La production de gel hydro-alcoolique mobilise d’autres maillons moins attendus sur ce sujet pharma-cosmétique. Le groupe Pernod Ricard a par exemple annoncé le don d’un stock de 70 000 litres d’alcool pur au laboratoire Cooper, dans le cadre d’un partenariat qui va permettre à ce dernier d’accroître ses livraisons d’alcool aux pharmacies désormais autorisées à produire leur propre gel hydro-alcoolique. L’initiative devrait permettre de produire pas moins d’1,8 millions de flacons de 50 ml. Et d’autres initiatives du groupe de spiritueux sont annoncées ailleurs qu’en France, dans cette même logique de don d’alcool en Suède du côté de sa marque de vodka Absolut, ou via la mobilisation outre-Atlantique de plusieurs distilleries de bourbon et autre whiskey pour produire directement du gel en question (le principe a essaimé en Espagne et en Irlande, et bientôt au Royaume-Uni). Encore plus en amont dans la chaine de valeur, deux groupes sucriers français se mobilisent dans cette même optique. Le groupe Tereos a ainsi annoncé hier qu’il engageait 5 de ses usines hexagonales dans la production de gel hydro-alcoolique, vu qu’« elles disposent du savoir-faire nécessaire à la fabrication d’alcool pharmaceutique et de capacités importantes, Tereos étant le premier producteur d’alcool en France », mentionne le communiqué. La première, située dans l’Aisne, a déjà lancé la production et les autres situées dans les Hauts-de-France, le Grand Est ou le Centre, s’apprêtent à faire de même pour assurer une fourniture gracieuse aux agences régionales de santé et aux hôpitaux de ces régions particulièrement mises à l’épreuve. Chez un autre poids-lourd du secteur, le groupe Cristal Union, c’est la production de carburant bioéthanol sur son site d’Arcis-sur-Aube qui est mise entre parenthèses, afin de réorienter scs capacités dans la production d’alcool labellisé Biocidal et PharmEthyl. MR