Le sursaut de la demande placée d'entrepôts logistiques de +5 000 m² aux 3e et 4e trimestres 2018 permet à l'année écoulée de franchir la barre des 4 M de m² (soit 4 091 985 m², messageries et entrepôts frigorifiques compris). Ce total établi par le spécialiste de l'immobilier CBRE est en recul de -14 % par rapport à une année 2017 de tous les records, mais cela reste la 2e meilleure performance de la décennie. La différence tient à la chute des transactions XXL, dont le total passe de 1,2 M à 518 400 m², relève ce point marché. Et nombre de ces vastes opérations relevant d'une logique clés en main, la part de marché des projets ainsi développés est en recul de 54 à 42%. Le rebond de l'activité au 2e semestre tient notamment au dynamisme de certains marchés clés de la dorsale, à l'image de l'ex-région Nord-Pas-de-Calais qui enregistre une hausse +80 % des surfaces commercialisées, soit 561 637 m². Elle bénéficie notamment de quelques opérations supérieures à 50 000 m² qui ont représenté 30 % du total. Et ce sont les opérations en compte propre de nombreux chargeurs qui ont tiré le marché lillois : elles représentent les 3/4 des développements, contre 1/4 pour les clés en main locatifs. L'ex-région Rhône-Alpes rebondit quant à elle de 30 %, avec 647 635 m² placés, tirée de son côté par les prestataires logistiques. Si l'Ile-de-France dépasse le million de m² placés, elle est particulièrement marquée par le recul des transactions XXL ou XXXL, après une année 2017 dopée par les projets Amazon, Ikea ou bien sûr Conforama (près de 200 000 m² d'un seul tenant). Enfin, l'étude relève deux tendances assez mineures en volume mais significatives : les développements en blanc approchent un total de 500 000 m², afin de répondre aux enjeux de disponibilité sur certains marchés, et les projets relevant de la logistique urbaine totalisent 105 000 m², selon le recensement de CBRE. MR
Crédit photo CBRE
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