Newsletter quotidienne n° 3618

Lors de l’inauguration hier de son centre d’innovation Log’In dédié à la logistique du futur, Daher en a profité pour faire le point sur l’état d’avancement de ce programme lancé en juillet 2021, qu’il co-finance avec l’Etat et la Région Occitanie/ Pyrénées-Méditerranée. Situé physiquement sur un espace de 600 m² au sein du hub logistique Corlog (18 000 m²) à Cornebarrieu, près de Toulouse, ce techcenter se veut à la fois un lieu collaboratif d’expérimentation et de validation en conditions réelles des outils innovants de la supply chain industrielle (ergonomie, sécurité, pénibilité, digitalisation, automatisation, éco-responsabilité, traçabilité) et un centre de formation et d’animation sur les nouveaux métiers de la logistique (labellisé Qualiopi). « Cette vitrine du savoir-faire technologique de Daher permettra de mieux répondre aux enjeux du secteur, qui doit impérativement s’adapter aux défis climatique et énergétique » a déclaré Didier Kayat, le directeur général de Daher. A ce jour, Log’in accueille 9 start-ups qui collaborent avec le logisticien avionneur à différents degrés : expérimentation, utilisation opérationnelle ou co-développement. Il s’agit de Kipsum (gestionnaire énergétique par jumeau numérique et IA), Pickeos (guidage lumineux pour optimiser la préparation de commandes), Living Packets (emballages réutilisables), Easymile (véhicules autonomes), Tilkal (traçabilité à l’aide de la blockchain), Ellona (plateforme de suivi des nuisances environnementales), Zozio (optimisation des flux industriels), E-Cobot (intégrateur en solutions AGV/AMR) et Pryntec (solutions vidéo intelligentes). A noter que Log’In bénéficie d’un double soutien financier public : une enveloppe de 7,5 M€ sur 5 ans par la région Occitanie/ Pyrénées Méditerranée et un engagement de l’Etat à hauteur de 2 M€ (dont 1 M€ d’avance remboursable) dans le cadre de l’appel à projet « plateformes d’accélération pour l’industrie du futur » de France Relance. JLR

Comme prévu-planifié, le développement de Flowlity s’accélère depuis sa levée de fonds de 5 M€ en mars dernier (voir NL 3513). Les recrutements se sont enchainés, notamment de profils expérimentés sur le volet commercial (voir NL 3598) ; et cinq nouveaux clients sont annoncés en cette rentrée, aux profils et secteurs d’activité plutôt divers. Ils rejoignent les grands comptes qui avaient historiquement aiguillonnés la jeune pousse dans la structuration de son offre de solution en matière de prévision-planification des stocks dopée à l’IA (tels que Saint-Gobain Sekurit ou La Redoute, notamment). Désormais placé sous la bannière d’un ʻresilient planningʼ permettant « de capturer la volatilité des marchés et d’être agile en cas de disruption », son outil touche aussi bien le monde industriel que celui du retail, et à tout type d’échelle. C’est par exemple de la cosmétique que relève Horace, une marque de soins pour homme fondée en 2016, qui conçoit et produit en France une gamme de produits distribués via son site, en pharmacie comme en grande surface, ainsi que via des boutiques en propre (8 à ce stade, pour moitié à Paris). L’univers est bien différent chez son client Magotteaux, référence mondiale en matière de solutions et d’équipements pour les applications abrasives des acteurs de la mine, du ciment ou des agrégats (notamment), avec sa clientèle dans plus de 150 pays. Et c’est à une échelle tout aussi globale qu’opère Ukal, grossiste d’origine alsacienne spécialisé dans le matériel d’élevage et les clôtures électriques, dont le catalogue compte quelque 6 000 références, dont une partie sous des marques développées en propre. Sous cet angle international, Flowlity a par ailleurs signé son premier client en Italie, Foodelux, un grossiste en ligne qui distribue des produits alimentaires italiens premium vers la France, la Suisse et le Royaume-Uni. Le Made in France est porté en étendard par la dernière signature de Flowlity, l’horloger alsacien Pierre Lannier, qui conçoit et fabrique ses montres en Alsace depuis 1977. MR

Directrice générale de l’entreprise depuis 2018 (voir NL 2799), Aïda Collette-Sène a été nommée Pdg et présidente du directoire de Generix Group, succédant ainsi à Jean-Charles Deconninck, qui ne fait plus partie de la société depuis début septembre. Rappelons que ce dernier, soutenu par le fonds d’investissement Pléiade, avait racheté l’éditeur français en 2005. L’actuelle passation de pouvoir chez l’éditeur spécialiste des solutions SaaS de supply chain collaborative s’inscrit dans le cadre de son changement d’actionnariat et de sa sortie de la place boursière Euronext Paris résultant de l’OPA simplifiée initiée par Montefiore Investment, Pléiade Investissement et les dirigeants de la société effectuée via l’entité New Gen Holding (voir NL 3545). « Dans mes nouvelles fonctions, je continuerai à travailler aux côtés des équipes, mobilisées partout dans le monde, pour mener à bien la croissance de l’entreprise, aussi bien de manière organique que par acquisition, tel que cela a été présenté dans notre plan stratégique Boost Together 2025 », souligne Aïda Collette-Sène. Présenté fin 2021, ce plan repose sur trois axes stratégiques : l’enrichissement de l’offre de services et de conseil, la recherche constante de l’excellence opérationnelle centrée sur la satisfaction clients et l’intensification des investissements dans Supply Chain Hub, la plateforme 100 % SaaS de Generix Group. Rappelons qu’Aïda Collette-Sène est franco-canadienne, titulaire d’un MBA en Systèmes d’information et d’organisation de l’université québécoise de Laval et a commencé à travailler dans des cabinets conseils nord-américains au Canada avant de rejoindre la France en 1999. Sur le territoire, elle a notamment été CEO de la filiale française du groupe canadien CGI, spécialiste des services-conseils en technologie de l’information où elle a été senior vice-président en charge du secteur des services financiers avant de rejoindre Generix Group en 2018. AD

La France est le dernier marché que Fulfilmentcrowd ouvre en dehors du Royaume-Uni, après l’Allemagne, les Pays-Bas et les Etats-Unis, et sans doute avant l’Italie et la péninsule ibérique. Née il y a 30 ans près de Manchester, l’entreprise réalise un peu plus de 80% de son CA (annoncé à 18 M£ à fin mars 2022) sur son marché domestique, dans l’e-commerce, d’abord dans le textile et les compléments alimentaires. « Deux de nos caractéristiques, c’est que nous n’imposons pas de minimum de commandes à nos clients e-commerçants, ni d’engagements sur la durée », annonce Kevin Plantier, son responsable pour la France, nommé en avril dernier après un parcours dans l’IT. Fulfilmentcrowd propose des m² de stockage en Europe continentale via son partenariat avec le transporteur néerlandais De Boer. « Au Royaume-Uni, notre société dispose en propre de 2 entrepôts mais en propose 3 qui sont à De Boer et dont nous occupons une partie ». C’est ce schéma qui a été reproduit en France, avec un entrepôt De Boer de 12 000 m² à Lieusaint, en Seine-et-Marne, dont Fulfilmentcrowd peut occuper 5 000 m², pour l’instant. Pour les livraisons, le prestataire dit travailler avec La Poste/Colissimo/Viapost, UPS et Mondial Relay. « Notre premier client est le monégasque Sérélys Pharma », précise Kevin Plantier, qui compte sur son stand à Paris Retail Week (20-22 septembre, Paris Expo Porte de Versailles) pour lancer véritablement l’activité dans l’Hexagone, « tant pour du trafic France/France que pour du transfrontalier ». Fulfilmentcrowd revendique l’expédition de 1,5 million de colis/an et emploie presque 100 personnes. VL

Pas moins de 6 entrepôts ont rejoint cet été le portefeuille d’actifs sous gestion de Castignac, pour un total de plus de 136 000 m². Joint-venture entre le promoteur français BT Immo et l’investisseur canadien Brookfield Asset Management, Castignac a mené ces acquisitions pour le compte du second, Brookfield. « Ces nouveaux actifs nous permettent de nous rapprocher du seuil symbolique du milliard d’euros d’actifs sous gestion », commente Julien Claude-Bouilly, directeur du pôle Acquisitions & Asset Management chez Castignac, suite à sa récente réorganisation (voir NL 3575). Quatre des entrepôts en question sont situés sur la dorsale, en l’occurrence dans le corridor lyonnais (à Ambérieu-en-Bugey et Mâcon), et dans la région marseillaise (Avignon et Saint-Martin-de-Crau), et les deux autres sur l’arc atlantique (en l’occurrence près de Bordeaux et Toulouse). Sans être forcément très récents, ces entrepôts ont ainsi l’avantage d’être localisés dans des zones logistiques historiques ou près de bassins d’activités dynamiques, et la plupart sont occupés par des locataires de longue date, assurant des revenus sécurisés. Le plus vaste est dans doute celui d’Ambérieu, qui approche les 38 000 m², tandis que plusieurs autres ont l’atout d’être multi-températures. MR

La mousson en Thaïlande s’avère particulièrement sévère cette année. La saison des pluies démarre en juin mais les risques d’inondation augmentent significativement durant les mois de septembre et d’octobre. Selon nos confrères du Nikkei Asia, la Thaïlande a enregistré plus de 60 débordements de rivières au cours des 50 dernières années. C’est d’ailleurs une des raisons qui poussent les entreprises étrangères, craignant l’inondation des zones industrielles, à quitter la Thaïlande et à s’installer au Vietnam ou dans d’autres pays voisins d’Asie du Sud-Est moins sévèrement touchés par ce phénomène. Toujours d’après le Nikkei Asia, les inondations de 2011 ont endommagé les installations d’environ 800 entreprises (dont de nombreux fabricants japonais) occasionnant des pertes évaluées à 35 Mds $. A titre d’illustration, une usine d’Honda Motor avait été si gravement endommagée que six mois de travaux avaient été nécessaires pour la réouvrir. Bien que les principaux parcs industriels soient équipés de systèmes de protection, les inondations dans les zones environnantes peuvent aussi générer des ruptures des chaînes d’approvisionnement. JF