« Le modèle de Made.com repose moins
sur l'importance des stocks
que sur un lead time maitrisé »
Désormais à la tête des opérations de Made.com, Frédéric Beltoise nous livre la feuille de route de son organisation, qui mobilise environ 80 des 350 collaborateurs de l'entreprise
Supply Chain Magazine : Quelle est désormais
votre rôle chez Made.com ?
Frédéric Beltoise : Je pilote à la fois l'approvisionnement des produits, sachant qu'environ les deux tiers sont fabriqués en Asie, et leur distribution sur neuf marchés européens [Royaume-Uni, Irlande, France, Allemagne, Autriche, Suisse, Pays-Bas, Belgique et désormais Espagne], tout en veillant à l'expérience client, dont Made.com s'efforce de faire un atout différenciant. L'enjeu est d'assurer à l'entreprise les moyens de tenir son rythme de croissance d'environ 40% par an. Nous devrions ainsi livrer près de 2 M de produits cette année, qu'il s'agisse de meubles ou d'articles de décoration.
SCMag : Comment s'organise cette supply chain
en Europe ?
F. B. : Elle s'articule entre deux organisations, l'une pour les iles britanniques, l'autre pour l'Europe continentale, sachant que le modèle de Made.com repose moins sur l'importance des stocks que sur un lead time maitrisé. Et son catalogue s'enrichit et se renouvèle en permanence : il compte actuellement environ 4.500 références, avec plusieurs dizaines de nouveautés proposées à la vente chaque semaine. Notre agilité repose notamment sur les capacités de cross-docking et de stockage de nos prestataires logistiques, qui totalisent à ce jour de 45.000 m² répartis des deux côtés de la Manche. Au Royaume-Uni, nous avons deux partenaires, l'un en charge des gros produits d'ameublement, l'autre des plus petits produits, tandis qu'en France nous travaillons avec Viapost, sur un site à Hénin-Beaumont. Ces capacités ont déjà doublé en deux ans et vont continuer de s'accroître avec l'ouverture au premier trimestre 2019 d'un plus vaste entrepôt au Royaume-Uni, puis en 2020 d'un autre dédié aux petits produits sur le continent, où nous avons de fortes ambitions de développement.
SCMag : Quels sont les moyens mobilisés
pour les livraisons ?
F.B. : Suivant la taille des produits, nous travaillons soit avec des spécialistes de la livraison en binôme, soit dans une logique de colis. Pour mieux maitriser cette expérience client et proposer des solutions plus en phase avec les attentes de nos clients, nous allons développer des flottes dédiées aux couleurs de Made.com, dont les livreurs feront office d'ambassadeurs de la marque. Ce sera le cas d'ici la fin de l'année en région parisienne, en s'appuyant sur le spécialiste du meuble Vir Transport, puis à Londres d'ici la fin du premier trimestre 2019, ce volet étant en phase d'appel d'offres. Mais c'est aussi la technologie et les algorithmes qui nous permettent de proposer des délais de livraison plus courts que d'autres concurrents sur ce créneau de l'ameublement, sachant que proposer la livraison d'un canapé sous 15 jours implique qu'il soit déjà en chemin. Propos recueillis par Maxime Rabiller
Photo : Frédéric Beltoise, MADE.com
sur l'importance des stocks
que sur un lead time maitrisé »
Désormais à la tête des opérations de Made.com, Frédéric Beltoise nous livre la feuille de route de son organisation, qui mobilise environ 80 des 350 collaborateurs de l'entreprise
Supply Chain Magazine : Quelle est désormais
votre rôle chez Made.com ?
Frédéric Beltoise : Je pilote à la fois l'approvisionnement des produits, sachant qu'environ les deux tiers sont fabriqués en Asie, et leur distribution sur neuf marchés européens [Royaume-Uni, Irlande, France, Allemagne, Autriche, Suisse, Pays-Bas, Belgique et désormais Espagne], tout en veillant à l'expérience client, dont Made.com s'efforce de faire un atout différenciant. L'enjeu est d'assurer à l'entreprise les moyens de tenir son rythme de croissance d'environ 40% par an. Nous devrions ainsi livrer près de 2 M de produits cette année, qu'il s'agisse de meubles ou d'articles de décoration.
SCMag : Comment s'organise cette supply chain
en Europe ?
F. B. : Elle s'articule entre deux organisations, l'une pour les iles britanniques, l'autre pour l'Europe continentale, sachant que le modèle de Made.com repose moins sur l'importance des stocks que sur un lead time maitrisé. Et son catalogue s'enrichit et se renouvèle en permanence : il compte actuellement environ 4.500 références, avec plusieurs dizaines de nouveautés proposées à la vente chaque semaine. Notre agilité repose notamment sur les capacités de cross-docking et de stockage de nos prestataires logistiques, qui totalisent à ce jour de 45.000 m² répartis des deux côtés de la Manche. Au Royaume-Uni, nous avons deux partenaires, l'un en charge des gros produits d'ameublement, l'autre des plus petits produits, tandis qu'en France nous travaillons avec Viapost, sur un site à Hénin-Beaumont. Ces capacités ont déjà doublé en deux ans et vont continuer de s'accroître avec l'ouverture au premier trimestre 2019 d'un plus vaste entrepôt au Royaume-Uni, puis en 2020 d'un autre dédié aux petits produits sur le continent, où nous avons de fortes ambitions de développement.
SCMag : Quels sont les moyens mobilisés
pour les livraisons ?
F.B. : Suivant la taille des produits, nous travaillons soit avec des spécialistes de la livraison en binôme, soit dans une logique de colis. Pour mieux maitriser cette expérience client et proposer des solutions plus en phase avec les attentes de nos clients, nous allons développer des flottes dédiées aux couleurs de Made.com, dont les livreurs feront office d'ambassadeurs de la marque. Ce sera le cas d'ici la fin de l'année en région parisienne, en s'appuyant sur le spécialiste du meuble Vir Transport, puis à Londres d'ici la fin du premier trimestre 2019, ce volet étant en phase d'appel d'offres. Mais c'est aussi la technologie et les algorithmes qui nous permettent de proposer des délais de livraison plus courts que d'autres concurrents sur ce créneau de l'ameublement, sachant que proposer la livraison d'un canapé sous 15 jours implique qu'il soit déjà en chemin. Propos recueillis par Maxime Rabiller
Photo : Frédéric Beltoise, MADE.com