Newsletter quotidienne n° 4075

Fondée au printemps 2022 pour mettre l’IA au service des opérations en entrepôt, la startup Alki a bouclé sa première levée de fonds : soit 1 M€ réunis auprès de business angels issus de la tech intralogistique ou de la SC retail / e-commerce (dont d’ex dirigeants d’a-SIS, Blue Yonder, CGI, Amazon, Veepee ou Auchan), ainsi que de la BPI via un mix de subvention et de dette. Après un pré-amorçage de 100.000 euros via l’incubateur Entrepreneur First et un développement porté par ses revenus clients, il s’agit pour Alki d’accélérer en misant surtout sur son application Predict permettant d’estimer et gérer le rapport charge / capacités en entrepôt. Depuis sa création, différents cas d’usage ont été testés, d’abord en matière ordonnancement avec une mise œuvre chez Log’S (voir NL 3700). « Le sujet charge / capa se pose de façon plus homogène sur l’ensemble des sites logistiques, et cette gestion reste effectuée sous Excel par les responsables d’exploitation. Il y a une opportunité de digitaliser le sujet en tirant parti de l’IA, nous explique Léopold Delhaize cofondateur & CEO d’Alki. Le WMS prend en charge la gestion des flux mais pas celle des ressources, même si certains s’y sont mis avec des modules de labor management, poursuit Léopold Delhaize. Mais injecter de l’IA dans des outils qui n’ont pas été conçus pour n’est pas simple, et c’est l’enjeu d’Alki, à la fois agnostique pour se brancher aux outils en place afin de gérer son plan capacitaire et ses plannings, et facile à prendre en main avec notre accent sur l’ergonomie. Le tout sur la base de données d’historique, notamment issues du WMS, mais aussi de données business & métier et d’autres plus exogènes ». Ses solutions pourraient d’ailleurs être proposées en Add-On de certains WMS. Au-delà de l’application Predict, deux autres ont été structurées dans l’offre de solutions : Alki Prod, axée mesure de la productivité, et Alki Plan sur le dimensionnement des équipes. Et Alki Orchestrate est annoncé après l’été 2025 pour la réponse aux aléas. Une dizaine d’entrepôts ont déployé l’IA d’Alki à ce stade, dans la distribution (grande ou spécialisée), la prestation logistique & e-commerce. Et la start-up d’une dizaine de collaborateurs recrute sur le volet technique (ingénieur en ML, puis développeurs) ou commercial. MR

Présent sur SC Event (stand H7), Alki est en lice pour les Start-up Digital SC Awards

Favoriser la réparation et le développement du marché de seconde vie, mais aussi accompagner les consommateurs dans l’adoption de comportements vertueux et l’achat de produits durables. Voici les deux raisons principales qui sous-tendent la décision de Fnac Darty de lancer le premier passeport digital dédié au suivi des produits électroménagers, en association avec ecosystem (l’éco-organisme dédié à l’allongement de la durée de vie des équipements électriques et électroniques), et avec le soutien de fabricants et acteurs du réemploi. Les quelque 4.000 appareils (réfrigérateurs, sèche-linges, lave-linges, congélateurs) fournis par le distributeur spécialisé pour le Village Olympique ont été les premiers à en bénéficier pour documenter et fluidifier les opérations de récupération, de tri, de tests et de reconditionnement avant remise en vente sur le web et en magasin (collection « 2nde vie collectors »). L’infrastructure technique choisie pour ces PNP (Passeports Numériques des Produits, DPP en anglais) est la plateforme Saas d’Arianee, basée sur un protocole open source d’émission de passeports numériques encryptés sur la blockchain. Concrètement, ces PNP peuvent être créés à différents stades du cycle de vie du produit : dès la fabrication, lors de la vente, d’une réparation ou de la collecte en vue d’une revente en seconde main. Accessible depuis un QR code intégré au produit, le PNP va rassembler de manière sécurisée un grand nombre d’informations de traçabilité sur son historique (origine, fabrication, vente, réparation, reconditionnement, revente), mais aussi la fiche d'entretien, l’identification des pièces détachées ou le manuel d'instructions. « Cette initiative n’est que le premier pas d’une grande ambition, partagée par ecosystem, pour poser les fondations d'une plateforme robuste, commune et ouverte à tous les acteurs de l'industrie : constructeurs, distributeurs, réparateurs et reconditionneurs. Par ailleurs, Fnac Darty a joué un rôle moteur dans la construction de l’indice de réparabilité et du futur indice de durabilité gouvernemental ; nous souhaitons en faire de même en anticipant et en préparant proactivement l’arrivée en Europe du passeport numérique des produits (DPP) dont l’entrée en vigueur est prévue de façon progressive à compter de 2027 » a déclaré Vincent Gufflet, le directeur Services et Opérations de Fnac Darty. D’autres fabricants, distributeurs et acteurs du réemploi ont déjà confirmé l’intérêt de rejoindre le projet, selon Nathalie Yserd, la directrice Générale d’ecosystem. JLR

Six mois seulement après sa présentation, la consigne solaire de Pickup a fait l’objet de plus de 1.000 installations en France. Entre les mois de mai et d’octobre, leur nombre a été multiplié par quatre, le réseau de relais et de consignes automatiques du groupe La Poste tablant sur les 1.500 unités déployées à la fin 2024 et une moitié de son parc de consignes équipées de panneaux solaires d’ici 2026. Grâce ce dispositif qui garantit leur autonomie en énergie pendant dix jours sans ensoleillement, les nouvelles consignes ne nécessitent plus aucun travaux de raccordement au réseau électrique. « Cela réduit significativement le temps et les coûts d’installation tout en allégeant la facture d’électricité des partenaires commerçants », souligne Pickup. Déployées en extérieur comme les consignes classiques, les nouvelles consignes restent également accessibles 24h/24 et 7 j/7. L’opérateur compte aujourd’hui 3.500 consignes sur le territoire qui sont proposées comme mode de livraison par plus de 90.000 e-commerçants (Amazon, Decathlon, Cdiscount, Showroomprivé, Sarenza, Vinted, Veepee, Zalando, etc.). AD

L’approche disruptive du marché de l’automatisation intralogistique se poursuit chez Boa Concept à l’approche de Supply Chain Event (12-13 novembre, Pavillon 5.2 à Paris Expo Porte de Versailles). Quelques semaines après avoir mis en exergue ses solutions Plug-and-Store et Plug-and-Pick chez le 3PL Alainé (voir NL 4039), l’entreprise stéphanoise va présenter sur le salon un robot de palettisation se voulant lui aussi disruptif. Doté d’un système de vision intelligent développé par sa filiale spécialisée RobOptic, il peut constituer simultanément jusqu’à 5 palettes de charges homogènes ou hétérogènes avec des colis d’un poids maximum de 30 kg. Grâce à son système de vision et un algorithme développé par Boa Concept, prises, déposes et dispositions des colis sont optimisés en tenant compte des contraintes de poids afin de créer des palettes compactes et faciles à transporter. « Cette nouvelle solution répond parfaitement aux environnements intralogistiques complexes, où les exploitants doivent composer des palettes avec des colis de tailles variées, qu’ils soient semi ou entièrement hétérogènes », souligne Patrice Henrion, directeur général de Boa Concept. Déjà opérationnelle chez des logisticiens et e-commerçants, la solution est proposée avec une large gamme de préhenseurs et se rentabilise en moins de 18 mois pour un coût compris entre 110.000 et 150.000 €. « Le robot peut fonctionner de manière autonome ou s’intégrer dans une chaîne logistique déjà automatisée », indique Boa Concept. AD

A voir sur le stand B30

Via un investissement de 100 M€, l’opérateur de transport combiné Naviland Cargo va renouveler l’intégralité de son parc de wagons d’ici à la fin août 2025. Sa flotte, actuellement composée de 1.250 wagons de 60 pieds qui ont une moyenne d’âge de 45 ans, va progressivement être remplacée par 800 nouveaux wagons de 80 pieds fournis par la société Ermewa. Le spécialiste du transport combiné maritime, filiale du groupe SNCF via l’entité Rail Logistics Europe, pourra ainsi transporter jusqu’à 54 conteneurs de 40 pieds par train, contre 35 aujourd’hui. Fort de leurs attelages renforcés (obligatoires dans certains pays comme l’Espagne), les nouveaux wagons lui permettront en outre d’acheminer plus facilement de la marchandise à l’étranger. Et sur les lignes autorisées, l’opérateur pourra constituer des trains longs (850 m). « Une fois ce déploiement finalisé, nous aurons augmenté notre capacité de 15% sans avoir à modifier le plan de transport actuel, souligne Eric Champeyrol, directeur général de Naviland Cargo. Cette optimisation est en phase avec les tendances de marché du transport maritime. La demande pour des conteneurs de 40 pieds ne cesse de croître au détriment de ceux de 20 pieds ». AD

Le drone est officiellement intégré dans l’offre de livraisons d’Amazon pour ses clients situé à proximité de son centre de distribution de Tolleson, près de Phoenix en Arizona. Après avoir mis fin à ses tests de drone en Californie, le géant du e-commerce propose donc cette livraison par drones (des modèles MK 30, agréés par la Federal Aviation Administration), dans les 24 heures après la commande. Le référentiel éligible compte quelque 50.000 produits de beauté, accessoires de bureau et autres équipements, avec un poids maximum de 2,25 kg. CCT