Newsletter quotidienne n° 4004

La première plateforme d’orchestration de la chaîne d’approvisionnement alimentée par l’IA, c’est ainsi que l’éditeur canadien Kinaxis décrit Maestro, présentée comme une évolution de sa plateforme SaaS de planification RapidResponse. Difficile à ce stade de savoir exactement en quoi consiste la révolution technologique annoncée, notamment par rapport aux fonctionnalités dévoilées il y a un an comme Demand.AI, aidant à mieux comprendre comment les facteurs internes et externes influencent la demande sur les produits et permettant d’ajuster rapidement la planification pour tirer parti de ces changements (voir NL 3805). Apparemment, l’architecture de la plateforme Maestro est composée de trois volets, à savoir : 1/ une structure de données réunissant à la fois les sources internes et externes (ressenti sur les réseaux sociaux, réglementations gouvernementales, etc.) ; 2/ un moteur d’IA en continu utilisé pour des alertes en temps réel, des prédictions, des solutions adaptatives, avec une interface utilisateur fluide permettant des décisions plus rapides et plus pertinentes ; et 3/ un assistant intelligent, basé sur de l'IA générative, pour répondre aux questions et prodiguer des conseils en s’appuyant les meilleures pratiques SC. Des entreprises comme National Instruments ont participé à la phase beta des capacités d'IA générative de Maestro. Kinaxis précise d’ailleurs dans son communiqué que sur ces 5 dernières années, la moitié de ses dépôts de brevet ont concerné des innovations basées sur l'IA et le machine learning. JLR

Au 1^er semestre, le contractant général APRC a livré deux entrepôts flambant neuf à la Scalandes, celle des 16 centrales d’achat du Mouvement E.Leclerc qui approvisionne les 67 hypers répartis sur 5 départements du Sud-ouest. Construits sur sa base logistique de Mont-de-Marsan, ces deux nouveaux bâtiments s’inscrivent dans un schéma directeur que la Scalandes a revisité il y a quelques années afin d’accompagner la prise de parts de marché de l’enseigne, qui passait notamment par la réinternalisation d’activités logistiques jusque-là sous-traitées. « Cela impliquait de repenser la dynamique des trois piliers organisationnels étayant notre croissance : les hommes, les bâtiments et l’informatique. C’est dans ce cadre qu’après avoir doté en 2021 le site d’un bâtiment dédié aux produits surgelés, nous avons confié à APRC la construction de cette nouvelle plateforme qui en comprend deux autres », explique Claude Bouillard, DG de cette centrale d’achat qui a réalisé 930 M€ de CA l’an dernier. Il s’agit en l’occurrence d’un entrepôt frais (+2°C) de 10.100 m² –auxquels s’ajoutent près de 1.850 m² de bureaux, locaux sociaux, techniques et de charge– et d’un entrepôt sec de « ReverseLog » de 3.000 m² pour un stockage palettes qui tirera aussi parti d’une aire extérieure de 1.660 m². Positionné au cœur de cette base comptant désormais 6 bâtiments, ce dernier s’inscrit dans l’ambition d’E.Leclerc d’optimiser son empreinte carbone : « L’enjeu est que nos véhicules ne reviennent jamais à vide, en collectant l’ensemble des déchets de centres commerciaux : palettes, emballages, plastiques, cartons et autres produits valorisables », précise Claude Bouillard, en notant aussi les panneaux photovoltaïques prévus sur 100% des nouvelles toitures dans une logique d’autoconsommation partagée avec les bâtiments existants. Le DG de la Scalandes fait par ailleurs valoir l’adaptabilité d’APRC pour réaliser ce chantier décidé avant la guerre en Ukraine et l’envolée des coûts de matériaux et de construction. Vainqueur de l’appel d’offres, la filiale d’APRC Group s’est évertuée à respecter l’enveloppe définie lors du contrat de promotion immobilière (CPI) « dans une approche commune d’optimisation du chantier pour trouver un équilibre entre la réduction des coûts et la diminution des prestations », note-t-il. MR

Le distributeur en ligne de pièces automobiles de compétition pour professionnels et particuliers DriftShop connaît une forte croissance. Suite au rachat de son concurrent BPS Racing en 2023 et à la multiplication de ses références (plus de 200.000, dont 10.000 en stock livrables en J+1), son entrepôt alsacien de Berrwiller arrivait à saturation. Si bien que l’entreprise a fait l’acquisition d’un nouveau site de 8.000 m² à Ensisheim (à une quinzaine de km), en passe d’être inauguré. « Nous avions besoin d’une superficie logistique plus importante pour centraliser et optimiser nos flux de préparations B-to-B et B-to-C », explique Steve Leiber, cofondateur de DriftShop. L’e-commerçant a choisi d’y déployer une solution goods-to man de chez Scallog, mise en œuvre sur 1.000 m², et qui comprend 250 étagères, 14 robots vers 3 postes de picking/réapprovisionnement, pour stocker et préparer plus de 8.000 références. DriftShop prévoit ainsi, à isopérimètre de ressources humaines, d’accompagner sa croissance et de doubler sa productivité dans les préparations de commandes de détail tout en lissant ses pics d’activité. « Nous nous devons d’innover à la fois pour répondre aux attentes de nos clients et optimiser les conditions de travail de nos collaborateurs », conclut Steve Leiber. DriftShop expédie aujourd’hui plus de 1.000 colis par jour. AD

Après Paris, New York, Barcelone et Milan, le commissionnaire de transport digital Ovrsea a ouvert ce mois-ci un bureau à Marseille (près du Vieux Port), placé sous la responsabilité de Maxime Dugne. Ce dernier a travaillé auparavant en tant que directeur des partenariats (chargé de la supply et des achats) chez Tracktor, une plateforme de mise en relation de matériels de chantier pour le BTP, l’industrie et l’évènementiel. Pour Ovrsea, qui compte lancer un plan de recrutement « ambitieux » dans les 12 prochains mois pour étoffer sa nouvelle implantation, il s’agit de renforcer sa présence de la région PACA à la vallée du Rhône, une zone où il compterait déjà plus de 100 clients actifs dans des secteurs comme le retail, la parfumerie, la chimie et l’industrie. « Nous sommes impatients de contribuer à la dynamique économique locale et de continuer à offrir des solutions de transport de qualité à nos clients », commente Arthur Barillas, le CEO d’Ovrsea. À noter qu’Ovrsea fait toujours partie du groupe Bolloré : son actionnaire principal étant Bolloré SA, il n’a pas été concerné par la cession de Bolloré Logistics au groupe CMA CGM en février dernier (voir NL 3933). JLR

A peine un an après avoir été nommé directeur général adjoint aux côtés de Rui Marques, qui venait d’être nommé DG de GXO en France (voir NL 3706), Vincent Ricci lui succède à la tête des activités hexagonales du logisticien. Celles-ci s’appuient sur près de 10.000 collaborateurs dans plus de 70 entrepôts au service d’un large éventail d’acteurs et de marques essentiellement issus du e-commerce, du retail, de l’électronique grand public ou des produits de grande consommation (on rappelle que GXO figurait au 2^ème rang dans notre classement 2023 des 3PL en France). De son côté, Rui Marques reprend la direction de GXO en Espagne. « Vincent dispose d’une forte expertise pour piloter et accompagner la croissance continue de GXO en France. Sa combinaison unique de compétences commerciales et opérationnelles sont des atouts majeurs pour franchir une nouvelle étape, au bénéfice de nos clients et de nos équipes », souligne Paul Mohan, le DG Europe Continentale de GXO. Sa mission sera évidemment de renforcer les liens avec les clients existants, mais aussi d'étendre l'offre de services à de nouveaux secteurs tout en développant l'offre de transport proposée par GXO. Ingénieur de formation et titulaire d’un Master Opérations & SC décroché en Suède, Vincent Ricci a fait tout son parcours dans le secteur logistique, transport et Supply Chain, y compris côté conseil chez PwC de 2006 à 2012. Il avait ensuite exercé chez Geodis, en charge du développement sur sur les volets retail & e-commerce, puis chez Amazon France sur celui de la livraison hors domicile. Il a rejoint GXO en 2017 en tant que directeur du développement en France. MR

Afin d’automatiser et densifier le stockage sur sa nouvelle unité de congélation proche de Hambourg, le spécialiste des légumes bio Wethof Bio a opté pour un système à navettes Movu Atlas, qui opèrera dans un environnement à -24°C à partir de cet été. Opérant dans un silo à six niveaux de rayonnages Stow (maison mère de Movu Robotics), une demi-douzaine de navettes Atlas 2D desserviront plus de 5.000 emplacements-palette de légumes surgelés destinés à des fabricants de produits alimentaires et d’aliments pour bébé (producteur via son propre réseau de fermes, Westhof Bio transforme environ 10.000 tonnes de produits frais par an). Cette formule de stockage en profondeur, avec des canaux multi-palettes et ici une seule allée de circulation dans le silo, garantit à Westhof Bio une densité maximum du stock sur ce site ultra moderne. Le tout avec une grande fiabilité et la possibilité d’ajouter des navettes pour gagner en débit lors des pics d’activité suivant les récoltes. « Le système Movu Atlas est un exemple d'automatisation simple et accessible dans un environnement de stockage frigorifique complexe et hostile à la technologie. Sa scalabilité offre à Westhof BIO une automatisation qui gère les pics et s'adapte facilement aux exigences futures », souligne Stefan Pieters, Pdg de Movu Robotics. On notera que ce magasin automatisé s’insère dans une installation intralogistique dont l’ensemble est intégré par Körber. MR