Newsletter quotidienne n° 3594

C’est un sujet brûlant, qui fait peur aux riverains et sème la panique sur les boulevards des grandes métropoles, mais qui n’a pourtant rien à voir avec les « zonards » de la mythique comédie musicale Starmania. Sur le thème de « La Supply Chain s’invite en ville », le Forum d’été 2022 de Supply Chain Magazine a rassemblé hier près de 250 personnes au fil de cette chaude journée (sur 320 inscrits), dans le cadre charmant de la cité internationale universitaire à Paris. Un grand merci aux partenaires exposants qui nous ont soutenus dans cette initiative : Arthur Loyd Logistique, Corsalis, Deki, Delipop, InterLud, Klareo et Urby. Au travers des trois tables rondes, des interviews en direct et des témoignages, cet évènement a contribué à faire ressortir quelques leviers pour faire bouger les lignes d’une logistique urbaine qui doit accélérer face aux contraintes réglementaires et à la multiplication des flux BtoB et BtoC. On a beaucoup parlé de mutualisation des moyens, de massification, de méthodes des petits pas pour faire émerger les besoins et desserrer les freins en immobilier logistique, de pilotage des flux par l’IT, et de l’importance stratégique de la Supply Chain urbaine pour le développement du business et de nouveaux services innovants pour les distributeurs. Sans oublier le potentiel impact des Zones à Faible Emission (ZFE) sur les projets futurs. A ce sujet, les participants de ce Forum d’été ont pu découvrir en avant-première une nouvelle application mobile gratuite, TransÉco – ZFE-m, développée dans le cadre du programme InTerLUD pour s’informer sur les ZFE déjà en place, les périmètres concernés, les calculs d’itinéraires, et les engins alternatifs pour remplacer le gazole. Pour ceux qui n’ont pas pu participer à ce Forum d’été, vous retrouverez à la rentrée, dans notre magazine de septembre, un compte-rendu des temps forts de cette journée. Par ailleurs, l’intégralité des interventions sera bientôt accessible en vidéo sur notre site. JLR

En à peine 5 mois, le contractant GSE a réalisé le nouveau site logistique ouvert par les Transports Thévenet à Creuzier-le-Vieux, dans l’Allier, pour répondre à l’évolution des besoins de l’usine locale du groupe L’Oréal, Cosmétique Active Production. Livré à la rentrée 2021, ce bâtiment de 5 300 m² baptisé Le Capitole s’ajoute aux capacités de l’entrepôt de 10 500 m² dont dispose déjà le prestataire à proximité, suite à son implantation à la fin des années 80 près du site de production des Laboratoires Vichy (passés sous la bannière CAP L’Oréal). Cette nouvelle réalisation représente un investissement de plus de 3 M€ et va permettre aux Transports Thévenet de stocker 12 000 palettes d’articles de conditionnement destinés à l’usine de cosmétiques. Ce bâtiment relevant d’une ICPE a justement été conçu et construit sur mesure par GSE pour héberger un maximum de palettes, avec une installation de sprinklers pour la protection incendie mutualisée avec celle du site existant. Et pour tenir le planning très serré de réalisation, l’équipe Auvergne du contractant général a mis en place une organisation spécifique avec ses bureaux d’études et partenaires pour la construction, dans une démarche « Fast Track ». L’installation des racks, de solutions de manutention filoguidées et le volet SI se sont enchainés pour permettre aux Transports Thévenet de lancer l’exploitation dès novembre 2021. MR

Les nouveaux services de livraison ont la cote chez Geodis. Moins d’un mois après avoir adopté la formule de livraison associant navette fluviale et cyclo-logistique de la start-up Urban Logistic Solutions à Strasbourg (voir NL 3582), le prestataire vient de sceller un partenariat avec la jeune pousse Pickme pour que sa branche d’activité Distribution & Express puisse s’appuyer sur son offre de livraison collaborative entre voisins. Mis en place depuis quelques jours dans la capitale, le partenariat pourrait être étendu à toute l’Ile-de-France d’ici à la fin 2022. « Cette plateforme enrichit le panel de solutions que nous mettons à disposition des particuliers pour réceptionner leurs colis au plus vite, indique Stéphane Cassagne, directeur général de l’activité Distribution & Express de Geodis. Un produit livré dès la première tentative signifie davantage de satisfaction clients, du temps gagné pour nos conducteurs livreurs et moins d’émissions de CO₂». Grâce à la plateforme, des particuliers peuvent se faire livrer leur colis auprès d’un réseau de voisins-relais référencés. En l’espace de quelques mois, Pickme a signé avec des prestataires tels que Colissimo, Relais Colis et DHL Express (voir NL 3452 et 3438). Créée courant 2020, la start-up a permis de livrer plus de 60 000 colis ces douze derniers mois avec un taux de délivrabilité de 99 %, en s’appuyant sur un réseau de 70 000 voisins-relais présents en Ile-de-France et 13 grandes autres villes dans l’Hexagone (Lyon, Bordeaux, Toulouse, Marseille, Nantes, Rennes, Nice, Montpellier, etc.). Fort d’une levée de fonds de 1 M€ réalisée en 2021 (voir NL 3358), Pickme table sur une implantation dans 80 villes d’ici à la fin 2023. AD

En matière de systèmes verticaux de stockage et de distribution rotative automatisés, les logisticiens peuvent s’équiper désormais des solutions du fabricant danois EffiMat. Celui-ci vient de confier à l’entreprise française HMI-MBS la distribution exclusive de deux de ses produits phares en France, la tour de stockage verticale ClassicMat et le carrousel vertical pour préparation de commandes en mode goods-to-person EffiMat. La première solution est particulièrement adaptée à la manutention d’objets lourds et longs (jusqu’à 4 m), et la seconde au traitement de petites pièces car s’appuyant sur des caisses d’un format standard de 40 x 60 cm, avec possibilité de la connecter ave d’autres systèmes tels que des cobots et des AMR. « Ces produits répondent aux défis de stockage et de logistique auxquels sont confrontés de nombreuses entreprises, souligne Nicolas Bouhet, directeur de HMI-MBS. De plus, ils viennent renforcer notre offre. » Le distributeur français de technologies innovantes propose déjà les cercleuses de palettes ergonomiques ErgoPack, les cobots Universal Robots et les robots mobiles autonomes MiR. AD

Via son programme Mécanisme pour l’Interconnexion en Europe (MIE), l’Union européenne a décidé de débloquer une enveloppe de près de 276 M€ pour contribuer au financement de la future liaison fluviale grand gabarit Seine-Escaut. Sur cette enveloppe supplémentaire, 142 M€ ont été directement attribués à VNF (Voies Navigables de France) pour la réalisation des chantiers relevant de son réseau fluvial (le creusement du nouveau canal Seine-Nord Europe qui doit relier sur 107 km les bassins de la Seine et de l’Escaut, notamment). « Ces nouveaux financements européens vont nous permettre de continuer d’avancer avec confiance et sérénité en disposant de moyens renforcés au service du report modal », souligne Thierry Guimbaud, le directeur général de VNF. Partie intégrante du corridor européen multimodal Mer du Nord-Méditerranée, le projet Seine Escaut consiste en la réalisation d’une liaison fluviale grand gabarit entre la France, la Belgique et les Pays-Bas pour le passage de bateaux pouvant transporter jusqu’à 4 400 tonnes de marchandises (soit l’équivalent de 220 camions). Représentant 1 100 km de voies navigables, ce réseau doit être déployé progressivement d’ici 2030 et aura nécessité à cette date un investissement de 10,5 Md€ (8,05 Md€ en France et 2,45 M€ en Belgique). AD

Dans une volonté d’accroître ses capacités de production en Europe, Jungheinrich a démarré la construction d’une nouvelle usine à Chomutov, au nord de la République tchèque. Réalisée par le promoteur immobilier Panattoni, l’installation de 37 000 m² emploiera 350 personnes et produira à partir de la mi-2023 la nouvelle génération de chariots à mâts rétractable du spécialiste allemand des solutions intralogistiques, notamment son modèle ETV 216i. Alimentée en électricité verte, dotée d’une pompe à chaleur et d’un système de récupération des eaux de pluie, la nouvelle usine visera une certification Breeam ‘Excellent’. A la livraison, elle aura nécessité un investissement total de 60 M€. « Avec cette nouvelle usine, nous nous assurons que nous serons en mesure de répondre à la demande croissante d’équipements de manutention », souligne Sabine Neuß, membre du directoire en charge de l’ingénierie de Jungheinrich AG. AD