L'autre invité de marque de cette table ronde du Gala de la Supply Chain était Olivier Theulle, Directeur des opérations et membre du comité exécutif du Groupe Fnac Darty. Le leader français de la distribution dans plusieurs catégories (notamment produits culturels et électroménager) a bien conscience qu'il faut devenir encore plus agile et « passer d'un modèle basé sur les entrepôts à un modèle plus collaboratif avec les magasins ». « Nous nous réinventons autour du service en jouant sur nos atouts : notre réseau de 700 magasins, nos plans de transport, notre réseau de réparateurs, une supply chain qui s'est modernisée » déclare-t-il. Le tout dans une démarche omnicanale dont la pertinence est prouvée : aujourd'hui 47% du CA internet réalisé par le groupe provient de commandes retirées en magasin. « Nous observons un développement de nos ventes en ligne dans les endroits où nous ouvrons des magasins » ajoute Olivier Theulle. Des propos largement commentés et approuvés lors d'une deuxième table ronde, qui faisait intervenir Nicolas Bouvet, (Accenture Strategy), Jean-Charles Deconninck (Generix Group), Jean-Christophe Machet (FM Logistic) et Didier Terrier (Arthur Loyd Logistique). Pour Nicolas Bouvet, les grands du e-commerce comme Amazon, Aliaba ou Zalando se définissent avant tout comme des entreprises technologiques. « Le modèle change, nous sommes en train de passer d'une logistique de stockage à une logistique de flux, d'un barycentre de stocks à un barycentre de préparation de commandes » fait par ailleurs remarquer Jean-Charles Deconninck. Pour Jean-Christophe Machet, les nouvelles alliances entre les enseignes traditionnelles et les géants de l'e-commerce illustrent d'apparition d'une nouvelle approche du retail, comme l'a été la grande distribution dans les années 60. Quant à Didier Terrier, très pragmatique, il tire les conséquences, pour son activité, des propos de Sébastien Badault : « j'ai compris qu'on ne pouvait pas comparer Amazon et Alibaba en termes d'immobilier logistique ». (voir suite) JLR