Newsletter quotidienne n° 3485

« Comment concilier forte croissance et maîtrise de la supply chain ? ». Organisé conjointement par Flowlity et Spacefill, le webinaire du jeudi 10 février, de 11h30 à 12h15, tentera d’apporter quelques éléments de réponse à cette question. Les experts des deux startups, l’une spécialisée dans la planification basée sur l’IA, l’autre dans les moyens basés sur le cloud d’adapter en temps réel la capacité de stockage aux besoins de ses clients, veulent montrer comment l’utilisation combinée de ces technologies innovantes peut permettre à une entreprise en pleine croissance d’optimiser ses opérations tout en maintenant l’excellence de son niveau de service.

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Sur le second semestre 2021, le spécialiste de l’immobilier logistique du dernier km Mileway revendique plus de 65 baux signés pour près de 90 000 m² en France, où cet acteur paneuropéen fondé fin 2019 sous l’égide de Blackstone déploie sa stratégie hexagonale sous la direction de Fabien Fridrici depuis bientôt 2 ans (voir NL 3086). Et la demande va croissant pour des espaces de qualité situés à proximité des centres urbains, note Mileway, avec trois récentes signatures à l’appui en Ile-de-France et à Lyon, pour environ 15 000 m². La première porte sur 6 500 m² dans le sud-ouest francilien, loués à la start-up française SOS Accessoire, spécialiste de la vente de pièces détachées d’électroménager avec une formule de diagnostic et d’aide à la réparation pour les consommateurs. Mileway entreprend une rénovation du bâtiment pour une exploitation en logistique urbaine, niveau façade, bureaux, installations et équipements, y compris un volet d’éclairage LED. Également en région parisienne, c’est une extension de bail qu’a signé TFS, un spécialiste des services logistiques, du courtage en douane, de l'entreposage et de la distribution, pour les locaux de 5 700 m² qu’il occupe déjà et une cellule adjacente de 1 900 m². Le tout à 10 km de CDG, dans une zone très axée import/export. Enfin en région lyonnaise, Mileway a signé avec un client existant, prestataire T&L « de premier plan à l’échelle mondiale », un bail clé en main pour 3 200 m² situés à Arnas, au nord de l’agglomération, zone prisée des acteurs de la logistique urbaine dans cette région toujours en mal de foncier et d’offre disponible. Des locaux de messagerie seront construits conformément aux besoins opérationnels du client, avec une certification Breeam. « Grâce à notre vaste portefeuille réparti aux meilleurs emplacements pour le dernier km en France, et à notre connaissance du terrain, nous pouvons proposer des solutions sur mesure pour aider nos clients à répondre à leurs besoins immobiliers, valorisant ainsi les bâtiments et communautés là où nous exerçons nos activités », commente Fabien Fridrici. MR

Comme Marseille/Fos et Dunkerque, Haropa Port annonce son nouveau record de trafic maritime de conteneurs, dépassant pour la première fois la barre des 3 M d’EVP en 2021 (3,07 M, soit +28%), après une baisse de 14% en 2020. L’établissement public né mi-2021 de la fusion désormais opérationnelle des ports du Havre, de Rouen et de Paris, voit un signal très positif dans l’annonce de l’opérateur Terminal Investment Ltd (TIL, groupe MSC), déjà présent au Havre avec TNMSC et TPO, de profiter de l’extension de 700 mètres des quais de ce port dans le cadre de l’agrandissement de Port 2000 pour accueillir de nouvelles escales. Les travaux qui se terminent en 2022, et qui mobilisent 154 M€, augmenteront la capacité d’accueil d’environ 1 million d’EVP sur 42 hectares. Une adaptation des portiques sera toutefois nécessaire pour que les navires transocéaniques MSC de 24 000 EVP puissent être pris en charge. « Si nous réussissions à massifier bien plus que ce que nous faisons actuellement, nous pourrions traiter 2 à 3 millions d’EVP supplémentaires, à terme, et TIL y croit », déclare Stéphane Raison, le président du directoire d’Haropa Port. Malgré ce record de 2021, qui tient aussi en partie à l’embolie des ports d’Anvers et de Rotterdam, Haropa Port ne détient que 6,7% de part de marché sur les conteneurs du Range Nord Europe. Certes stable, la part modale reste faible (12%), les armements ayant privilégié la route au fer et au fluvial. En 2021, le port de Paris a traité 152 500 boîtes (+8%). L’activité globale d’Haropa Port s’est établie à 106 M de tonnes en 2021 (-2% comparé à 2020, qui était en retrait de -6% versus 2019) pour un chiffre d’affaires voisin de 350 M€. (voir suite) VL

L’union des ports du Havre/Rouen/Paris a réussi à attirer plusieurs projets et implantations d’entrepôts en 2021, avec Havlog/JJA et Seafrigo par exemple au Havre, P3 Logistics Parks à Grand Couronne, Ikea à Limay Porcheville ou Goodman à Gennevilliers. « Les opportunités foncières sont désormais faibles pour les ports de Paris et de Rouen, mais il nous reste des terrains au Havre », souligne Stéphane Raison, le président du directoire d’Haropa Port. « Nous essayons de nous étendre, comme on le fait sur la plaine d’Achères ». Il s’agit d’un projet de plateforme portuaire multimodale de 100 hectares, qui coûtera 122 M€, orienté vers les activités du BTP. L’établissement public se verrait bien récupérer les terrains de la centrale thermique à charbon du Havre, fermée en avril 2021, et a engagé des négociations avec EDF. Mais la déconstruction et la dépollution pourraient prendre 10 ans. Le site du Grand Canal du Havre (ex-usine Lafarge) de Saint-Vigor-d’Ymonville fera l’objet d’un appel à manifestation d’intérêt d’ici à fin mars 2022 pour une contractualisation fin 2022, après les appels à projets lancés pour les parcs logistiques PLPN 1 & 2 du Havre. Par ailleurs, des offres ont été déposées pour les 50 hectares du parc d’activités Eco-Normandie de Saint-Romain-de-Colbosc. Du Havre jusqu’à Paris, Haropa Port annonce 2,5 M de m² d’entrepôts logistiques en service, et plus de 1 million de m² d’entrepôts disponibles. Il dit pouvoir mobiliser 1,4 Md € d’ici à 2027 pour investir dans des opérations d’aménagement du foncier et de transition énergétique notamment. VL

Créée en 2016, la startup toulousaine Shippingbo s’est fixé l’objectif ambitieux de s’imposer d’ici 3 ans comme un leader à l’échelon européen des éditeurs SaaS dans le domaine de la performance e-commerce. Sa plate-forme, qui intègre des fonctionnalités d’OMS, de WMS et de TMS (gestion des stocks, préparation de commandes, choix du transporteur, impression des étiquettes colis, envoi de notifications, suivi de livraison, traitement des retours, etc.) a contribué en l’espace de 5 ans à la préparation et à l’expédition de plus de 3 Md€ de marchandises. De 16 employés en 2019, l’entreprise table sur un effectif de plus de 88 d’ici la fin de l’année en ouvrant 40 nouveaux postes dans de nombreux domaines : développeurs, commerciaux, support, onboarding, customer success, marketing… Tout en gardant cette approche user-centric de co-construction de la solution avec ses clients e-commerçants, marketplaces, logisticiens, transporteurs, fabricants et grossistes, la société veut également renforcer son positionnement de « tiers de confiance » en étoffant sa gamme de connecteurs avec les places de marché internationales, CMS, ventes privées, services de transport, etc. C’est d’ailleurs l’accélération de cette logique collaborative qui a est à l’origine de l’arrivée cette année au poste de directeur des partenariats de Maxime Zablot, précédemment chargé de l'écosystème et des APIs chez Cdiscount. Parallèlement, Shippingbo prépare son déploiement à l'international, ainsi que la mise en place d’offres structurées par verticale. JLR

Dans sa gamme de chariots tridirectionnels, Still vient d’ajouter le modèle NXV, à batteries lithium-ion. Conçue pour toutes les opérations réalisées en allées étroites ou entrepôts grande hauteur, celui-ci permet de déposer des charges de 1,5 tonnes jusqu’à une hauteur de 13,8 m. Doté d’un poste de conduite au sol, il dispose d’un système de stabilisation active de la charge, d’une solution d’aide au positionnement des fourches par guidage laser et d’un système de suivi des opérations via une caméra montée sur les fourches qui renvoie en permanence les images vers l’écran de contrôle de l’opérateur. Un laser de position installable en option sur le mât peut aussi assister le déplacement horizontal du chariot vers le point de stockage souhaité dans le rayonnage. Dès que le pointeur laser illumine le marquage correspondant sur le rayonnage, l’opérateur sait que l’emplacement de prise/dépose correct est atteint. Il lui suffit alors de s’aider de la caméra pour atteindre la hauteur souhaitée sans avoir à se contorsionner. Configurable à l’envi (compartiments de batterie, mâts, fourches, etc.), le NVX intègre par ailleurs les systèmes d’aide à la conduite et de navigation OptiSpeed et iGo Pilot. AD

Le premier utilisateur du robot dédié au secteur de la logistique de Boston Dynamics sera un prestataire, DHL Supply Chain. Via un accord pluriannuel avec le roboticien américain, le 3PL prévoit en effet d’automatiser davantage ses entrepôts nord-américains en investissant 15 M$ dans son nouveau robot Stretch (voir NL n°3319). Autonome et équipé d’un bras articulé à même de déplacer des charges de 23 kg, celui-ci sera utilisé dans un premier temps pour effectuer des opérations de déchargement de camions. Les deux partenaires prévoient le déploiement sur trois ans de toute une flotte de robots Stretch au sein des plateformes nord-américaines de DHL SC (ni le nombre de robots ni le nombre d’entrepôts concernés n’ont été précisés). « Nous misons constamment sur l’innovation et la digitalisation afin d’optimiser de bout en bout la supply chain, souligne Sally Miller, DSI Amérique du nord de DHL SC. La solution pourrait concerner à termes d’autres sites du prestataire dans le monde. AD

« Nous faisons face à une pénurie importante » a annoncé McDonald's la semaine dernière en Malaisie. Après le Japon, la Malaisie est elle-même victime d’un rationnement des frites à cause de « problèmes d’approvisionnement ». Les McDo du pays ont ainsi dû retirer de la vente les grandes portions de frites. En fait, le géant américain fait face à des pénuries dans plusieurs autres pays d'Asie. A Taïwan, McDonald's a ainsi suspendu provisoirement au mois de janvier la vente de « hash browns » en raison d'un approvisionnement insuffisant de ces galettes de pomme de terre importées des Etats-Unis. JF