Newsletter quotidienne n° 3516

Six ans après sa création et moins d’un an après avoir déménagé sa production dans une usine de 4 500 m² à Tonneins (Lot-et-Garonne), la start-up parisienne K-Ryole a bouclé un tour de table de 10,5 M€. L’opération, réalisée auprès de divers investisseurs publics et privés (Quadia, Bpifrance, Edify, Aquiti, Ardev et IFPEN), doit lui permettre de franchir de nouveaux caps tant sur le plan industriel que commercial. Fort de cette levée de fonds, le fabricant de chariots et de remorques à assistance électrique dédiés à la livraison dernier kilomètre entend non seulement développer son outil industriel, mais aussi étoffer ses équipes commerciales et continuer à investir en R&D. K-Ryole prévoit ainsi de déployer de nouvelles installations de levage dans son usine, de faire passer ses effectifs de 50 à 150 d’ici 2024 et de continuer à développer de nouvelles solutions en partenariat avec ses clients, aujourd’hui au nombre de 120 (dont Stuart, La Poste, Dott, Monoprix, Kiloutou, Chronopost, Vinci, Bouygues Construction, Groupe Sterne, et Bpost). L’entreprise propose aujourd’hui trois grandes solutions, parmi lesquelles une remorque d’une capacité de charge de 500 kg ciblant le marché du BTP et une remorque utilitaire d’une capacité de charge de 250 kg avec la possibilité de l’aménager avec différents compartiments froids (voir NL n°3410). Celle-ci vise surtout le marché de la livraison dernier kilomètre. « Notre nouvelle levée de fonds va nous permettre de devenir le leader européen sur notre marché en investissant notamment sur le développement commercial et marketing », se projette Nicolas Duvaut, cofondateur de K-Ryole. AD

Monop’hop, le service de livraison ultra rapide lancé le mois dernier par Monoprix repose sur l’adaptation aux contraintes du quick commerce d’une solution picking-in-store développée par Kbrw et déjà mise en place pour l’enseigne (préparation en magasin, e-réservation et click and collect). Pour Monop’hop, qui est proposé au départ de 180 Monop’ sur un référentiel de 2 000 produits (y compris les produits frais Monop’Daily à la pause déjeuner), les parcours de préparation de commandes en magasin ont été simplifiés, ainsi que les écrans utilisateurs. « Notre vision est d’apporter des solutions personnalisées de supply chain afin d’améliorer leur existant et créer de nouveaux services. Aujourd'hui, nous accompagnons Monoprix sur le projet Monop’hop et notre solution permettra de fluidifier la gestion des commandes et des stocks » a déclaré Philippe Romano, CEO- fondateur de Kbrw. L’éditeur a notamment développé un module ad-hoc qui s’apparente à un mini OMS pour synchroniser les commandes et les flux entre Deliveroo et le backoffice de préparation des commandes. Selon Kbrw, l’adaptation de la solution initialement installée de picking-in-store a nécessité seulement 1 mois et demi de développement, les premiers tests en production ayant été lancés dès la fin 2021. JLR

Dans son guide de l’entrepôt du futur, Generix Group donne quelques pistes intéressantes pour structurer et adapter sa plate-forme logistique aux enjeux d’évolution des modes de consommation, d’accélération des délais, et de multiplication des options de livraison. Comme indiqué par le sous-titre « Automatisation, IA, Visibilité : comment tirer le meilleur de votre entrepôt ? », ce livre blanc de 28 pages est structuré en trois parties. Dans la première, on y apprend notamment que l’automatisation peut aussi contribuer à mieux dimensionner les équipes en période de forte activité, et à optimiser les surfaces existantes en densifiant les stocks sur des espaces limités. L’éditeur cite notamment des sociétés telles qu’Autostore, Exotec, Locus Robotics, Scallog, et Nobleo Technology, et les solutions innovantes Poly-Ink, Find & Order et Countbot (de Geodis). Et d’insister in fine sur l’importance des outils de pilotage tels que les WMS, WES et WCS, surtout quand divers types de préparations logistiques cohabitent dans l’entrepôt. Le deuxième pilier, c’est l’IA et la data science, qui peuvent être utilisées pour trouver les causes de non performance, fiabiliser les prévisions, adapter en permanence la configuration du site et des équipes, et aider à la prise de décision pour traiter au mieux son portefeuille de commandes, en fonction des priorités. C’est l’objectif que s’est assigné le DataLab de Generix Group pour ses clients. Quant à la visibilité de bout en bout, le troisième volet de l’entrepôt du futur, elle permet de réaliser l’intégration avec tout l’écosystème (partenaires et fournisseurs), en identifiant les goulets d’étranglement, et les possibilités de mutualisation ou de diminution des stocks de sécurité. Dans cette partie, Generix Group cite pêle-mêle des outils tels que les OMS, les TMS, la plate-forme de visibilité project44, ou encore son offre Generix Supply Chain Visibility (avec Carrier Portal, Order Tracking et 3PL Portal).

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Outre le stockage et la commission de transport, Rhenus Logistics assure aussi de la préparation de commandes pour son client Biosynex. Ce laboratoire alsacien spécialisé dans les tests de diagnostic rapides pour professionnels de santé s’est en effet tourné vers le 3PL pour ce type de prestation à la fin 2021 après avoir été confronté à un afflux de commandes d’autotests anti-Covid. Résultat, ses préparations de commandes sont effectuées aujourd’hui non seulement sur son propre site situé sur la commune d’Illkirch Graffenstaden, mais aussi sur la plateforme multi-clients de son partenaire basée au sein du port de Strasbourg (50 000 m², avec une extension prévue de 8 500 m² sur 2022). « Pour la mise en place de l’activité de préparation de commandes sur notre site, c’est comme si nous avions créé une PME du jour au lendemain, souligne Mercedes Ortiz Garcia, directrice business développement chez Rhenus Logistics France. Heureusement, grâce à nos accords avec les sociétés de travail temporaire locales, nous avons pu puiser dans notre vivier d’intérimaires et mettre en place une organisation en deux équipes extrêmement rapidement. » AD

L’Union TLF, l’organisation professionnelle représentative des métiers du transport et de la logistique présidée par Eric Hémar, a nommé Oliver Poncelet comme délégué général. Celui-ci prendra ses fonctions le 19 avril et succèdera à Alexis Degouy, qui a rejoint l’association interprofessionnelle des fruits et légumes Interfel. Diplômé de Sciences Po Paris, Oliver Poncelet occupait auparavant le poste de délégué général de la fédération Les Acteurs de la Compétence, organisation professionnelle représentative des entreprises de formation (ex-Fédération de la Formation Professionnelle). Avant cela, il avait notamment travaillé comme chargé de missions au sein de l’institut OpinonWay et comme rédacteur de notes techniques et de discours au Ministère de la réforme de l'Etat, de la décentralisation et de la fonction publique. Dans le cadre de son nouveau poste, il a pour mission de poursuivre le développement de l’Union TLF. L’organisation comprend déjà plus de 1 750 entreprises adhérentes qui sont présentes sur tous les segments de la chaîne logistique et représentent plus de 188 000 collaborateurs. AD

Avec ses deux entrepôts pour un total de 116 500 m², le programme dont GSE vient de lancer la construction au sud de Milan démontre une nouvelle fois la capacité du « contractant global » à mener des projets d’envergure au-delà de l’Hexagone (comme précédemment en Espagne ou en Allemagne). La plateforme mise en chantier en Lombardie est réalisée pour le compte de la branche italienne de l’investisseur immobilier et gestionnaire d’actifs DeA Capital Real Estate, dans le cadre d’un fonds entièrement investi par le canadien BentallGreenOak. Dédié aux acteurs de l’alimentaire, ce programme implanté à Vidigulfo, entre Milan et Pavie et avec une bonne connexion au réseau autoroutier, garantira aux futurs exploitants une desserte optimale sur l’ensemble du nord de l’Italie, avec un accès aux pays frontaliers. Il comportera un premier entrepôt de 91 500 m² destiné à un 3PL leader sur le marché italien, et un second de 25 000 m² sans occupant cité à ce stade, sachant que l’ensemble devrait être livré au printemps 2023. Dotés respectivement de 103 et 24 quais de chargement, les deux bâtiments disposeront d’une hauteur utile de 12,20 m, avec pour chacun un volet en mezzanine (de 9 000 et 2 300 m²), et une dalle permettant une charge distribuée de 5 tonnes au m² (et même 7,5 tonnes pour certaines zones sur plaque d’appui). Sur l’un des deux, l’implantation de systèmes intralogistiques de stockage / manutention est prévue, pour opérer en température contrôlée. Cette nouvelle réalisation souligne le dynamisme de GSE Italia, fondé il y a une vingtaine d’années, qui a bâti des projets logistiques et industriels occupés par des acteurs tels que Carapelli, Fresenius, Lyreco, Michelin ou Pirelli. Sans compter le développeur-propriétaire Prologis, pour lequel un troisième projet est cours de finalisation près de Bologne (voir NL 3503). MR

La ligne de chemin de fer reliant Kunming (capitale de la province chinoise du Yunnan – au sud-ouest) à Vientiane (capitale du Laos) sur plus de 1 000 km a fêté la semaine dernière ses 100 jours d'exploitation. Selon l’agence de presse chinoise Xinhua, « les marchandises importées via cette ligne ont dépassé 120 000 tonnes pour une valeur de plus de 500 millions de yuans (71, 94 M€), tandis que les exportations ont atteint 70 000 tonnes pour une valeur de plus de 1,7 milliard de yuans ». La gamme de produits transportés s'est élargie, passant du caoutchouc et des engrais au moment du démarrage du service, aux produits électroniques, aux équipements de communication, aux automobiles et aux fleurs. Ce nouveau service de transport ferroviaire s’inscrit dans le développement de l’initiative des Nouvelles Routes de la Soie. JF