Newsletter quotidienne n° 3986

Le groupe Generix a annoncé aujourd’hui l’acquisition de la société lilloise Keyneo, éditeur et intégrateur de solutions agiles en mode Saas pour le commerce omnicanal destinées aux retailers et aux marques. L’enjeu de cette opération est de réunir les solutions de commerce SaaS et les expertises du secteur du retail des deux sociétés au sein d'une nouvelle filiale 100% dédiée au commerce unifié, qui sera dirigée par le CEO et co-fondateur de Keyneo, Alexandre Mayaud. Cette nouvelle entité « commerce » de Generix proposera aux entreprises du retail un large éventail de solutions pour couvrir l’ensemble du parcours du consommateur (encaissement, fidélité, panier unique, fidélité, mobilité vendeur, unification des stocks, gestion des commandes, WMS, livraison, gestion des flux financiers et des factures), avec un fort accent sur la durabilité (gestion des produits de seconde main par exemple). « Cette nouvelle acquisition confirme l'ambition de Generix d'être un acteur majeur de la digitalisation du retail avec l'IA au cœur de la transformation profonde qui s'opère dans le secteur » a déclaré Raphaël Sanchez, le président et CEO de Generix. A noter qu’au sein de la plateforme SaaS KeyBUILD de Keyneo figure également KeyOMS, un OMS (Order Management System) qui viendra sans doute également compléter l’offre OMS de Generix, davantage orientée entrepôt. Créée en 2007 sous le nom de Keyneosoft (le changement de nom date de 2022), Keyneo compte une trentaine de collaborateurs entre Lille, Paris et Aix en Provence. Elle revendique une croissance moyenne de 27 % par an de son CA depuis sa création (1,7 M€ en 2022). De son côté, depuis le rachat de DDS en fin d’année dernière (voir NL 3868), le CA de Generix avoisine les 100 M€, avec un effectif de plus de 1.000 « talents ». JLR

Depuis septembre, la marque de produits dermo-cosmétiques Même s’appuie sur l’offre e-logistique Elico du Groupe Blondel pour assurer « la meilleure expérience d’achat » à sa clientèle B2C comme B2B. Fondée en 2017, cette jeune pousse spécialisée dans les soins et produits de beauté pour les peaux abimées par les traitements contre le cancer, ou particulièrement sensibles, s’est vite développée via sa boutique en ligne et en constituant un réseau de plus de 5.000 pharmacies-conseil dans l’Hexagone, mais aussi en Belgique, Suisse et Allemagne. Pour accompagner cette forte croissance « tout en alliant ultra-personnalisation des commandes et compétitivité des coûts », précise le directeur des opérations de Même, Nathan Mongazon, la prestation confiée à Elico s’appuie sur l’agilité et le savoir-faire omnicanal développés par cette récente branche d’activité du 3PL d’origine picarde (voir NL 3920). Sur le volet e-commerce, les commandes passées avant midi sont livrées dans les 24h, avec une organisation et des process permettant de répondre aux pics par exemple liés à la campagne télé de la marque (plus de 120 commandes de 6 articles en moyenne traités en une journée mi-avril). Et la personnalisation passe par des emballages conçus ensemble pour valoriser l’expérience d’achat et la marque, avec l’ajout de papier de soie, d’échantillons, ou de cartes pour susciter des pré-commandes. Côté B2B, il s’agit de réapprovisionner au quotidien plus de 2.500 pharmacies, avec une moyenne de 70 articles par commande. La gamme d’une quarantaine de références continuant de s’étoffer, Elico doit gérer des temps forts liés à des lancements, à la distribution de PLV ou de présentoirs, ou à la constitution de packs spécifiques dans le cadre de campagnes thématiques (comme Octobre Rose pour la sensibilisation au cancer du sein, ou Février Lilas, initiée par Même pour la recherche contre tous les cancers). MR

Pour optimiser ses activités opérationnelles et logistiques, les Hospices Civils de Lyon ont lancé il y a quelques années le projet BAURéaLS (Blocs accueil urgences réanimation Lyon-Sud). Dans le cadre d’une réorganisation des services chirurgicaux et urgences de l’hôpital Lyon Sud, il prévoit notamment la réhabilitation d’un bâtiment existant et la construction d’un nouveau bâtiment, avec la mise en place d’une structure logistique dédiée à l’approvisionnement des blocs opératoires. Appelée Géolab, cette structure servira de lieu de stockage des dispositifs médicaux et de préparation des chariots d’intervention, dits Géodes. C’est pour fiabiliser les préparations de ces chariots tout en optimisant l’espace et les conditions de travail des opérateurs au sein du Géolab que les Hospices Civils de Lyon ont choisi de s’appuyer sur la solution goods-to-man de Scallog. Opérationnelle à l’autonome 2025, elle sera déployée sur 600 m² et comprendra 134 étagères, 16 robots et 4 stations de travail, les étagères devant stocker plus de de 2.500 références (compresses et boîtes chirurgicales, notamment). A noter que les chariots d’intervention seront préparés avec une demi-journée d’avance et que les stocks de Géolab seront gérés via le WMS Hospilog de l’éditeur KLS Group (voir NL 3817). AD

Courant avril, les travaux ont débuté à Buchelay, dans les Yvelines, où un site logistique de 18.700 m² est développé sur mesure par Diderot Real Estate pour France Boisson, avec une livraison programmée pour février 2025. Confiée par ce spécialise du clé-en-main en immobilier d’entreprise au contractant général GSE, cette réalisation a fait l’objet d’un bail en l’état futur d’achèvement de la part de la filiale de distribution du Groupe Heineken, qui compte transférer vers ce futur site proche de Mantes-la-Jolie les activités jusque-là réparties entre son site voisin de Rosny-sur-Seine, et celui plus proche de la capitale de Gennevilliers, sur fond de réorganisation de son dispositif francilien avec un accent RSE (voir NL 3973). Implanté sur un foncier d’un peu plus de 5 hectares et signé du cabinet d’architectes A26, le futur bâtiment comptera trois cellules, un local de charges et 445 m² d’atelier dédiés au Service Technique Client, ainsi que 950 m² de bureaux et de locaux sociaux en R+1. Une zone de stockage sera en outre aménagée en extérieur sur 2.300 m². Faisant valoir la dimension écoresponsable du projet, GSE souligne l’installation de panneaux photovoltaïques sur l’ensemble de la toiture des cellules, ou la végétalisation de celle du plot tertiaire, mais aussi le dallage en béton bas carbone ou le recours au bois pour les structures. Des espaces verts seront aussi aménagés, notamment avec la création de houblonnières, « clin d'œil au groupe Heineken ». En ajoutant l’accent sur la performance énergétique, la réduction des émissions de GES, la gestion vertueuse de l’eau ou des déchets, etc., le projet vise une certification Breeam Excellent. MR

La lutte contre la décarbonation se poursuit chez Heppner. Dans son dernier rapport RSE, le prestataire indique qu’il a émis l’an dernier 357.960 tonnes de CO₂ en France, soit une baisse de près de 5% sur 2022. La contribution de son Scope 1 dans ses rejets de gaz à effet de serre a été de 1,9% et celles de ses Scope 2 et Scope 3 de respectivement 0,1% et 98 %. Grâce notamment à la généralisation de l’éco-conduite et à la conversion de sa flotte de poids lourds vers des énergies plus respectueuses de l’environnement tels que le bioGNV et le GNV, les émissions directes de l’entreprise ont chuté de 32%. « Amorcée depuis 2020, la conversion au gaz d’une partie de notre flotte s’est accélérée en 2023, avec en particulier le passage au bioGNV, souligne le prestataire. A la fin de l’année dernière, 15 % de nos véhicules utilisaient du bioGNV et 21 % du GNV. La part de ces carburations dans notre flotte est ainsi passée de 18% à 36% entre fin 2022 et fin 2023. » Côté parc immobilier, Heppner a réduit sa consommation énergétique de 17%, pour l’essentiel grâce à du relamping de sites avec des solutions LED et à l’utilisation de la plateforme digitale de gestion, analyse et visualisation de données de consommation énergétique de la start-up Deepki (voir NL 3964). Autre levier activé par l’entreprise pour contribuer à la décarbonation du secteur, le développement du transport multimodal (Scope 3). « Nous accélérons sur les solutions de ferroutage et de transport par barge, avec pour ambition de doubler le tonnage faisant appel à ces reports modaux d’ici 2025 », indique le rapport RSE. Sur 2024, le transport par barge chez Heppner devrait concerner 13.000 tonnes de marchandises, soit 5.000 tonnes de plus qu’en 2023. Fort de ces évolutions, le prestataire devrait atteindre ses objectifs de réduction d’émissions de CO₂ directes et indirectes sur la période 2018-2030 (-30%) et 2018/2040 (-40%). « Nous sommes en avance sur nos temps de passage » relève avec humour Antoine Guichard, responsable RSE de Heppner. Le prestataire devrait y parvenir d’autant plus aisément qu’il s’intéresse aussi désormais davantage aux camions tout électriques. AD

Afin d’accélérer son développement aux Etats-Unis, où il est notamment présent avec une usine à Chicago, le groupe Savoye ajoute la division automatisation du distributeur américain de chariots Lift à son réseau de partenaires intégrateurs. Dénommée Lift Automation et basée à Mountville, en Pennsylvanie, cette division propose tout un éventail d’équipements, de solutions et de logiciels pour l’intralogistique en s’appuyant sur de nombreux partenaires fournisseurs (TGW, Geek+, Beumer Group, Zebra Technologies, Hai Robotics, Rapid Robotics, Automha, Voodoo Robotics, OmniAGV, etc.). Spécialisée dans les mises à niveau et retrofits de sites, elle estime que les solutions de son nouvel partenaire sont parfaitement adaptées à bon nombre de ses clients, notamment les systèmes goods-to-person et systèmes de stockage automatisé (automated storage and retrieval system, ou AS/RS). « Nous proposons une solution clé en main unifiée qui répond à toutes les opérations omnicanales », souligne Tim Talarico, directeur des solutions intégrées de Lift. La division automatisation de l’entreprise mise en outre sur des partenariats de premier plan pour soutenir sa croissance. « La solide expérience de Lift Automation dans l'industrie associée aux solutions logicielles et d’automatisation de Savoye permettra aux clients d'atteindre de nouveaux niveaux de performance », note Tim Bonney, vice-président ventes & opérations chez Savoye Amérique du Nord. AD