Un œil sur l’entrepôt, un autre sur les sciences Po

« La tête dans la stratégie et les pieds dans les palettes ». C’est par cette expression devenue célèbre dans notre communauté qu’il y a près de 25 ans, Laurent Grégoire, alors président de l’Aslog (désormais France Supply Chain), cherchait à faire passer un message. Celui du lien indispensable entre les prévisions de vente et les stocks en entrepôt qui se traduisait par la double mission des directeurs Supply Chain, tenus de garder un œil sur le SC Planning en amont de la chaîne et un autre sur la SC Execution des flux en aval. Il semble aujourd’hui évident que le directeur SC ne s’occupe pas que de logistique et de transport, mais ça l’était moins à cette époque de pionniers.

Même si les fondamentaux du métier restent les mêmes, on ne peut que constater l’extension continue des paramètres stratégiques à prendre en compte pour assurer la bonne marche d’une supply chain sur le court comme sur le long terme. L’un des nouveaux rôles du directeur SC est désormais d’identifier les risques, qu’ils soient environnementaux, sociaux, politiques ou réglementaires, sanitaires ou météorologiques, d’en mesurer les impacts potentiels sur la chaîne d’approvisionnement, et d’anticiper des réponses rapides et concrètes.

Depuis peu, la géopolitique s’invite dramatiquement dans cette liste de nouveaux horizons à scruter régulièrement par le directeur Supply Chain. Du jour au lendemain, la guerre en Ukraine n’a-t-elle pas mis en péril les chaînes d’approvisionnement d’un certain nombre de composants ou de matières premières ? Et les attaques de drones houthis contre les porte-conteneurs en mer Rouge ont eu pour conséquence un rallongement de plusieurs semaines des trajets maritimes entre l’Asie et l’Europe (avec un ajustement des stocks en conséquence). Quant au récent piégeage des bipeurs des membres du Hezbollah, il soulève en filigrane la question de la transparence, de la traçabilité et de la maîtrise de certaines chaînes de sous-traitance.

Si les directions Supply Chain ne peuvent plus faire abstraction de tous ces éléments jusque-là qualifiés d’extérieurs, elles ne doivent pas pour autant baisser la garde sur les transformations intérieures à entreprendre, entre les quatre murs de leurs entrepôts. Pour des questions de productivité, de fiabilité, mais aussi pour répondre à des problématiques sociales de lutte contre la pénibilité et de difficultés de recrutement, l’automatisation en intralogistique progresse rapidement, et le paysage de l’offre s’élargit et se densifie. Notre dossier spécial entrepôt de ce mois-ci a pour vocation de tenter d’y voir plus clair sur ce sujet actuel, mais moins dramatique que les actualités.

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Un œil sur l’entrepôt, un autre sur les sciences Po

Auteur

  • Jean-Luc Rognon

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