Profitant de l'effet médiatique de la récente proposition du gouvernement concernant un projet de consigne appliqué aux contenants plastique, dans le cadre de la feuille de route sur l'économie circulaire (voir NL n°2650), la société Castalie monte au créneau contre l'existence même des bouteilles en plastique. Cette start-up française créée en 2011 y voit évidemment son intérêt : elle développe et commercialise auprès des professionnels (entreprises et restaurants) des fontaines « éco-conçues » raccordées au réseau public d'eau potable pour fournir, après microfiltration et purification, une eau plate ou pétillante dans des flacons en verre réutilisables plus de 3.000 fois. Son argumentaire commercial porte avant tout sur la Supply Chain. « La meilleure bouteille pour l'environnement n'est pas celle qui est recyclée mais celle qui n'est pas produite » déclare Castalie dans un communiqué, en dénonçant l'impact jugé catastrophique de la bouteille plastique sur la logistique et l'environnement, à la fois sur le transport entre la source et le lieu de consommation et sur le recyclage (en citant notamment un étude réalisée par Citeo selon laquelle moins d'une bouteille plastique sur 10 serait recyclée dans les métropoles françaises notamment à cause du succès des petits formats, difficilement triés en raison de leur mode de consommation hors foyer). « Avant d'arriver sur une table, une bouteille d'eau voyage plus de 900 km, ce qui nécessite entre 1/4 et 1/3 de litre de pétrole, et entre 2 à 3 litres d'eau. L'impact des déchets est lui aussi catastrophique puisque au-delà des coûts de gestion des bouteilles vides, les plastiques mettent près de 1.000 ans à se dégrader et sur les 300.000 tonnes de bouteilles plastique utilisées chaque année seulement 150.000 sont recyclés » précise Castalie. JLR
Photo ©Castalie
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