La piqûre de rappel de l'Union TLF à deux semaines d'un possible « no-deal »
Même si les discussions entre le Royaume-Uni et l'UE se sont intensifiées ces derniers jours pour parvenir à un accord sur le Brexit, l'hypothèse du no-deal au 31 octobre reste tout à fait envisageable. Dans le but de sensibiliser l'ensemble des acteurs de la chaîne logistique (transporteurs, commissionnaires, mais aussi leurs clients) à cette situation sans précédent, l'Union TLF a publié un communiqué qui souligne les grands points de vigilance. Suite au rétablissement des formalités douanières, le conducteur routier devra avant de partir savoir précisément quelle procédure d'importation il doit utiliser car le document douanier ne sera pas le même. Depuis le Royaume-Uni, il faudra par ailleurs vérifier avant le départ que le point d'entrée UE choisi sera bien accessible en fonction de la nature des produits. Calais va ainsi devenir un point d'entrée dans l'Union avec la création de zones de contrôle douane et SIVEP (Service d'inspection vétérinaire et phytosanitaire aux frontières), les flux de marchandises sanitaires & phytosanitaires devant être soumis à contrôle documentaire systématique (contrôle d'identité et physique en fonction de la nature des produits). Mais en ce qui concerne les bovins, moutons, porcs, chèvres, aucun port français n'est actuellement agréé pour les recevoir. Pour limiter les temps d'attente, l'Union TLF recommande aussi de dissocier les transports de marchandises « générales » des marchandises alimentaires, animales, végétales. Autre changement pour les flux en provenance du Royaume-Uni : les transporteurs et commissionnaires devront remplir une déclaration sureté/sécurité en plus des déclarations d'import et d'export. Enfin, l'Union TLF conseille aux entreprises de transport d'inciter leurs conducteurs à faire une demande de passeport, en prévision (même si celui-ci n'est pas requis à ce stade) et d'informer sur les nouvelles règles applicables en matière de volumes d'alcool et de cigarettes pouvant être transportés par les particuliers vers et depuis le RU. « Je tiens à remercier l'ensemble de nos interlocuteurs partenaires pour le travail commun accompli en 3 ans afin d'être prêts pour la date butoir du 31/10. Nous avons rempli notre objectif, à savoir préparer au mieux nos entreprises pour ne pas pénaliser la marchandise et donc les clients de nos adhérents dans ce contexte incertain » a déclaré Herbert de Saint-Simon, Président de TLF Overseas, qui regroupe dans TLF les sociétés organisatrices de transports internationaux terrestres, aériens et maritimes et représentants en douane. JLR
Herbert de Saint-Simon, Président de TLF Overseas
Crédit photo Anthony Micallef