Newsletter quotidienne n° 3699

Dans son nouvel entrepôt à température dirigée de 15 000 m² de Ruffec (Charente), la coopérative SCACHAP, dont les actionnaires sont les 36 adhérents des centres E. Leclerc de Charentes-Poitou (9 départements), a mécanisé l’an dernier sa logistique des produits frais en faisant appel à Actemium Lyon Logistics (voir NL 3141). L’intégrateur, partenaire de la Scachap depuis 2002 (pour la fourniture et le retrofit de trieurs), a conçu et intégré une solution en flux tendus qui permet, dans un environnement à température contrôlée inférieure à 4°C, de traiter jusqu’à 140 000 colis par jour à destination de 97 hyper, super et drive de la région. Les divers colis de produits frais (dont les œufs et les liquides) sont réceptionnés sur palette puis déposés manuellement par les opérateurs à partir de neuf postes de travail ergonomiques (avec mise en hauteur automatique des palettes), avec un débit global de 1 200 colis/h à la dépose. Sur les 9 lignes automatisées, les colis sont automatiquement identifiés par des lecteurs de codes-barres 3 faces Cognex avant d’être injectés à une vitesse de 1,5 m/s sur un trieur crossbelt de 350 m conçu par Interroll. Cette installation comporte 97 sorties gravitaires, correspondant chacune à un magasin ou drive, vers lesquelles les colis sont automatiquement acheminés en fonction du besoin en approvisionnement émis par le magasin/drive en question. La palettisation avant expédition s’effectue en mode manuel. Cette installation, pilotée par le WCS Actemium SpeedSort, a déjà permis à Scachap d’accompagner une montée en puissance de son activité produits frais, avec l’ouverture de nouveaux points de vente, qui sont passé de 80 à 97 en deux ans. JLR

Dans le cadre d’une levée de fonds dont le montant n’a pas été communiqué, Cosmo Tech a ouvert son capital au cabinet Accenture, mais aussi à Sam George, l’ancien vice-président groupe de Microsoft Azure IoT. La société de conseil devient donc actionnaire de l’éditeur de logiciels de jumeaux numériques d’entreprise via sa filiale de capital-investissement Accenture Ventures. « Sa plateforme nativement cloud permet aux organisations de trouver plus facilement et plus rapidement de nouvelles façons d'atteindre leurs objectifs, notamment au niveau de la réduction de coûts, de l’amélioration de la résilience et de la diminution de l’impact environnemental, explique Accenture. En fournissant des simulations prescriptives à 360°, ses solutions ont déjà permis à des organisations comptant de nombreux actifs d’augmenter leurs bénéfices de 5 % le long de leur supply chain et de réduire leurs dépenses d’investissement et d’exploitation de 10 % à 15 % ». Créée en 2010 par Michel Morvan et Hugues de Bantel, Cosmo Tech emploie aujourd’hui une soixantaine de collaborateurs et compte parmi ses références clients de très grands groupes comme Renault et Michelin. « Avec nos nouveaux investisseurs, nous sommes convaincus que nous allons aider davantage d’organisations à créer de la valeur dans plusieurs secteurs dans une période où elles recherchent de la rentabilité, de la productivité et de la durabilité », considère Hugues de Bantel, co-fondateur et PDG de Cosmo Tech. AD

Le groupe de Burban Palettes, basé à Ormes dans le Loiret, a annoncé l’acquisition de la société AER Recyclage (35 salariés, 6M€ de CA) spécialisée comme lui dans l’achat, la réparation et la ventes de palettes (1 M de palettes reconditionnées par an). Ce rachat lui permet de compléter le maillage de son réseau sur le Grand Ouest puisque AER Recyclage dispose de 25 000 m² de stockage sur 5 dépôts à Rennes, Nantes (où Burban était déjà présent), mais aussi à Angers, le Mans et Tours. Son activité sera désormais rattachée à Burban Palettes Recyclage, l’objectif étant de procéder à une fusion (y compris au niveau des SI), à l’image de celle qui a eu lieu l’année dernière avec sa filiale bretonne REI, rachetée en 2014. Grâce à ce maillage renforcé, Burban Palettes Recyclage entend réaliser notamment des économies logistiques et de transport en optimisant les trajets de ses chauffeurs entre ses agences et ses clients. L’entreprise compte aujourd’hui 30 sites, emploie 640 salariés (dont 99% en CDI) et a réalisé en 2021 un CA de 100 M€. En 2022, elle a vendu 14 millions de palettes (+8%), dont 10% de palettes neuves, pour un CA de près de 135 M€. JLR

Thierry Guimbaud, le directeur général de VNF (Voies Navigables de France), et Alexis Gibergues, le président de l’OTRE (Organisation des transporteurs routiers européens) ont signé un partenariat visant à promouvoir le report modal et à affirmer la complémentarité entre le fleuve et la route dans la lutte contre les émissions gaz à effet de serre dans le transport de marchandises. « Les deux modes doivent combiner leurs forces pour assurer la transition écologique et économique de notre modèle logistique commun, souligne Thierry Guimbaud. L’opposition des modes n’a aucun sens. Ils ont chacun un domaine de pertinence qu’ils doivent développer ensemble quand cela est possible ». Le responsable estime que les deux modes de transport ont d'autant plus intérêt à travailler ensemble que le nouveau programme de Certificats d’économies d’énergie (CEE) Remove a été lancé à la fin de l'année dernière avec une enveloppe de 38 M€ (voir NL 3683). L'OTRE est l'un des signataires de la convention de ce programme qui vise à accélérer le report modal, avec d'autres organisations comme l’AUTF (Association des utilisateurs de transport de fret) et l'Union TLF (Union des entreprises de transport et de Logistique de France). AD

Le cabinet Diagma renforce son pilier « Logistique & Transport », piloté par Léandre Boulez, avec l’arrivé depuis ce mois-ci de Thierry Le Berre au poste de Senior Manager. Ce dernier apporte une solide expertise et une longue expérience notamment du monde des prestataires logistiques et transports et des projets de mécanisation en entrepôt. Son précédent poste était directeur des solutions clients chez GXO Logistics, société qu’il avait rejointe en 2017 (XPO Logistics à l’époque) et dans laquelle il était membre du Comité de Direction. Il y a dirigé le bureau d’étude France, composé d’une quinzaine de directeurs et chefs de projets experts en intralogistique, mécanisation, automatisation, transport et copacking, et a structuré un pôle innovation sur les nouvelles technologies de type goods-to-man, drones et AMR/AGV. Auparavant, il a travaillé entre 2012 et 2017 à la direction Supply Chain de Lacoste, en tant que responsable du pôle Projets et Excellence Opérationnelle. Après un début de carrière chez des commissionnaires de transport (Panalpina, puis Vopak), son premier poste en 2002 dans le monde des 3PL fut chez Geodis, en tant que chez de projet logistique au sein du bureau d’études et d’ingénierie pour les grands comptes, puis chef de projet SC pour les clients internationaux, Operational Key Account Manager puis Project Management Officer à la tête d’une équipe de 50 personnes jusqu’en 2011. JLR

Pour combattre le manque de conducteurs dans le transport routier, les hypermarchés Walmart proposent à leurs employés de ses 439 magasins américains de les former afin de décrocher leur permis poids lourd. Déjà l’an dernier (voir NL 3537), Walmart avait augmenté le salaire annuel des conducteurs pour atteindre 110 000 $, mais cela n’a pas suffi à combler la pénurie de chauffeurs. Le groupe propose donc aujourd’hui à ses propres « associés » de suivre une formation de 12 semaines pour décrocher leur permis et rejoindre les 13 000 conducteurs maison. De quoi tripler leur salaire, pour certains. CCT