En 2017, il s'est vendu 255.000 vélos à assistance électrique (vae) en France. Cela ne représente encore que 9% des cycles écoulés, mais le boom de ce marché se confirme année après année (+90% en volume en 2017), et les professionnels prévoient encore au moins dix années de croissance. Qui dit plus de vae, dit davantage de batteries à recycler. Les réglementations européenne et nationale obligent les fabricants et revendeurs de cycles à en organiser la collecte et le recyclage en fin de vie. «Plutôt que de
laisser chaque entreprise s'en charger individuellement, notre syndicat s'est rapproché de Corepile, l'éco-organisme spécialisé dans la collecte et le recyclage des piles et accumulateurs portables afin de bénéficier de son expertise et d'assurer un recyclage efficace et sécurisé », indique l'Union sport & cycle à propos de cette filière volontaire lancée en janvier 2018. Decathlon, qui récupérait déjà des batteries, fait partie comme Shimano, Lapierre, Gazelle et d'autres de la vingtaine d'adhérents (50% de représentativité) de cette filière en construction, versant 7€ à Corepile pour chaque batterie recyclée. «Nous avons récupéré 1.500 batteries depuis le début de 2018, soit environ 5 tonnes, à partir de 300 points de collecte (magasins et déchetteries) », assure Frédéric Hédouin, le directeur général de Corepile, qui ne ramasse qu'à partir de 10 batteries collectées, et hors batteries endommagées (ouvertes, éclatées). «Nous allons monter en puissance. A 80% sur la représentativité de la filière cycle, ce qui devrait potentiellement nous amener à plusieurs milliers de points de collecte. On peut donc tabler à terme sur une dizaine de tonnes de batteries par an ». Par comparaison, Corepile collecte 9.000 tonnes de piles portables en France chaque année (500 millions d'unités). Cette filière récupère aussi les batteries des engins de mobilité comme les trottinettes et gyropodes. VL