La filière du jouet promet d’aller plus loin dans le recyclage et le réemploi
En cette période de fêtes de Noël, les fabricants et les distributeurs de jouets/puériculture ont fait savoir qu’en plus des initiatives déjà mises en place en ce sens par certains professionnels, du fait leurs nouvelles obligations dans le cadre de la Responsabilité élargie des producteurs (REP, loi Agec) depuis le 1er janvier 2022, ils vont déployer nationalement un système de points de collecte, testé ces derniers mois avec l’éco-organisme qu’ils se sont choisis et qu’ils financent, Ecomaison (ex-Eco-mobilier). « En 2022, nous avons testé avec la filière une collecte dans 182 écoles de l’académie de Versailles. Les magasins, eux, ne nous ont pas attendus » déclare la présidente d’Ecomaison, Dominique Mignon. « On part de loin vu ce qui existe déjà au travers du don, directement entre consommateurs (leboncoin, etc) et via les points de vente (KingOKaz-King Jouet, IDtroc-Oxybul, JouéClub), mais l’idée, c’est que, côté magasins, nous soyons mieux organisés » précise le patron de King Jouet et président de la FCJPE, Philippe Gueydon. Ecomaison promet quelque 6 000 bacs de collecte déployés en France en 2023, pour moitié dans les magasins (1500), écoles (1200) et associations (400), pour moitié dans les déchetteries, ainsi que la communication qui va avec. « Une application permettra de géolocaliser ces bacs » dit Dominique Mignon. « Nous avons déjà fait adhérer 600 entreprises à Ecomaison, soit 60% de la filière jouet/puériculture. Soit un budget de 23 M€. Les associations solidaires type Emmaüs doivent se faire référencer chez nous pour accéder aux bacs, puis trier. Nous les subventionnerons ». Les fabricants alertent néanmoins qu’il faut concilier recyclage/réemploi avec sécurité/normes des jouets, étant entendu que les jouets électroniques suivent un autre circuit. Par ailleurs, plusieurs d’entre eux s’engagent sur l’allongement de la durée de vie de leurs produits, comme Haba, Ecoiffier, Globber, Playmobil, Babymoov, ou encore Smoby, qui met à disposition de ses clients 17 000 pièces détachées sur son site SAV, pour une durée de 5 ans minimum. Mais selon eux, à 20€ le prix moyen d’un jouet en France, il peut s’avérer plus cher de faire réparer que d’acheter neuf ! VL