Résiliences dans tous les sens
Depuis trois ans, la résilience est devenue un enjeu majeur pour la Supply Chain. Rien d’étonnant, même si cette capacité à rebondir et résister à un bouleversement majeur s’applique aussi –je dirais surtout– aux êtres humains : je pense notamment à ceux qui ont perdu des proches et/ou leur habitation dans cette guerre en Ukraine ou lors de ce tremblement de terre en Turquie et en Syrie, et qui tentent avec courage de s’en sortir. Mais revenons à la Supply : le terme de résilience est apparu à grande échelle lors de la crise sanitaire et de la pénurie des semi-conducteurs, et les bouleversements liés à la guerre en Ukraine n’ont fait qu’accentuer son importance aux yeux des directions générales. Mais la résilience des entreprises doit aller bien au-delà de la capacité à réagir à des évènements imprévus. Cette année, l’inflation et le risque de baisse de la consommation incitent déjà certains distributeurs et industriels à revoir à la baisse leur schéma logistique pour s’adapter au nouveau contexte économique sans trop de casse. C’est aussi cela la résilience. Tout comme la capacité à trouver pour son entreprise un modèle économique et énergétique cohérent avec l’objectif que s’est fixé la France en 2021 d’atteindre la neutralité carbone en 2050. « Climat et résilience », c’est le nom de cette loi. En voilà un bouleversement majeur ! Jean-Luc Rognon