurs tels que Zebra ou Geoconcept, et développé des connecteurs avec une multitude de solutions (notamment tournées vers le e-commerce comme Prestashop ou Salesforce). Les cas d’usage sont multiples, fait valoir Monstock, qui revendique déjà plusieurs centaines de clients en France et à l’international, avec une utilisation de sa solution dans plus de 90 pays (9 langues de travail sont proposées). A son portefeuille figure nombre de petites entreprises en pleine croissance comme Feed, La Gentle Factory ou La Manufacture Urbaine, mais aussi des grands comptes pour certains versants de leurs activités comme la SNCF, FM Logistic ou H&M. L’an dernier, Monstock avait d’ailleurs été répertoriée parmi les start-ups innovantes de l’e-logistique dans la sélection opérée par KPMG et la Fevad (voir NL 2992). Son nouveau tour de table devrait notamment lui permettre d’étoffer son équipe, une vingtaine de personnes aujourd’hui, notamment en recrutant des commerciaux pour la France et l’international, des chefs de projets SI et logistique et différents profils de développeurs. De nouvelles fonctionnalités sont effectivement au programme d’ici la fin de l’année, notamment sous la bannière de l’IA ou de la blockchain. MR
Outre sa kyrielle de fonctionnalités, l’autre atout de la solution Monstock réside dans sa déclinaison sur mobile pour une utilisation directement sur le terrain, en entrepôt, en magasin, en livraison.
Crédit photo Monstock