Que faire de ses stocks obsolètes ou de ses invendus, en particulier à l’heure de la loi sur l’économie circulaire qui interdit la destruction des produits non alimentaires ? Plutôt que de les écouler sur des circuits secondaires, au risque de fragiliser son propre marché, la réponse pourrait être de les donner à des fondations d’utilité publique, en bénéficiant au passage de la défiscalisation pour le donateur d’un pourcentage non négligeable du prix d’acquisition, augmenté des frais de stockage. C’est l’idée défendue par le cabinet de courtiers assermentés CJAParis. Mais si les Restos du Cœur recevront avec plaisir des palettes de produits alimentaires en provenance de la grande distribution, il est peu probable que la Fondation pour la Recherche sur le Cancer soit emballée par l’idée d’être destinataire d’un stock d’équipements de téléphonie, ou de roulements à billes… En fait, il existe une solution pour y remédier : le recours à la vente aux enchères publiques, l’un des spécialités de CJAParis. L’industriel ou le distributeur donateur n’a qu’à déterminer la valeur de son don (qui servira à sa déduction fiscale) et faire établir un reçu de marchandises par l’association donataire. Cette dernière confie alors les lots objets du don à la société de vente aux enchères, qui va procéder au « récolement » (opération qui consiste à vérifier que les bien n'ont pas été déplacés ou détournés) et transformer en espèces sonnantes et trébuchantes les marchandises qui lui auront été confiées. « Notre intervention en tant que société de vente aux enchères constitue ainsi le maillon manquant, cela permet de donner beaucoup de souplesse à ce dispositif vertueux du don» explique Eric Ayaidia, fondateur de CJAParis et courtier de marchandises assermenté près la Cour d’Appel de Paris. JLR
Eric Ayaidia, lors d’une vente aux enchères publiques de palettes de jus de fruits organisée en début d’année au bénéfice de l’association Sida Info Service.
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