Cela faisait deux ans que Stef poursuivait l’objectif d’atteindre le seuil de 100 M€ de bénéfice net. Comme pour en renforcer l’effet symbolique, il transforme l’essai l’année même de son centenaire. Le logisticien du froid a détaillé vendredi dernier devant les analystes et les journalistes ses résultats annuels 2019, qualifiés de globalement « très satisfaisants » avec un CA de 3,44 Mds € en assez forte croissance pour la deuxième année consécutive, avec +5,7% (contre +9,4% en 2018) et un résultat opérationnel qui progresse de manière spectaculaire, à +18,7%. Selon son Pdg Stanislas Lemor, cette croissance s’explique notamment par les nouvelles capacités immobilières mises en service ces trois dernières années, par les revalorisations tarifaires importantes suite à un phénomène de pénurie de chauffeurs et de camions apparu dès la fin 2017 et par la montée en puissance de l’activité internationale de Stef (+15 M€ à 39,2 M€ en 2019), notamment en Espagne, en Italie et au Portugal. En France, la progression du CA global de Stef de +26 M€ (avec 128 M€ de résultat opérationnel, +25%) conforte le logisticien dans sa stratégie organisationnelle de spécialisation par business units lancée il y a un an, et qui devrait désormais s’étendre aux activités à l’international, notamment en Espagne, en Italie et au Portugal. Aux 7 BU actuelles (Flux frais, Frais Supply Chain, Surgelé, TSA- Tempéré sec alimentaire, Seafood, GMS et RHD-Restauration hors domicile) devrait prochainement s’ajouter une huitième dédiée aux prestations de conditionnement industriel (copacking et comanufacturing), y compris dans le luxe et la cosmétique, faisant suite au rachat en octobre 2019 de Dyad (voir NL 2970). Pour l’année 2020, le groupe Stef reste évidemment prudent compte tenu de la situation sanitaire liée au Covid-19. « La consommation alimentaire est un secteur relativement résilient, l’impact y sera relativement limité comparé à d’autres domaines » a indiqué Stanislas Lemor en précisant qu’aucune baisse de l’activité n’avait été constatée lors des deux premiers mois de l’année. Même si les récentes mesures de confinement et les auto-limitations de déplacements et de sorties au sein de la population auront sans doute des effets négatifs sur l’activité RHD. Pour le pdg de Stef, les trois grands chantiers d’avenir de l’entreprise sont l’innovation dans la conception de l’entrepôt du futur (drônes, internet des objets, réalité augmentée, etc), la poursuite de la transformation digitale vis-à-vis des clients et de ses salariés et sa capacité à continuer à attirer les talents et à conserver un modèle social et managérial attractif. JLR
« La consommation alimentaire est un secteur relativement résilient, l’impact du Covid-19 y sera relativement limité comparé à d’autres domaines » a indiqué vendredi Stanislas Lemor, le pdg de Stef.
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