Lors de son AG qui se tenait hier à Paris, le Groupement National des Transports Combinés (GNTC) a salué le plan de relance du fret ferroviaire initié en début d'année par le gouvernement (voir NL n°2698). Mais il a aussi rappelé son souhait qu'une indemnisation soit versée aux opérateurs impactés par la grève perlée du printemps à la SNCF. « Des entreprises ont vécu des situations dramatiques, et la filière du transport combiné a enregistré une perte de 15 M€ », a estimé Dominique Denormandie, président du GNTC. L'organisation a aussi interpellé le gouvernement sur l'évolution du mode de calcul de l'aide à la pince au-delà des cinq années de prolongation déjà prévues, représentant un soutien annuel de 27 M€. Une autre interrogation porte sur le gel de l'inflation sur la tarification des sillons, susceptible d'être annihilé par la tarification au tonnage prévue pour 2019. « Attention à ne pas donner d'une main et reprendre de l'autre, a mis en garde Dominique Denormandie. Il va bientôt devenir moins cher de faire rouler deux trains légers qu'un seul train lourd ! Une solution plus vertueuse serait de prendre en compte, en plus du poids, la vitesse et la charge à l'essieu pour la variation d'usure de l'infrastructure ». Parmi les autres attentes du GNTC : le développement d'un réseau ferroviaire apte à faire circuler des trains longs avec la généralisation du gabarit ferroviaire dit P400, la mise en place d'une dérogation de circulation à 46 t pour les poids-lourds faisant du transport combiné rail route, et enfin l'instauration d'un régime unique et national de facturation de la manutention portuaire au niveau du transport fluvial. « Si les voyants sont au vert, beaucoup de chemin reste encore à parcourir en matière de transport combiné », a conclu le président du GNTC. AD
Dominique Denormandie, président du GNTC
Dominique Denormandie, président du GNTC