Newsletter quotidienne n° 3820

Le leader français du snacking industriel Daunat s’est lancé dans un projet d’harmonisation de ses pratiques logistiques sur ses différents entrepôts en France, avec le déploiement progressif du logiciel Reflex WMS de Hardis Group, en mode hébergé. La première mise en production date de fin mars 2022 sur son entrepôt le plus complexe, celui de Sevrey près de Chalon-sur-Saône, qui gère près de 300 références en produits frais et ambiants en provenance de ses cinq usines ainsi que de quelques fournisseurs externes (boissons, yaourts à boire…), dans le cadre de son activité de négoce (achat, réception, stockage et livraison d’autres marques). Les expéditions sont à destination de la RHD (notamment les stations-services et les commerce dans les gares), avec une promesse de livraison à J+1 avant midi. Ce déploiement de Reflex WMS a entraîné une réimplantation de l’entrepôt et à une simplification des processus de préparation qui a facilité l’intégration rapide des intérimaire lors des pics d’activité en été. L’amélioration « significative » de la productivité qui a été constatée a conduit Daunat, filiale du groupe breton Norac (La Boulangère, Goûters magiques…), à poursuivre les déploiements de l’outil sur ses quatre autres usines de production qui disposent chacune d’un entrepôt de distribution pour la préparation de commandes pour la GMS. C’est chose faite pour le site de Laon (Aisne) et pour celui de Guingamp (Côtes-d'Armor) depuis fin avril 2023 et juin 2023 respectivement. Les prochains déploiements de Reflex WMS concerneront les sites d’Arras (Pas-de-Calais) et de Marzan (Morbihan) en octobre prochain et au début de 2024. JLR

Un an après la décision d’Auchan d’orchestrer ses livraisons dernier kilomètre depuis ses hypermarchés, supermarchés et drives via sa plateforme, Woop a signé deux nouveaux contrats d’importance, l’un avec l’enseigne de supermarchés Match, l’autre avec l’entreprise de literie Emma. Avec la première, filiale du groupe Louis Delhaize, Woop assure l’orchestration des livraisons à domicile de ses 114 magasins sur deux parcours clients, le drive et le « laisser caddie ». « Grâce à la plateforme de notre partenaire, nous pilotons efficacement l’expérience de nos clients pour leur livraison ainsi que l’ensemble de nos partenaires de transport depuis une interface unique » souligne Olivier Thibaut, responsable projet e-commerce et livraison à domicile de Match. En intégrant des transporteurs décarbonés, la plateforme permet en outre de proposer à ses clients de nouvelles solutions de livraison plus durables, notamment via le service de livraison collaborative entre particuliers Tut Tut et la solution de livraison zéro carbone Livrado. Côté Emma, la solution Woop orchestre les livraisons e-commerce de la société allemande dans 14 pays, dont l’Italie, le Portugal, l’Espagne, le Royaume-Uni, les Pays-Bas, la Nouvelle Zélande, et l’Australie. « Grâce à son algorithme, la plateforme permet de challenger, en temps réel et de manière dynamique, les transporteurs afin de proposer la meilleure offre de livraison en fonction de la zone géographique et des niveaux de services attendus », note Woop. Avec ce client, elle consolide aussi son expertise dans la prise en charge de produits volumineux. L’entreprise opère déjà des flux de ce type avec des retailers comme Decathlon, Electro Dépôt ou Castorama dans 15 pays. AD

Un an après sa mise en chantier, le développeur paneuropéen Panattoni a officiellement réceptionné hier à Meaux la première plateforme logistique initiée par l’équipe constituée depuis 2021 pour déployer ses ambitions en France (voir NL 3614). Implanté au sein du parc d’activités du Pays de Meaux, sur la commune de Villenoy, cet entrepôt de 38 600 m² signé du cabinet Archi-Factory compte 4 cellules de 9 000 m² disposant d’un large éventail d’autorisations ICPE, dont une permettant de stocker des produits sensibles. « La livraison de ce premier projet marque une étape importante pour Panattoni France. Ce bâtiment cross dock, modulable pour accueillir un ou deux clients, atteste de notre savoir-faire à proposer des solutions immobilières de pointe répondant aux besoins de nos clients utilisateurs, dans des délais courts, et sur un secteur où l’offre est rare », commente Salvi Cals, son directeur général. C’est en blanc qu’avait été lancé ce développement à l’est de l’agglomération parisienne, et Panattoni fait valoir à la fois la pertinence de son implantation (à proximité de la N3 qui dessert Paris et de l’A140 / A4 qui file vers Reims, Metz et l’Allemagne), sa bonne desserte pour les collaborateurs, et la divisibilité du programme (avec ses deux blocs bureaux). Construite par GSE, la plateforme est par ailleurs en cours de certification Breeam Very Good, avec un accent sur une gestion vertueuse des énergies et du volet environnemental et biodiversité. MR

(Rétro de l’été) Les études sur l’impact environnemental comparé entre la livraison en point de retrait et la livraison à domicile n’aboutissent pas toutes aux mêmes conclusions, suivant le commanditaire. Après celle sur l’Analyse du Cycle de Vie (ACV) de la livraison de colis e-commerce chez Colissimo qui concluait en mai dernier que le retrait du colis par le particulier était moins écologique que la livraison à domicile (voir NL 3780), voilà que l’étude réalisée par Eco CO2 pour Mondial Relay dit tout le contraire. La livraison en points de proximité, y compris en intégrant l’impact du déplacement des particuliers lors du retrait ou de l’envoi de leurs colis, serait significativement moins émettrice que la livraison à domicile : 287 g d’équivalent CO2 par colis contre 374 g ! Ces résultats s’appuient notamment sur une enquête antérieure d’OpinionWay sur « les habitudes de livraison des particuliers » (juin 2022), qui montre que 9 personnes sur 10 n’effectuent aucun détour pour récupérer ou envoyer un colis ou alors inférieur à 1 km. Mondial Relay souligne par ailleurs que dans le cadre d’une livraison en point de proximité (points relais ou lockers), 800 colis sont acheminés par tournée, contre une moyenne de 150 colis environ par tournée de livraison à domicile. Il affirme également que si le particulier utilise un mode de déplacement doux comme la marche ou le vélo, une livraison de colis via Mondial Relay émet jusqu’à 79% de GES en moins qu’une livraison à domicile sur le dernier km. JLR

Jusqu’ici en charge du développement stratégique du prestataire sur la région Europe, Xavier Avrard occupe depuis début juillet le poste nouvellement créé de directeur stratégie groupe de Geodis. En prenant la tête de ce nouveau département, qui regroupe les activités de stratégie d’entreprise, fusions/acquisitions, intégrations post-acquisition et suivi des investissements/développements, Xavier Avrard intègre le comité exécutif du groupe, sous la direction de Marie-Christine Lombard, présidente du directoire de Geodis. Titulaire d’une Maîtrise en sciences économiques de l’université de Bordeaux et d’un DESS en contrôle de gestion et audit de l’IAE de Bordeaux, il a rejoint le 3PL en 2014 en tant que directeur du contrôle de gestion groupe. Après avoir contribué à l’acquisition du logisticien américain OHL en 2015, il a été nommé directeur général projets logistiques sur l’Afrique puis la région Europe de l’Ouest, Moyen-Orient Afrique (Western Europe, Middle East, Africa, ou WEMEA, en anglais). En 2019, il a piloté la transformation digitale du groupe au titre de vice-président senior du programme maison baptisé Odyssey. Depuis début 2013, il était en charge du développement stratégique sur le continent européen. Dans ce cadre, il a notamment contribué à l’intégration de Trans-o-flex, 3PL allemand racheté fin 2022 par Geodis (voir NL 3681). AD

Déjà implanté à Atlanta depuis 2013, le groupe lyonnais Dimotrans renforce sa présence outre-Atlantique avec l’ouverture d’une nouvelle base pour sa filiale DT Project à Charleston, en Caroline du sud. À l’image du groupe, l’activité de cette branche américaine repose sur plusieurs piliers : le métier de commissionnaire de transport, axé sur l’expédition de marchandises lourdes et hors gabarit, un volet de transport domestique réalisé avec des moyens en propre, et un autre d’entreposage qui inclut des opérations de préparation de commande ou d’emballage. Après le hub aéroportuaire d’Atlanta, c’est donc à proximité d’un port-clé de la façade atlantique que se positionne le prestataire. « Les entreprises de cette région représentant un marché stratégique pour nos clients américains, nous avons décidé de les accompagner en prenant des positions sur ce territoire, d’autant que l’Autorité des ports de Caroline du Sud a un plan d’expansion visant à faire de Charleston le principal port d’expédition du sud-est des États-Unis », souligne déclare Bruno Kenner, le directeur de DT Project. Cette dynamique est particulièrement portée par la relance d’importants projets d’infrastructures, jugée prioritaire sous l’ère Biden. « Ces projets sont beaucoup plus importants en termes d’échelle et de complexité que les projets industriels traditionnels. Des capitaux sont actuellement investis, notamment dans les énergies renouvelables (solaire, éolien, hydraulique), et nos principaux clients sont positionnés sur ces marchés », indique Julien Lesech, directeur de la filiale américaine. MR

La filiale américaine de Subaru utilisait déjà la solution RapidResponse de l’éditeur canadien Kinaxis pour la planification des accessoires et des pièces de rechange, mais c’est cette fois le siège du constructeur automobile japonais qui a choisi de déployer l’outil au niveau mondial. Objectif affiché : améliorer les opérations de prévision de la demande, optimiser les stocks et accroître l'efficacité opérationnelle de la supply chain des accessoires et pièces de rechange de sa branche automobile. « Nous espérons parvenir à un approvisionnement efficace en pièces de rechange pour assurer le service de nos clients tout en maintenant les niveaux de stock sous contrôle » a déclaré Kazutaka Saito, le DG de la division Pièces & Accessoires de Subaru, confrontée à la mise sur le marché de véhicules connectés, autonomes, partagés et électriques qui bouleverse le production autoomobile traditionnelle. JLR