Corrections de trajectoire

La sonde spatiale DART de la Nasa a quitté la Terre fin novembre pour une mission passionnante : prouver la faisabilité de faire dévier de sa trajectoire un astéroïde inoffensif en allant s’écraser sur sa surface. D’ici début mars 2022, nous saurons s’il s’agit ou non d’une option activable au cas où l’un de ces énormes cailloux menacerait un jour de percuter notre planète. En attendant, avec le réchauffement climatique en marche, une autre menace plane déjà sur notre environnement terrestre. Et il n’existe aucune sonde spatiale pour y remédier. Il appartient à tous, collectivement, d’entreprendre une « correction de trajectoire » afin de prendre en compte les nouvelles exigences environnementales, à la manière du conducteur d’une voiture lancée à pleine vitesse qui tenterait d’éviter un véhicule en contresens. Nombreuses sont les entreprises qui l’ont compris, en lançant des démarches de décarbonation de leur supply chain, dans la production, la logistique, le transport, la gestion des déchets.

Dévoilée sur le salon Supply Chain Event 2021, la première édition du baromètre sur la supply chain durable réalisé par le cabinet Kepler le confirme : 85 % des PME, ETI et grandes entreprises interrogées (25 interviews et 97 répondants en ligne) assurent avoir entamé une démarche supply chain durable, et les gens du métier se disent prêts à aller encore plus loin, à 81 % dans l’industrie et à 50 % dans la distribution. Reste que dans l’industrie, elles sont globalement près d’un tiers à reconnaître… que leurs actions ne dépassent pas encore le stade des intentions. À noter que la moitié du panel prend tout de même en compte les enjeux RSE dans les processus de sélection de leurs fournisseurs, et 37 % avec leurs sous-traitants et prestataires logistiques. L’impact de la conjoncture liée au Covid n’est pas neutre non plus, puisque 66 % des répondants le reconnaissent. Mais attention, seules 16 % des entreprises lui prêtent un effet moteur sur leur démarche RSE, contre 84 % qui déplorent un manque de ressources en interne sur ces sujets, en raison d’une forte mobilisation pour régler d’autres problématiques plus court-termistes comme les défaillances fournisseurs et la pénurie de conteneurs ou de composants.

Bref, la correction de trajectoire n’est pas aussi automatique que sur une voiture high-tech, et il faudra sans doute encore du temps pour voir s’accélérer cette décarbonation des supply chains. Nous aurons l’occasion de mesurer le chemin parcouru dans un an, sur Supply Chain Event 2022, lors de la publication du prochain baromètre Kepler de la supply chain durable. En attendant, vous pouvez encore participer à l’étude en cours jusqu’au 24 décembre à 20 heures, en vous connectant sur www.kepler-consulting.com/scdurable2021.

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Corrections de trajectoire

Crédit photo Jean-Luc Rognon

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  • Jean-Luc Rognon

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