Newsletter quotidienne n° 3873

La transformation durable de son activité nécessite un changement d’état d’esprit, de mindset. Lors d’une conférence portant sur la RSE à Supply Chain Event (‘La RSE, nouvelle essence des projets digitaux Supply Chain’), c’est en résumé le message qu’ont fait passer le cabinet de conseil EY adameo, le groupe agroalimentaire PepsiCo, et l’entreprise de services informatiques SCC France. « Si depuis 2020 on observe une accélération des engagements et réglementations environnementales impactant directement la SC, l’an prochain il y aura, en plus, l’entrée en vigueur de la directive européenne Corporate Sustainability Reporting Directive (CSRD), a souligné Adrien Portafaix, associé et sustainable lead chez EY. A cela, viendra ensuite s’ajouter la directive européenne centrée sur le devoir de vigilance dite CS3D [Corporate Sustainability Due Diligence Directive, Ndlr]. Avec cette réglementation, les entreprises devront être au courant de ce qui se passe chez leurs fournisseurs et les fournisseurs de leurs fournisseurs en matière d’environnement, de prévention des risques et des droits de l’Homme. Enfin, à horizon 2027/2028, les crédits carbone ne concerneront plus seulement l’industrie lourde, mais aussi le secteur du transport, avec une hausse du prix du carbone ». Toutes ces évolutions réglementaires vont logiquement impacter les entreprises et leurs SC, ce qui fait dire à Bruno Coste qu’une stratégie RSE ne peut désormais s’appliquer indépendamment d’une stratégie d’entreprise. « Elle ne se réduit pas à une réduction d’empreinte carbone car elle comprend aussi des sujets liés à la production, aux ressources humaines et au réseau de partenaires fournisseurs directs et indirects » a indiqué l’associé SC & Opérations d’EY adameo. Illustration avec SCC France, qui challenge ses fournisseurs au niveau de l’éco-responsabilité, supprime progressivement le plastique dans ses conditionnements, et a bâti une offre de matériels reconditionnés. « Cela a nécessité de mettre en place de nouveaux process liés à la récupération ou au démontage », a relevé Dimitri Wlodarczyk, directeur Logistique, Supply Chain et Opérations chez SCC France. Chez PepsiCo France, la stratégie RSE s’est véritablement mise en place en 2019 avec son engagement dans le dispositif Fret 21. Elle a été confirmée et renforcée depuis avec l’adoption d’un plan global de transformation centré sur le développement responsable baptisé Pep+ (voir NL 3791). « Grâce notamment au doublement des flux transportés par rail-route et au triplement des trajets routiers réalisés avec des véhicules fonctionnant aux biocarburants, nous avons réussi à baisser de 12 % nos émissions de CO₂ en trois ans, a souligné Chloé Guedj, responsable décarbonation transport chez PepsiCo. Nous avons instauré une vraie collaboration avec nos partenaires transporteurs. » AD

GSE a lancé en septembre le chantier d’extension de la plate-forme logistique Intersport de Saint-Vulbas (Ain), dont la livraison est prévue pour le 3ème trimestre 2024. Le nouveau bâtiment de quelque 36 000 m² divisé en trois cellules sera exploité par les équipes d’Intersport. Sa mécanisation partielle (1 cellule et demie sur 3) devrait être effective en juin 2025. Il vient compléter l’entrepôt historique du distributeur, de 44 000 m², où la mécanisation de la réception des marchandises est également prévue. Le bail vient d’être renouvelé pour 9 ans ferme, soit la même durée que pour le nouvel entrepôt. Le programme d’extension est piloté par AEW pour le compte de Logistis, son véhicule spécialisé dans la logistique paneuropéenne, au sein de son parc logistique de la Plaine de l’Ain de 186 000 m². AEW, qui est accompagné par Immasset, Les Ateliers 4+, Egis et Gide, investit environ 37 M€ dans cet agrandissement (études et construction). VL

A Ormes, au nord-ouest d’Orléans, le groupe Le Roy Logistique s’apprête à ouvrir dès le mois prochain un entrepôt d’une surface de 18 000 m² répartie en quatre cellules. Son autorisation ICPE lui permet de stocker une grande variété de marchandises, notamment des produits cosmétiques et dangereux. Le logisticien d’origine bretonne a d’ailleurs un premier client, un laboratoire dans le domaine paramédical dont le nom n’a pas été dévoilé. Une campagne de recrutement de nouveaux collaborateurs (chefs d’équipe, assistant logistique, opérateurs) est toujours en cours. Ce nouvel outil est en fait le troisième entrepôt qu’exploitera le Roy Logistique à Ormes, les deux autres totalisent une sufrace de 36 000 m², dont 6 000 m² de stockage extérieur, pour une capacité de 35 000 palettes. Cette localisation géographique, à proximité immédiate de l’A10 (Paris-Bordeaux) et de l’A71 (Paris-Vierzon) et à seulement 120 kilomètres au sud de Paris, revêt une importance stratégique pour le logisticien. Ce dernier a réalisé en 2022 un CA de 196 M€, en croissance de 14,6% (hors périmètre d’acquisition), et son objectif pour 2023 est d’atteindre les 250 M€ de CA, soit une croissance de près de 30%, avec une surface totale de plus de 420 000 m² d’entrepôts dans tout l’Hexagone. JLR

Alternative aux caisses-palettes grillagées, la version plastique Kubo conçue et produite par Craemer est présentée jusqu’à jeudi sur le salon Prod&Pack, qui cohabite sur Eurexpo Lyon avec Solutrans (deux jours plus long). De mêmes dimensions extérieures et intérieures que les classiques versions métalliques, et donc compatible avec l’essentiel des systèmes de manutention courant (pour être empilées dans un stock, un entrepôt automatisé ou un poids-lourd), elle affiche une capacité de 610 litres pour une charge utile d’une tonne (et supporte le triple en gerbage). Cette caisse-palette Kubo peut disposer elle aussi d’une grande ouverture sur une face, verrouillable, pour charger ou retirer des composants, notamment les plus sensibles qu’elle protège avec ses parois fermées. « C’est primordial dans un secteur comme l’automobile, par exemple » note Craemer, dont la gamme de supports de manutention en plastique recyclable cible aussi les secteurs de la grande distribution, l’agroalimentaire, la pharma, etc. Très robuste malgré un design au minimum de nervures pour en faciliter le nettoyage et le séchage, elle résiste à la corrosion et à la plupart des produits chimiques et nettoyants, ainsi qu’à des températures de -30 à +40°C (et brièvement jusqu’à +90°). Cette Kubo propose en outre différentes options, comme l’écoulement au sol ou une balise RFID pour en faciliter le tracking, et dispose d’un porte-document ou de surfaces adaptées pour le marquage ou l’étiquetage. « Fort de 60 ans d'expérience en plasturgie, avec une attention méticuleuse au design de nos produits et une qualité de fabrication qui leur garantit une durée de vie bien au-delà de 10 ans et un taux de casse quasi nul, notre objectif est de contribuer de manière substantielle à l'efficacité et à la durabilité des opérations logistiques de nos clients et partenaires », souligne Cyril Wahl, directeur de Craemer France. MR

Société de services spécialisée dans la gestion de flux intralogistiques (audit, conseil, intégration de WMS), Klocel a participé à Supply Chain Event en dévoilant deux solutions développées en interne, un WMS (Cella WMS) et une solution de génération d’étiquettes transporteurs et d’EDI (Kloship). « Cella WMS adresse plutôt des PME et des ETI, qu’il s’agisse d’industriels, d’e-commerçants, de distributeurs et de prestataires logistiques », souligne Frank Bonnetaud, directeur commercial de Klocel. Incluant toutes les fonctionnalités demandées à un WMS (gestion des réceptions, stocks, préparations de commandes et expéditions), la solution se veut simple d’utilisation et d’un déploiement très rapide (moins d’un mois). Multilingue, elle fonctionne en mode Saas, se connecte à n’importe quel système d’information existant via API, et permet de disposer de rapports personnalisés en temps réel grâce au recours à la Business Intelligence. « Déjà adoptée par Findit, la marque des solutions connectées du groupe TotalEnergies, elle sera aussi distribuée par un réseau de partenaires intégrateurs », poursuit Frank Bonnetaud. Logiquement, il en sera de même avec Kloship. S’appuyant sur l’architecture cloud dite full ‘serverless’ d’Amazon Web Services, cette solution de génération d’étiquettes transporteurs est nativement compatible avec le WMS Cella, s’interface à toutes les solutions de gestion commerciale et WMS, et gère déjà nativement près d’une vingtaine de transporteurs (Colissimo, Chronopost, Mondial Relay, DHL, DPD, TNT, UPS, etc.) AD

Les nombreuses entreprises de transport routier qui utilisent l’un des TMS du groupe Sinari (dont OMP, IT2000, Item, Cofisoft, TAS-TMS, Xyric) pourront bénéficier prochainement, en restant dans leur environnement de travail, d’un accès direct aux demandes de fret postées par les clients expéditeurs d'Upply sur plateforme Upply Connect. En vertu d’un partenariat entre Upply et le groupe breton Sinari, l’intégration technique d’Upply Connect au sein des solutions Sinari est en effet déjà en cours de déploiement et sera pleinement opérationnelle au premier semestre 2024. « Grâce à l'intégration directe des demandes des chargeurs au sein des solutions Sinari, nous offrons aux transporteurs une manière simplifiée et efficace de rechercher du fret, optimisant ainsi leurs opérations et maximisant leurs profits. Cette initiative renforce également la position d'Upply en élargissant notre réseau de transporteurs, prêts à répondre à la croissance continue des besoins de nos clients expéditeurs » a commenté Thomas Larrieu, le directeur général d’Upply. JLR

Initiée en avril 2021 avec l’ouverture d’un bureau à Dubaï, la stratégie de Savoye au Moyen-Orient commence à porter ses fruits. Après plusieurs succès commerciaux aux Emirats Arabes Unis, le fabricant-intégrateur français vient d’annoncer un contrat majeur en Arabie Saoudite pour automatiser le futur centre de distribution de l’e-commerçant californien iHerb, spécialisé dans les produits de santé et de bien-être. Situé dans la zone logistique de l’aéroport international King Khalid, près de Riyadh, ce hub logistique de 18 000 m² de surface au sol sera opéré par le 3PL sud-coréen CJ Logistics à partir de 2024, dans le cadre d’un contrat de 8 ans. Il sera doté d’un système X-PTS à navettes Goods-To-Person, de postes de picking ergonomiques Goods-to-Person, et de lignes d'emballage automatisées, le tout piloté par le WES de Savoye. Sa capacité de traitement atteindra les 15 000 colis par jour, expédiés sur le Moyen-Orient, mais aussi l’Affrique et l’Europe. « Ce partenariat revêt une importance capitale car il témoigne de notre volonté de faire progresser le secteur de la supply chain dans la région. Nos efforts combinés visent également à répondre aux besoins croissants du secteur tout en faisant progresser la Vision 2030 de l'Arabie Saoudite et le programme de transformation du secteur de la santé » a déclaré Alain Kaddoum, le DG de Savoye Middle East. Riyadh sera le 9^ème centre logistique pour iHerb dans le monde, 6 sont actuellement localisés aux Etats-Unis et les 2 autres sont situés à Hong Kong et à Incheon, en Corée du Sud. JLR