Newsletter quotidienne n° 3785

Près de 200 entreprises font de la cyclo-logistique en France selon l’association Les Boîtes à Vélo, qui termine une étude nationale sur ce secteur, et dont les résultats définitifs sont attendus pour septembre 2023. « Cela représente environ 2 400 emplois et un chiffre d’affaires de 85 M€. On ne parle là que du transport de charge supérieur à 45 kg, avec assistance électrique, et pas des vélos avec sacoches », précise Chloé Aumont, chargée de cet état des lieux. Un quart de ces entreprises appartiennent à l’économie sociale et solidaire, c’est-à-dire des coopératives, des associations et des chantiers d’insertion. Ce décompte ne prend en compte ni les auto-entrepreneurs travaillant pour des plates-formes, ni l’activité courrier de La Poste, qui porteraient le total des emplois directs à 25 000. Les grands centres urbains (+ de 50 000 habitants) sont les mieux pourvus. « 76 villes en disposent, mais 113 autres pourraient en accueillir, il y a donc de la marge ». Premier débouché, la livraison de colis en BtoC pèse 25% des volumes, et 40% avec le colis/palette en BtoB, un chiffre sans doute sous-estimé, selon Les Boîtes à Vélo. VL

Au terme d’un appel d’offres, le grossiste en équipements, accessoires et pièces moto Sifam a retenu la solution Speed WMS de l’éditeur BK Systèmes pour équiper ses deux entrepôts français de Saint-Laurent-du-Var (4 500 m²), et d’Avignon (9 000 m²), ainsi que son petit site suisse de Genève (400 m²). Jusqu’ici, l’entreprise française créée en 1994 géraient ses activités logistiques uniquement via son ERP et un WCS. Son entrepôt historique de Saint-Laurent-du-Var a été automatisé ces dernières années avec la mise en service de convoyeurs associés à un transstockeur, solutions toutes deux fournies par Transitic. Interfacé avec toutes ces solutions ainsi qu’avec le TMS maison de Sifam, Speed WMS est opérationnel depuis environ un an sur les deux sites français du grossiste, gérant 80 000 références produits et 800 commandes/jour. Associé à un réagencement des espaces de stockage et de picking, le déploiement du WMS a permis à l’entreprise de mieux gérer ses pics d’activité, d’accroître sa productivité et de réduire ses taux d’erreurs. Fort de ces constats, la solution va ainsi être généralisée chez Sifam. « Nous allons accompagner notre client sur les prochains déploiements de Speed WMS en Suisse et en Italie », confirme Jonathan Gony, consultant BK Systèmes pour Sifam. AD

En s’appuyant sur l’expertise de Pickup en matière de consignes automatiques (plus de 1 000 déployées dans les lieux de passages en France), Pickup home, également filiale de la Poste, commercialise désormais auprès des promoteurs, bailleurs et particuliers des boîtes à colis sécurisées pour le domicile, complémentaires aux boîtes aux lettres. L’intérêt est de pouvoir recevoir ses commandes e-commerce 24h/24 et 7j/7, même en cas d’absence ou d’indisponibilité, dans le cadre d’un service ouvert à tous les e-commerçants et à tous les transporteurs. Les deux premiers modèles concernent les résidences collectives. La Compacte Pickup home est conçue pour les petites résidences de moins de 50 logements. C’est une boîte à colis mutualisée qui comporte un casier unique qui peut accueillir l’équivalent d’une dizaine de colis de la taille d’une boîte à chaussures. L’ouverture de la boîte connectée par un livreur s’effectue avec un code à usage unique, et toute l’activité de la boîte à colis est enregistrée (ouvertures, fermetures et variations de poids, grâce à sa balance connectée). De multiples modalités sont possibles, notamment la formule d’abonnement (3,80 € par mois et par foyer) pour la livraison de la boîte, son installation, sa maintenance et sa réparation ainsi qu’une application mobile pour gérer les colis. Pour les plus grandes résidences, la boîte à colis Multi Pickup home, modulable et personnalisable, comprend plusieurs casiers pouvant recevoir chacun un seul colis à la fois. Quant à la solution dédiée aux maisons individuelles, elle doit être lancée en ce mois de juin. JLR

Le constructeur Still, qui appartient au groupe allemand Kion, a scindé son offre chariot en deux gammes, C-Line et X-Line, qui correspondent à l’entrée de gamme et le haut de gamme. « En différenciant notre offre, il devient possible d'offrir à chaque client une solution parfaitement adaptée à ses besoins et à la réalité de son activité » explique Frank Mueller, vice-président senior chargé de la gestion de la marque chez Still. La gamme C-Line (pour Classic Line) s’adresse à une clientèle qui recherche des délais de livraison rapides, avec un bon rapport qualité / prix pour des applications peu exigeantes et des temps d'engagement relativement courts. Les transpalettes, gerbeurs ou chariots sont proposés avec des packs d'équipements préconfigurés pour les applications les plus courantes. A noter que pour cette gamme, les commandes peuvent être effectuées directement sur la boutique en ligne. De son côté, la gamme X-Line (X pour Xcellence) est conçue pour les niveaux d’engagement intensifs. Les modèles disposent d'un vaste choix d'équipements auxiliaires, de systèmes d'assistance et d'options d'automatisation pour que leur configuration puisse s’adapter aux besoins spécifiques de chaque client. A titre d’exemple, la prochaine génération de la série RXE, qui vise de nouvelles normes en termes d'efficacité énergétique comme de durabilité, fait partie de la gamme X-Line. JLR

Dédié au déploiement de robots en entrepôt, Global Robotics Services a recruté François Peridier en tant que directeur commercial France de cette entité fondée en Chine et développée au sein du géant de l’immobilier logistique GLP (ex-Gazeley pour ses opérations européennes). Basé à Paris, sa mission sera de déployer en France l’offre de GRS, basée sur un modèle d’abonnement RaaS (Robotics as a Service), d’y développer le portefeuille de clients et de piloter les équipes d’avant-vente. François Peridier compte plus de 15 années d’expérience sur le volet business de projets IT intralogistiques, pour avoir exercé d’abord comme ingénieur d’affaires dans les services informatiques chez CGI, avant de rejoindre Zetes en 2010 pour la commercialisation de solutions IT mobiles puis Retail-in-store. Et depuis 2015, il exerçait au sein de Körber Supply Chain, au développement commercial de l’offre vocale, puis d’automatisation et de mise en œuvre d’AMR. Son arrivée chez GRS s’inscrit dans l’ambition européenne affichée par ce dernier depuis début 2022 pour déployer en entrepôt ses solutions à base de robots mobiles (notamment des chinois Libiao et HAI Robotics, voir NL 3532). Sa formule RaaS permet de réaliser des projets d’automatisation en limitant les besoins d’investissement initial et les coûts fixes, avec cette formule de location flexibles permettant d’adapter la capacité du système aux variations de l’activité. Présentée comme un moyen de démocratiser la robotique intralogistique, l’offre de GRS peut englober les volets conseil, mise en œuvre, maintenance, ainsi que la mise à niveau des systèmes. Plusieurs dizaines d’installations ont déjà été réalisées en Chine, Hong Kong ou Taïwan, et la pompe a été amorcée en Europe (en France, en Grèce, en République Tchèque, ou en Italie sur un site italien de GXO pour un client textile). On notera que rien qu’à l’échelle européenne, sa maison-mère GLP lui ouvre un terrain de jeu de quelque 8,5 M de m² d’entrepôts. MR

Becton Dickinson s’appuie désormais sur la solution d’Everstream Analytics pour accroître la visibilité de sa supply chain de bout-en-bout. Ayant constaté pendant la crise du Covid que 80% de ses ruptures provenaient de ses sous-traitants de rang supérieur à 1, le géant américain des dispositifs médicaux, des fournitures médicales, des appareils de laboratoire et des produits de diagnostic (75 000 employés, plus de 20 Mds US$ de CA) s’était mis en quête d’un nouvel outil de gestion des risques Supply Chain au-delà de ses 5 000 fournisseurs de rang 1 (autrement dit sur des centaines de milliers de sous-traitants de rang 1 à n). Avec sa solution basée sur l’IA et le big data, la société californienne Everstream Analytics lui a prouvé qu’elle pouvait cartographier en trois jours, avec une précision de plus de 90%, l’ensemble de la supply chain d’un de ses produits. Sa solution existante de risk management, basée sur des enquêtes fournisseurs, avait mis quatre ans pour aboutir au un résultat similaire. Depuis, BD a demandé à Everstream de prioriser 94 de ses supply chains produits les plus critiques. L’outil est également utilisé par les commerciaux, pour montrer aux hôpitaux qu’en choisissant BD, les risques sont moins élevés qu’avec ses concurrents. A noter qu’Everstream a levé cette année 50 M$ dans le cadre d’un tour de table mené par le 1GT Fund de Morgan Stanley, avec la participation de StepStone Group et Columbia Capital. Elle compte parmi ses clients des sociétés comme Schneider ou Electric, Unilever et parmi ses partenaires des éditeurs tels que SAP, Oracle, project44, FourKites, Infor, BlueYonder, ou Kinaxis. JLR