Newsletter quotidienne n° 3247

Avec ses 9 entrepôts actuels pour un total de 267 000 m² occupés par une dizaine de clients, le portefeuille français du poids lourd paneuropéen de l’immobilier logistique P3 Logistic Parks restait plutôt limité en regard de ses plus de 6 millions de m² répartis entre 12 pays, et ses 430 clients grand compte. « Mais le travail auquel s’attèle l’équipe hexagonale que je dirige depuis bientôt deux ans et le soutien financier de l’actionnaire de P3, le fonds souverain singapourien GIC, nous permettent de compter sur un doublement de ce parc hexagonal d’ici deux ans. Et à un horizon un peu plus large, les projets engagés dans le contexte très particulier de cette année 2020 nous assurent même un « pipeline » d’environ 600 000 m² à concrétiser d’ici 3-4 ans », assurait cette semaine en conférence de presse Christophe Chauvard, le directeur général France de P3. Pour concrétiser ces ambitions hexagonales, l’entreprise entend actionner les leviers de ses différents métiers de développeur, d’investisseur et de gestionnaire (y compris sur le volet property management en lien étroit avec les occupants. Une revue des commercialisations finalisées cette année et de l’état d’avancement de différents projets (voir ci-après) ont justement permis de rendre compte des divers leviers de croissance dont dispose la branche française de P3, dont le parc s’était juste-là plutôt constitué en agrégeant des sites issus d’acquisitions de portefeuilles transnationaux. « Nous attaquons 2021 avec beaucoup de projets avancés, d’autres dans une perspective de développement à plus long terme, et des capacités à investir qui permettent aussi d’envisager l’acquisition de portefeuilles existants », note Christophe Chauvard, en rappelant l’acquisition réalisée en Allemagne fin 2019 d’un portefeuille de 28 sites, baptisé Maximus (voir NL 3047). MR

La remobilisation de P3 en France s’illustre aussi bien en matière de développement de nouveaux parcs et de projets clés en main (avec la maitrise de foncier disponible que cela suppose), que de modernisation et d’acquisition de sites existants, ou de positionnement sur le créneau émergeant de sites logistiques plus urbain. Sa capacité à développer des projets à moyen et long terme s’illustre notamment près de Rouen, où un appel à projet piloté par les autorités portuaires a confié à P3 le développement d’une zone permettant d’implanter jusqu’à 65 000 m² d’entrepôt, avec l’avantage de pouvoir profiter de la proximité du port pour traiter des flux conteneurisés, ou de bénéficier des installations multimodales. « La moitié du site devrait rapidement être mobilisée pour le développement clé en main d’un site de plus de 25 000 m² orienté cross-docking et livraison du dernier km, pour une livraison envisagée mi-2022 », indique le DG France Christophe Chauvard. Un autre programme sur un calendrier similaire est mené dans l’agglomération lilloise, à Seclin, avec la capacité de développer un site de plus de 23 000 m² malgré la complexité liée au contexte très urbain, notamment en matière d’ICPE. Toujours dans les Hauts-de-France, à Laon, P3 avait annoncé cet été avoir remporté un appel d’offres qui lui confie en exclusivité le développement d’un nouveau parc logistique (voir NL 3173), avec des discussions avancées pour développer des projets de 12 à 24 000 m² tournés vers le stockage de matières dangereuses, sachant que le potentiel sur place permet aussi d’envisager l’implantation d’une plateforme XXL de plus de 100 000 m². Au-delà de ces programmes, c’est aussi une logique d’acquisition qui sous-tend les ambitions de P3 en France. Début 2021, c’est un entrepôt existant à Marseille qui devrait rejoindre le parc, avec des capacités à commercialiser, tandis que près d’Orléans, c’est l’acquisition en Vefa d’un projet initié par un autre développeur qui est à l’agenda. Le tout suppose une dynamique de commercialisation qui s’est déjà illustrée en cette année 2020, par exemple pour compléter les 30 000 m² d’un entrepôt à Brétigny au sud de Paris, où le groupe Elis (voir NL 3002) s’est vu rejoindre par l’enseigne Comptoir des Jardins. Et c’est 9 mois en amont du départ de Katoen Natie d’un site à Saint-Martin-de-Crau que P3 a trouvé un successeur dans les murs, un acteur de la distribution spécialisée. Le même challenge est à relever à Montpellier, où l’enseigne en difficulté, Orchestra, quittera mi-2021 un entrepôt de près de 40 000 m².  MR

A la suite d’un appel d’offres lancé début 2019 auprès des principaux éditeurs d’outils APS, le grossiste-répartiteur CERP Rhin Rhône Méditerranée a fait le choix cette année de la solution de Retail Planning de QAD DynaSys en mode cloud (Demand Planning, Distribution Planning, Procurement Planning et Advanced Analytics). « Nous sommes dans une démarche permanente d’amélioration continue de nos process. Se doter d’un APS pour nos approvisionnements et nos prévisions s’inscrit tout à fait dans notre approche. Par ailleurs, la mondialisation du marché, les délocalisations de la production et les variations de la demande ont complexifié toute la chaîne d’approvisionnement du médicament» indique Céline Querry, responsable Approvisionnement de CERP Rhin Rhône Méditerranée. L’objectif est notamment d’améliorer le taux de service client et la satisfaction des plus de 4 000 paharmacies d’officine qu’elle approvisionne (et qui sont également actionnaires et administrateurs de la société) tout en optimisant les coûts. Selon l’éditeur, la puissance et l’étendue fonctionnelle de l’outil, sa facilité d’utilisation, son évolutivité (avec à l’avenir l’introduction de l’IA) et la solidité financière de QAD Dynasys ont pesé dans la balance à leur du choix.  « Nous sommes un intermédiaire indispensable. Entre les laboratoires, qui ont leurs priorités et leurs problèmes d’approvisionnement, notamment en principes actifs du fait de la mondialisation de l’offre, et les pharmaciens qui sont au service de la santé pour tous. C’est à nous d’anticiper au mieux les difficultés d’un côté et les besoins de l’autre, en tenant compte de nos coûts, pour avoir une Supply Chain agile autant que fiable» résume Marc Hoeschen, directeur logistique de CERP Rhin Rhône Méditerranée. JLR

Filiale du groupe Nestlé spécialisée dans les aliments pour animaux (Purina One, Friskies, Gourmet, Fido...), Nestlé Purina Petcare France s’est tournée  il y a un an vers le commissionnaire de transport digital Fretlink. Fonctionnant en flux tendus et exposé à des pénalités en cas de retard de livraison auprès de ses clients de la grande distribution, l’industriel souhaitait sécuriser ses plans et opérations de transport effectuées depuis ses usines de Quimperlé (29), Montfort-sur-Risle (27), Marconnelle (62), Aubigny (80) et Veauche (42). Grâce au réseau de partenaires transporteurs ainsi qu’à la solution de Transport Operating System de Fretlink, Nestlé Purina Petcare France affiche aujourd’hui un taux de prise en charge de ses transports planifiés de 100 % et un niveau de qualité de service à la livraison de 98,4 % (moyenne sur tous types de flux opérés). « La proximité avec les transporteurs et l'avancement en matière de technologie de notre partenaire lui confère une véritable capacité d'adaptation, souligne Matthieu Le Pape, responsable transport chez Nestlé Purina Petcare France. Ils trouvent toujours les camions quand on en a besoin". Depuis le début de leur collaboration, 700 transports complets longue distance ont été sécurisés et opérés par Fretlink. Nestlé Petcare France s'intéresse désormais à Green Roads, l'offre de mesure, réduction et compensation d’émissions de CO2 de Fretlink (voir NL n°3201). AD

Et de deux nouveaux membres pour le Club Déméter ! Souhaitant continuer à contribuer au développement d’une supply chain davantage respectueuse de l’environnement, les sociétés Shippeo et STG viennent d’intégrer la plateforme d’expérimentation/collaboration des acteurs de la chaîne logistique sensibilisés par l’impact environnemental de leur activité (emballages, nuisances sonores, kilométrages effectués à vide, émissions de CO2...). Rappelons que Shippeo a développé une plateforme Saas de visibilité transport temps réel qui permet à ses utilisateurs d’anticiper les problèmes et risques liés aux transports, d’informer proactivement les destinataires, de fluidifier la gestion des expéditions et d’automatiser les processus tout en contribuant à réduire les émissions de CO2. Connectée à plus de 140 000 transporteurs et assurant chaque année le suivi de plus de 10 millions d’expéditions en reliant 700 systèmes télématiques et TMS dans 70 pays, l’entreprise a décroché l’an dernier en Allemagne un ECR Award dans le cadre d’un projet collaboratif mis en œuvre avec l’industriel Eckes-Granini et le distributeur Kaufland (voir NL n°2984). Quant à STG, groupe de transport et de logistique spécialiste en température dirigée (- 20°C à + 6°C), il s’attache depuis des années à réduire son empreinte carbone dans le cadre de sa politique RSE. Plus de la moitié de ses 34 entrepôts utilisent des groupes frigorifiques non polluants, exploitant des gaz neutres ou des fluides naturels, et sur la période 2018-2021, il aura renouvelé plus de 50 % de sa flotte de véhicules en misant notamment sur des modèles roulant au GNV. AD

La chaine de supermarchés australienne Woolworths, via sa branche supply chain Primary Connect, a confié à Dematic l’automatisation du centre de distribution national que l’enseigne prévoit d’ouvrir près de Sydney d’ici fin 2023. Implantée au sein du port, sur le Moorebank Logistics Park, cette plateforme de 40 700 m² sera intégralement automatisée pour approvisionner en quelque 9 000 références de 900 fournisseurs différents le millier de magasins que compte le n°1 de la distribution alimentaire à l’échelle du pays. « Cet investissement est conçu pour transformer la manière dont nous servons nos magasins, renforcer notre réseau et tenir notre promesse, à savoir créer la meilleure chaîne d’approvisionnement en produits alimentaires et épicerie d’Australie, commente Paul Graham, le DG de Primary Connect et directeur SC de Woolworths Group. Cette automatisation de pointe constituera des palettes sur mesure en tenant compte de l’organisation des rayons propre à chaque magasin, en soutien de notre démarche d’amélioration de la disponibilité des produits en linéaire via un réapprovisionnement plus rapide, et en contribuant à réduire l’encombrement en magasin donc à assurer un environnement de travail plus sûr à nos équipes, avec moins de manutention manuelle ». La solution Dematic en question reposera sur son système baptisé Flexible Mixed Case Order Fulfillment, dont le fonctionnement sera optimisé par son WMS Dematic iQ. Le tout assurant une flexibilité mieux à même d’accompagner la croissance de l’enseigne et d’optimiser sa gestion des pics d’activités saisonniers. « La future installation est conçue pour aider Woolworths à traiter un éventail élargi de produits à faible rotation sur un site centralisé, avec plus d’efficacité qu’en mode décentralisé sur de multiples sites », ajoute Pas Tomasiello, directeur Systèmes Intégrés au sein de la branche australienne de Dematic (qui compte plus de 600 personnes, en comptant celles de son usine de Belrose). Lui et son équipe ont travaillé en étroite collaboration la SC Development Team de Woolworths, dans le cadre d’une relation entre les deux entreprises initiée il y a 30 ans. MR