Le nouveau visage international de Savoye
Hier, dans les bureaux parisiens de SoCloz qu’il a racheté en 2020 (voir NL 3085), le français Savoye a fait un point complet sur son activité, ses projets et ses ambitions. Quatre ans se sont écoulés depuis son changement d’actionnaire au profit du chinois Noblelift (voir NL 2749), et deux depuis la réunion sous une marque unique de ses deux expertises d’éditeur de logiciels pour la supply chain et de concepteur et intégrateur de solutions automatisées et robotisées pour l’intralogistique. Depuis 2019, l’entreprise connaît une croissance à deux chiffres de son CA : +44% en 2019, +16% en 2020, et +26% en 2021, à 190,7 M€. Pour 2022, le CA prévisionnel est estimé 216,1 M€ estimé (+13%). L’export représente désormais une part très importante, de l’ordre de 60%, du CA de Savoye, lequel arbore désormais la baseline « Reach what matters ». L’équipe aux Etats-Unis compte une centaine de personnes, avec des gros contrats d’automatisation pour les géants mondiaux de la production de viande (Tyson Foods, JBS, Cargyll) mais aussi pour Walmart (microfulfillment center ou MFC). Sur la zone Europe, le bureau italien, ouvert depuis deux ans à Milan, a réalisé cette année un MFC pour Coop, ainsi qu’un projet plus récemment pour le distributeur en parfumerie Notino. Au Benelux, l’équipe Savoye d’une dizaine de personnes a signé trois projets cette année, sur un total de 5 depuis l’ouverture de la filiale, il y a un an et demi. L’entreprise est également présente au Moyen-Orient, à Dubaï depuis un an (deux projets en phase de signature, dont un avec un opérateur télécom), et bientôt en Arabie Saoudite. Et si en Chine, Savoye a finalement renoncé à son positionnement initial d’intégrateur premium pour désormais se focaliser sur la fourniture de sous-ensembles (notamment son système à navettes), ce n’est pas le cas pour le reste du marché asiatique depuis sa filiale de Singapour, dont l’équipe est en cours de constitution, et qui rayonne sur la Malaisie, la Thaïlande, les Philippines, le Japon, la Corée du Sud notamment. « Nous devons non seulement développer nos propres solutions, mais également de devenir un excellent sélectionneur de technologies et de composants, quitte à les fabriquer nous-mêmes quand ça a un intérêt » a souligné Rémy Jeannin, le CEO de Savoye, qui considère que son entreprise se différencie de la concurrence notamment en termes de proximité et de pertinence dans l’accompagnement client. (voir suite). JLR