Newsletter quotidienne n° 3716

Dans l’objectif de démocratiser l’accès à son système de stockage/préparation de commandes robotisée, AutoStore a étoffé son offre de financement avec une nouvelle formule dénommée Pay-Per-Pick. « Nous avons constaté une forte croissance de la demande pour une tarification basée sur un volume et des conditions de paiement plus flexibles » explique Mats Hovland Vikse, Pdg d’AutoStore. Aujourd’hui encore, plus de 80 % des entrepôts dans le monde ne sont pas du tout automatisés. Nous pensons que le modèle du paiement à la carte permettra de nous différencier davantage sur le marché avec nos partenaires intégrateurs et de créer ainsi une nouvelle demande en matière d’automatisation ». Cette nouvelle offre de « paiement-à-l’usage » de la société norvégienne comprend un investissement initial pour le déploiement de la grille et un abonnement pour les robots, les postes de picking et les solutions logicielles dont la tarification est fonction du volume de commandes à traiter. L’investissement initial pourra représenter de 20% à 40% du coût total d’une installation payée comptant, selon AutoStore. Dans le cadre du lancement de ce nouveau mode de financement, un partenariat de distribution mondial a déjà été signé avec THG Ingenuity, fournisseur britannique de solutions technologiques et de services logistiques auprès de marques effectuant de la distribution en mode direct-to-consumer (DTC). L’entreprise, qui peut s’appuyer aujourd’hui sur une vingtaine de centres de distribution dans le monde, fournira la technologie de son partenaire avec son nouveau mode de financement en l’intégrant à son propre WMS (Voyager). AD

Acteur clé du marché pointu mais très dynamique des ‘sneakers’ et autres articles de ‘streetwear’ en édition limitée, la jeune pousse Wethenew a remodelé sa logistique en se dotant courant 2022 d’un espace entrepôt de 800 m² en Seine-Saint-Denis, et d’un point de dépôt au cœur du Marais à Paris. Le premier volet a représenté un investissement de plus de 150 k€, financés sans problème grâce aux 10 M€ levés l’année précédente, notamment auprès du fonds Singular. Le positionnement de Wethenew est justement « singulier » : fondée en 2018, cette marketplace réunit des distributeurs professionnels et des particuliers qui s’achètent et se revendent des baskets que les marques proposent en série limitée, notamment via des canaux innovants tels que le tirage au sort pour décrocher une « opportunité » d’achat. Ce sont donc uniquement des produits neufs munis de certificats d’authenticité qui s’échangent via Wethenew, dont le récent hub logistique assure environ 2 000 expéditions par jour. « Avec ce tout premier entrepôt, nous nous sommes dotés d’un outil de travail à la hauteur de nos ambitions et capable d’absorber notre croissance exponentielle. Tout y a été pensé et réalisé sur mesure, afin de s’adapter à l’ensemble de nos process et nous permettre de passer à la vitesse supérieure », indique Sacha Zaoui, maître d’œuvre de cette mue logistique en tant que directeur des opérations de Wethenew. Une vingtaine de postes ont été créés, hors pic, et la capacité de stockage a été multipliée par 10 (à 30 000 produits). Cela soutient notamment le lancement d’une formule de dépôt / vente baptisée La Consigne, qui rappelle les formules de fulfillment des grandes plateformes e-commerce pour proposer des livraisons en 24h sur la France, et 48h en Europe. Un appel d’offres mené avec le spécialiste ès livraison ColisConsult a d’ailleurs permis de décrocher des tarifs avantageux auprès de Chronopost, pour les flux domestiques, et UPS pour l’Union européenne (pour un potentiel de 420 à 450 000 expéditions/an). Quant au volet intramuros, avec l’ouverture d’un espace baptisé L’Annexe, il sert uniquement de point de dépôt pour les vendeurs partenaires, tout en contribuant à la visibilité de la communauté Wethenew plus d’un million d’abonnés sur les réseaux sociaux). MR

Qu’il semble loin le constat d’un secteur « en ébullition » dressé il y a un an par Prologis (voir NL 3498). « Le contexte est compliqué, mais les fondamentaux du marché de l’immobilier logistique restent solides », positivait hier Cécile Tricault, sa directrice générale Europe du sud, lors de son bilan annuel pour la presse. De fait, le géant américain affiche « d’excellentes performances », avec un parc global en croissance de +21,5% sur un an, à 113 M de m² via ses 5 495 entrepôts dans 19 pays, et un nombre de clients en hausse de +20% (à 6 600). Et si l’environnement géopolitique et économique s’est dégradé, la demande placée de m² n’a fléchi que de -10% sur le marché français. Mais c’est moins sur ce volet Demande que semble peser l’incertitude que sur celui de l’Offre, qui peine plus que jamais à y répondre. Augmentation des loyers, taux d’occupation record de 98,2% de ses 3,3 M de m² dans l’Hexagone (pour 139 entrepôts), le contexte et ses tensions ont leurs points positifs pour Prologis. Mais le challenge sera de taille pour tenir son ambition de croissance de +50% de ce parc à 3 ans (déjà affichée l’an dernier), surtout que tout nouveau développement doit composer avec la raréfaction du foncier disponible, renforcé par l’objectif gouvernemental de Zéro Artificialisation Nette. La croissance externe comme ressort essentiel ? Cela s’est illustré à l’automne avec l’acquisition des 128 sites du portefeuille paneuropéen Crossbay, qui a ajouté 22 nouveaux sites et près de 200 000 m² à son parc français (voir NL 3615). En comparaison, les deux projets lancés en blanc sur 2022 comptent 29 000 m² au Havre (livré et quasi loué), et 45 000 m² à Douvrin (pour juillet 2023). En revanche, contexte oblige, la prélocation sera requise pour lancer 25 000 m² supplémentaires à Douvrin (prêt à construire, PC purgé), tandis que l’engagement d’un utilisateur va permettre de lancer un 15 000 m² à Orléans (PC à l’instruction). Figurent aussi dans les tuyaux des projets avancés au Havre (120 000 m² en deux bâtiments), au nord du 77 à Saint-Pathus (environ 80 000 m²), sans oublier celui déjà évoqué par Prologis dans Paris intramuros. Le programme promet d’être très innovant, sur de multiples niveaux pour quelque 77 000 m², mais sera détaillé lorsque tous les éléments auront été verrouillés, avec une perspective de réalisation en 2025. Le « pur » développement est compliqué, mais Prologis se veut optimiste quant à l’attrait des grands pôles de la dorsale qui ont jusque-là focalisé son attention, et se dit prêt à s’aventurer sur d’autres territoires si des clients le lui demandent. MR

A la fois promoteur, investisseur et constructeur notamment dans l’immobilier logistique, le Groupe Idec s’attache aussi depuis deux ans à financer le développement de startups innovantes centrées sur les énergies vertes et la décarbonation, avec l’objectif de créer de la valeur auprès de ses clients. Son fonds d’investissement Groupe Idec Invest Innovation (G3I) a investi 45 M€ en l’espace de 15 mois dans le capital de 15 jeunes pousses, pour soutenir leur phase d’amorçage ou accélérer leur croissance. Cette démarche a été co-construite avec l’un des investisseurs les plus actifs dans le domaine de l’énergie durable (plus de 7 000 startups étudiées), le néerlandais EIT InnoEnergy, dont le Groupe Idec est actionnaire depuis janvier 2022. Les investissements sont répartis autour de quatre grandes thématiques (l’hydrogène vert, le photovoltaïque, le stockage d’énergie et la mobilité décarbonée), avec toujours la volonté d’identifier des synergies et de fédérer un écosystème complet. « L’hydrogène vert, produit en masse par Phynix, distribué dans des stations de recharges Atawey, mises en oeuvre par Hydwey (société commune entre le Groupe Idec et Atawey), a toute sa place dans les parcs que nous aménageons et développons en France et à l’international en proposant aux futurs utilisateurs une solution de mobilité décarbonée. Avec Bulane, nous proposons à l’échelle de nos bâtiments industriels, logistiques, résidentiels ou tertiaires un combustible propre à base d’hydrogène vert alors que Sylfen permet à nos clients de stocker dans le temps l’énergie produite à partir de sources renouvelables » illustre Patrice Lafargue, le président fondateur du Groupe Idec en citant quelques-unes des startups de son écosystème. D’autres sont bien connues des lecteurs de cette NL, comme Fludis (voir NL 2985), TOWT (voir NL 3604), Eyesee (voir NL 3675), ou encore Verkor, la future gigafactory de batteries pour voitures électriques (voir NL 3640). JLR

VSM, QRM, SMED, Junjo, Kanban, Jidoka, Poka Yoke, Yokoten et j’en passe… Devenu incontournable dans de nombreuses entreprises industrielles et de services pour réduire les gaspillages et les activités sans valeur ajoutée tout en améliorant le niveau de service client et en optimisant les coûts, le lean management est souvent présenté dans les ouvrages spécialisés sous la forme d’une juxtaposition de méthodes et d’outils où il est difficile de trouver une cohérence d’ensemble. C’est justement ce qui a présidé à la rédaction de ce Grand Guide du Lean Management : proposer au travers de ses 1000 pages une approche complète et surtout déclinée selon une logique respectant le fil conducteur des 5 principes du lean : la définition de la valeur, la définition du flux, l’écoulement continu du flux de valeur, le tirage du flux de valeur et l’amélioration continue. Son auteur Driss Bouami, directeur de recherche et consultant en Maintenance, Qualité, Lean Management et Sécurité, travaille d’ailleurs à un second ouvrage complémentaire à paraître ultérieurement, qui présentera une nouvelle approche du lean management, englobant les problématiques de qualité, de maintenance, de sécurité, de préservation de l’environnement, d’ergonomie, d’étude du travail, de RH, d’implantations et aménagements, de standardisation de formation, etc. Le lean management n’a pas fini de nous surprendre ! JLR

Déjà bien implanté au Brésil avec plus de 4 000 collaborateurs et 1 million de m² d’entrepôts, ID Logistics vient d’y signer deux nouveaux partenariats avec les sociétés Diageo et Ypê. Avec la première, un géant britannique de la distribution de boissons alcoolisées, le 3PL va travailler depuis une plateforme logistique de 18 000 m² située dans l’Etat du Minas Gerais (sud du Brésil). Regroupant l’activité de trois anciens sites logistiques de Diageo, elle est opérationnelle depuis le début de l’année et doit gérer 200 références produits pour un volume annuel de 27 millions de colis. Avec Ypê, groupe brésilien spécialisé dans les produits d’hygiène et de nettoyage, ID Logistics exploitera un nouvel entrepôt de 12 000 m² qui sera opérationnel courant avril dans le même Etat. Cette installation gérera 320 références et expédiera 650 000 colis par an. AD