Newsletter quotidienne n° 3195

Créé il y a une douzaine d’années pour fédérer de petits logisticiens pouvant traiter les besoins des e-commerçants, le réseau E-Logik continue de compléter son maillage de l’Hexagone. Depuis le début de l’année, il a accueilli deux nouveaux partenaires, qui s’ajoutent aux 20 déjà réunis. En février, c’est l’entreprise familiale Axal qui a adhéré. Expert de la logistique des œuvres d’art et spécialiste du déménagement, cet acteur alsacien fait valoir son entrepôt high-tech équipé pour gérer la logistique de tous types de sites marchands. L’autre nouvel adhérent qui a rejoint E-logik en juin est le groupe Leleu, une entreprise de logistique et de transport des Hauts-de-France dont l’entrepôt sécurisé de 6 000 m² proche d’Amiens assure une certaine proximité avec le Port d’Anvers, avec la possibilité d’une prestation sous douane. Comme cet écosystème de logisticiens réunis sous la bannière E-Logik continue de s’étoffer, et compte tenu d’un contexte sanitaire porteur pour le commerce en ligne, le réseau a été plus sollicité de 40% par rapport à la même période de l’an dernier en termes de demandes d’accompagnement côté e-commerçants. Et les volumes traités via sa vingtaine d’adhérents a surtout augmenté de 66%. Au-delà, E-Logik annonce en cette rentrée la création d’une nouvelle structure baptisée E-Logik Innovation et Réseau, sorte de start-up destinée à animer une démarche d’innovation au sein de ses adhérents. Un comité de pilotage est en cours de constitution avec pour objectif de plancher sur la « disruption » des emballages, la préparation de commandes et la robotisation des entrepôts. L’enjeu est aussi de poursuivre le développement de la suite logicielle E-Kan, lancée il y a 4 ans (voir NL 2333). Celle-ci assure aux adhérents la possibilité de se connecter avec les solutions e-commerce et marketplace utilisées par certains e-commerçants, de gérer leurs entrepôts avec un volet WMS, ou d’assurer le lien avec les cyberacheteurs pour le suivi de colis, la gestion des retours ou du service clients. MR

Via ses 22 adhérents, le réseau E-Logik peut proposer ses services aux e-commerçants dans une logique de proximité sur la grande majorité du territoire.

Crédit photo E-Logik

La solution Saas de détection des anomalies transport par l’IA développée sous la bannière de Sightness (au sein de Bp2r) lance une nouvelle mouture de son module visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre chez les chargeurs, transporteurs et 3/4 PL. Baptisé Carbon, celui-ci intègre désormais trois fonctionnalités : un calculateur qui restitue les émissions de GdS en tenant compte des modes de transport et segments (messagerie, colis, groupage…), un outil de pilotage et d’analyse des performances environnementales reposant sur des dashboards, et désormais aussi un simulateur permettant d’anticiper l’impact sur ces émissions de divers scénarios alternatifs (mofification du plan de transport, des fréquences de livraisons, des moyens et modes employés…). « Étant donné l’ampleur et l’urgence du défi climatique, nous avons souhaité contribuer à changer la donne, explique Laurent Recors, CEO et co-fondateur de Sightness. Nous avons voulu proposer aux entreprises des moyens concrets de s’engager fermement dans une démarche de transition bas-carbone du transport, sans avoir à attendre le déblocage de budgets conséquents ». Ce nouveau module RSE est proposé à partir de 299 €/mois, et ses fonctionnalités ont été pensées pour être déployées progressivement ou simultanément. AD

Le nouveau module RSE de Sightness intègre un simulateur permettant d’anticiper l’impact environnemental de scénarios de transport et de livraison alternatifs.

Crédit photo Sightness

Sollicité par sa maison-mère qui souhaitait disposer d’une nouvelle solution de tri de colis permettant d’accélérer le temps de préparation de ses tournées de livraison, Viapost a conçu pour le groupe La Poste un nouveau trieur dénommé Sort & Drive. Développé en partenariat avec des spécialistes tels qu’Actemium, Sick et Ferag, celui-ci a permis de réduire de 1h30 à 30 minutes le temps de préparation des tournées de livraison sur les sites colis du groupe La Poste de Poissy (78), Garonor (93) et Argonay (74), le mois d’octobre devant marquer son déploiement sur un autre site à Liévin (62). Alors qu’auparavant les livreurs devaient réaliser un picking et un tri de colis sur étagères avant de charger les colis dans leurs véhicules, avec la nouvelle solution, les colis sont injectés, triés et séparés en quatre lots pour faciliter la préparation de tournées des opérateurs, qui peuvent ensuite charger directement leurs véhicules stationnés en sortie à l’intérieur des bâtiments. Les différents trieurs ont été configurés en tenant compte des spécificités et contraintes propre à chaque site, et ils sont connectés aux SI. AD

La solution Sort & drive a permis de diviser par trois le temps de préparation des tournées de livraison sur les sites où elle a été déployée.

La performance énergétique et environnementale des entrepôts s’est imposée comme un enjeu central dans les projets de développement et leur réalisation, et le contractant GSE entend renforcer son expertise en la matière en structurant un programme de R&D « bâtiment responsable ». Il est placé sous la responsabilité de Brice Pigaglio, 28 ans, qui avait intégré le groupe en 2017 ans comme ingénieur d’affaires après un double cursus d’architecte et d’ingénieur (respectivement à l’École Nationale d’architecture et à l’INSA de Lyon). Le programme en question s’appuiera conjointement sur les services certifications environnementales et RSE du groupe GSE, et visera à proposer une palette de solutions concrètes pour répondre aux aspirations environnementales de ses clients, propres à chaque projet. L’approche se veut novatrice en s’adressant aux entreprises qui n’ont pas les moyens ou l’envie d’accéder à la certification environnementale, pour leur proposer une démarche écoresponsable à leur échelle. « Nous avons constaté que pour certains clients, ces démarches peuvent être lourdes, coûteuses, et même paraître plus administratives que concrètes pour répondre à leur sensibilité environnementale » explique Roland Paul, président de GSE. La future offre devrait s’articuler en trois niveaux de performance, avec un premier niveau de base, que le groupe met déjà couramment en œuvre, et deux niveaux supplémentaires reposant sur des solutions innovantes. « L’un des premiers défis sera de répondre à la demande croissante des donneurs d'ordres pour des chantiers verts et la conception de bâtiments bas carbone », précise Marc Esposito, le directeur du département R&D de GSE. MR

Brice Pigaglio est en charge de piloter ce nouveau programme R&D « bâtiment respnsable » chez GSE.

Dans le cadre d’une grande campagne de presse au niveau international lancée aujourd’hui, Zetes met en avant les cinq questions que les entreprises doivent se poser, selon lui, pour optimiser l'efficacité? et la re?silience de leur Supply Chain. La première a trait au nombre d’erreurs d’expédition, qu’elles soient dues à la fatigue, à une formation insuffisante ou aux mesures de distanciation sociale. Une manière pour l’éditeur / intégrateur belge de rappeler que la saisie manuelle des données peut être avantageusement remplacée par une capture de données en temps réel, plus rapide et plus précise, avec identification instantanée des erreurs, ou par des solutions multimodales combinant préparation vocale et scan de code à barres ou pick-to-light. La deuxième question concerne le taux d’échec de livraison sur le dernier km (qui représenterait selon lui plus de 30% de coûts d’exécution) : l’occasion cette fois de mettre en valeur ses solutions ePOD conçues pour améliorer la visibilité en temps réel tout au long du processus de livraison, avec estimation de l’heure d’arrivée. C’est d’ailleurs aussi une réponse à la problématique soulevée par sa troisième question : « Combien de demandes de clients sur le statut des commandes recevez-vous ? ». L’avant-dernière question aborde la problématique du temps nécessaire pour rendre pleinement productif un intérimaire. Pour le réduire, Zetes rappelle qu’il est possible de mettre en place des technologies de vérification automatique par caméra des expéditions et du chargement, ou des logiciels de préparation de commande vocale prenant en charge un effectif multilingue. Le dernier point soulevé par Zetes est celui de la surveillance précise des performances des fournisseurs. Et là encore, il suggère une solution issue de son portefeuille, celle de sa plate-forme de collaboration et de visibilité des données ! JLR

Épicerie en ligne spécialisée dans les produits sans allergènes, FoodOase est en passe de réinternaliser sa logistique en misant sur un système automatisé du norvégien AutoStore, qui sera installé d’ici début 2021 par son compatriote intégrateur Element Logic. À l’ouverture de ce site e-commerce en 2007, c’est depuis son garage qu’opérait sa fondatrice, Sandra Neuber, avant d’externaliser le volet logistique chez un prestataire à Ahrensburg, au nord-est d’Hambourg. Mais celui-ci opérant manuellement, la capacité de préparation de commandes a montré ses limites avec la croissance des volumes liée au rachat en 2019 du site Querfood.de, spécialiste des produits sans gluten, sans compter l’effet d’accélération dû à la crise sanitaire sur ces derniers mois. FoodOase met donc en œuvre un nouveau modèle opérationnel avec la prise à bail d’un site logistique situé à Geesthacht, toujours dans la région hambourgeoise, où la réinternalisation de la logistique s’appuiera sur un système de stockage et de préparation robotisée AutoStore. Mené en tandem par la filiale allemande d’Element Logic et le cabinet de conseil local LogBer, le projet n’occupera que 220 m² pour sa première phase, mais disposera de plus de 6 000 bacs que déplaceront 13 robots. Les entrées / sorties de marchandises s’effectueront via trois ports carrousels, et l’activité de l’AutoStore comme la gestion des zones de préparation manuelle seront orchestrées par le WMS fourni par Element Logic. Ce dernier s’est spécialisé dans l’intégration de systèmes AutoStore et compte une centaine de réalisations dans de multiples pays (y compris en France, où il s’est implanté en direct l’an dernier, voir NL 3026). MR